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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
23 février 2008

Opération lune de Wiliam Karel

Entretien avec William Karel

Comment vous est venue l’idée de réaliser un documentaire mensonger, plus proche de la comédie que des films sérieux que vous avez faits jusqu’ici ?

3298490920077                                               Je venais de faire un film sur Hollywood entièrement bâti sur le mensonge (Hollywood diffusé sur ARTE dans la série “Voyages, voyages”, NDLR). Avec l’Unité Documentaires d’ARTE France, nous nous sommes dit : pourquoi ne pas faire pour une fois un "documenteur”, selon le mot d’Agnès Varda ? Pour jouer avec le côté trop sérieux d’ARTE, mais aussi pour le plaisir. Car l’objectif premier était de divertir, de faire un film drôle. Partant du principe qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte, que l’on peut faire mentir les témoins, truquer les archives, détourner n’importe quel sujet par un faux sous-titrage ou un faux doublage, nous avons cherché un sujet à la fois universel et historique et qui ne soit pas délicat, par exemple un assassinat ou une guerre. Et nous avons pensé aux images des premiers pas de l’homme sur la Lune. Le sujet se prêtait bien au propos : cela fait trente ans qu’il y a débat sur la réalité de ces images. Godard le premier est passé au journal de TF1 en disant : “Ce direct est un faux.” Et ces doutes sont étayés par des faits réels : Aldrin est devenu alcoolique, Nixon n’a pas assisté au lancement de la fusée, les astronautes ont fait des dizaines de milliers de kilomètres pour rester seulement trois heures sur la Lune… Nous trouvions donc que c’était un sujet assez drôle.

Opération Lune est un petit chef-d'oeuvre de documentaire à découvrir si ce n'est déjà fait. Karel nous embarque dans son "documenteur" avec une maestria remarquable et ce n'est vraiment qu'à la fin qu'on se rend compte de la supercherie dont on a été victime.   A voir absolument !

Cliquez sur le lien pour retrouver l'intégralité de l'interview.

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25 février 2008

"El Mirador" : Pereira vu d'en haut

003     Il existe, sur les hauteurs de Pereira, un petit lieu enchanteur qui a pour nom : "El mirador". Le mirador est un restaurant accroché à la paroi rocheuse des nombreuses montagnes qui encerclent la ville. On y accède en voiture par une petite route sinueuse en assez mauvais état. Ce qui est un peu agaçant au début mais qui constitue finalement un heureux présage. Loin des sentiers battus, ce lieu (fermé le dimanche !) ne semble pas (plus?) attirer les foules.  Et pourtant ! Pourtant, dès que l'on descend les escaliers qui conduisent au bar, on découvre une superbe terrasse qui domine toute la ville et offre un incroyable panorama. Avec un peu d'imagination, on pourrait facilement se croire dans une de ces demeures hollywoodiennes paradisiaques dessinées par Pierre Koenig ou Richard Neutra, qui surplomblent Los Angeles. On pourrait même, tout simplement, se croire dans un film hollywoodien.  Et l'on s'attend à tout moment à voir surgir Gary Grant ou James Stewart au milieu d'élégants hommes en costumes et la cigarette  aux lèvres,  se frayant un passage entre de ravissantes femmes blondes en tailleur, pour honorer le cocktail organisé par quelque personnage important ; le tout sur fond d'intrigue policière, de musique jazz ou de bossa nova. Le côté décrépit de l'endroit, comme figé dans les années 60 ou 70,  n'y est certainement pas pour rien. Ce bar-restaurant panoramique, avec son côté un peu tape à l'oeil et son personnel de service quelque peu déclassé, est comme le témoignage d'une splendeur passée où l'argent de la cocaïne coulait à flot et s'investissait dans des projets immobiliers de ce genre...

    L'autre vertu de ce lieu, où règne le calme,  est de nous faire redécouvrir la ville dans son environnement.  Ville dont on oublie un peu vite qu'elle se situe en moyenne montagne. Montagnes qui sont presque invisibles lorsqu'on est dans la ville car masquées par les multiples édifices et gratte-ciel qui font la fierté des Pereiranos. C'est depuis le Mirador que l'on les redécouvre. Les proportions s'inversent alors  et les immeubles qui paraissaient si grands lorsqu'on arpentait les rues populeuses et polluées de Pereira, deviennent de ridicules petits objets dominés par la chaîne des Andes. Et l'on se dit que lorsque cette terre s'éveillera ces constructions humaines dont les hommes s'enorgueuillissent ne pèseront pas lourd.

Et que tous en seront quittes pour leur vanité.

 

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Vue imprenable sur Pereira depuis la terrasse découverte

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En arrière plan, la terrasse bar et à l'étage le restaurant panoramique

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Vue générale de Pereira

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Plan rapproché sur l'orgueil des Pereiranos : le viaduc qui enjambe le Rïo Otun

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Plan rapproché sur le centre ville de Pereira

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Une petite bière, dans la belle lumière de fin de journée, pas désagréable...

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Vue du bar

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Petit tour de magie ?

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Pereira au crépuscule.

27 février 2008

Maxence : roi de la grimpette et de l’audace

Depuis que Maxence a piqué sa plus grosse colère à Salento parce qu’il refusait de marcher quelques dizaines de mètres et qu’on ne voulait pas lui céder et le porter, il est devenu un as  de la grimpette. Ainsi, on l’a vu dernièrement monter et descendre en courant les 154 étroites marches menant à la tête du Cristo Rey de Belalcázar, laissant derrière lui, un papa haletant,

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pour observer ce superbe  panorama

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Parallèlement, il devient de moins en moins timide et on l’a même observé, tout  sourire, tenant la main de Margarita, notre occasionnelle compagne d’excursions ou tendre les bras à la maître nageur pour qu’elle l’entraîne sous l’eau…

Bravo campeón !

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28 février 2008

Je t'aime en espagnol

coloriage_message_12Hier, Maxence a déclaré, en souriant, quelque chose qui ressemblait à "te quie'o mucho". Comme je n'étais pas sûre d'avoir bien interprété sa prononciation quelque peu approximative (et aussi peut-être juste pour le plaisir d'entendre la sympathique déclaration), je lui ai demandé de répéter (une fois). Mais devant ma mine attendrie, pas peu fier de son effet, le petit garçon a  rerereredit ces gentilles paroles. Charmant le bambin, non ?

2 mars 2008

Maturité, insomnie, capitalisme et Nicolas Cage

      Ce qu'il y a de bien avec l'arrivée de la maturité  et ce qui va avec (responsablitilités professionnelles, familiales etc...) c'est qu'elle provoque souvent des insomnies. Et ce qu'il y a de bien dans une société capitaliste, c'est   qu'elle a engendré une profusion de chaïnes câblées qui permettent d'avoir accès à un grand nombre de films, bons ou moins bons. Ainsi on peut dire qu'un homme marié, père de famille, professionnellement actif et d'âge mûr, dans une société capitaliste, a une vraie possibilité de parfaire sa culture cinématographique.  Et je le prouve tout de suite  en prenant un exemple.

    Réveillé aux alentours de 4h00 du matin par les pleurs de Lila puis de Maxence, je me suis jeté hors du lit ...pour aller m'allonger sur le canapé du salon pendant que Géraldine s'occupait de calmer les enfants (je précise ici que les enfants, peu habitués à voir leur père s'occuper d'eux - à cause de son travail - m'avaient repoussé). Il ne me restait plus donc, parfaitement réveillé que j'étais, qu'á trouver une occupation. La lecture ? J'ai hésité un instant. Mais Les chroniques de San Francisco d'Amerstead Maupin, entamées il ya de cela quelques semaines, ne m'inspiraient pas trop á cette heure de la nuit. J'étais plutôt dévoré par l'envie de regarder un film, fût-il de 3ème zone, sur  une de ces fameuses chaînes câblées dont je vous parlais á l'instant. Et là, comble de bonheur, je tombe sur Lord of War, dont j'avais vu la bande annonce quelques jours plutôt, en pensant, qu'hélas, vu mon emploi du temps et les goûts de Géraldine en matière de cinéma, je n'aurai qu'une chance infime de le voir.

   Et bien, miracle de cette nouvelle insomnie,  j'ai vu ce film. Un petit bijou de cynisme, porté à bout de bras par le charismatique Nicolas Cage bien épaulé par le non moins charismatique Ethan Hawks.  Histoire de vous donner envie d'aller voir ce film si ce n'est déjà fait, je vous cite une phrase de ce trafiquant d'armes incarné par Nicolas Cage, qui malgré sa noirceur, quel tour de force, ne peut être vraiment détesté du spectateur :

  "Je fournis toutes les armées du monde, sauf l'armée du Salut."

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  • L'histoire de "Le Seigneur de la guerre"

Né en Ukraine avant l’effondrement du bloc soviétique, Yuri arrive aux Etats-Unis avec ses parents. Il se fait passer pour un émigrant juif - ce ne sera que la première de ses innombrables falsifications d’identité…

Après des débuts dans le restaurant familial, Yuri découvre un commerce beaucoup plus lucratif : celui des armes. Audacieux et fin négociateur, il s’y fait rapidement une place, entraînant son jeune frère Vitali dans son sillage. Les énormes sommes d’argent qu’il gagne lui permettent aussi de conquérir celle qui l’a toujours fasciné, la belle Ava. La jeune femme ignore tout des véritables activités de Yuri. Entre eux, c’est une pure histoire d’amour, qui donne bientôt naissance à un fils.

Parallèlement à cette vie de mari et de père idéal, Yuri devient l’un des plus gros vendeurs d’armes clandestins du monde. Utilisant ses relations à l’Est, il multiplie les coups toujours plus risqués, mais parvient chaque fois à échapper à Jack Valentine, l’agent d’Interpol qui le pourchasse.

Des luxueux immeubles new-yorkais aux palais des dictateurs africains, Yuri joue de plus en plus gros. Convaincu de sa chance, il poursuit sa double vie explosive, jusqu’à ce que le destin et sa conscience le rattrapent…

Le Seigneur de la guerre

Lord of War

2004 - Etats-unis - Action/Drame/Thriller - 2h02
Réalisation : Andrew Niccol
avec : Nicolas Cage (Yuri Orlov), Bridget Moynahan (Ava Fontaine), Jared Leto (Vitaly Orlov), Ethan Hawke (Jack Valentine), Eamonn Walker (André Baptiste Senior)

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2 mars 2008

Parenthèse florale

Un petit billet, en forme de parenthèse. Un peu de délicatesse dans un monde de "bruit et de fureur".  Peu de mots donc mais quelques photos prises dans un "orchidarium" des environs de Pereira...

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et, bien sûr, nos deux plus belles orchidées...

Et pour en savoir plus :

http://www.belle-orchidee.com/

http://www.orchidees.fr/

10 mars 2008

Patrie et Journée de la Femme

femme_080308_003Vendredi, j’ai récupéré les enfants à l’école avec chacun un petit drapeau colombien épinglé au T-shirt. Devant mon étonnement, la maîtresse m’a expliqué que le petit rectangle jaune bleu rouge avait été apposé en raison de la célébration de la journée de la femme. Bien. Jusqu’à présent, je savais que le Colombien affichait son amour de la patrie, (en modèle XXL à son balcon ) lors des commémorations de batailles, de l’Indépendance ou encore lors des manifestations comme celles des 5 février et du 6 mars derniers contre les FARC, les enlèvements,  le narcotrafic, les paramilitaires, les crimes d’Etat, les déplacements forcés de population, le terrorisme…mais pas encore pour rendre hommage aux femmes !

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Le 8 mars, les enfants aussi, par l'intermédiaire de l'école, célèbrent la femme et leur maman

12 mars 2008

les livres de chevet de Lila

chiguiro_110308_002Le moment du coucher reste un moment délicat pour Lila. Alors, évidemment, comme compagnons de sommeil livresques, pas question de choisir des monstres même comiques, des sorcières même rigolotes ou ridicules et encore moins des bandits ou des chasseurs... Non, ce qui convient bien à Lila , à 20 h, dans son lit douillet, à la lueur de sa lampe chat rose un brin kitch, c'est la collection des "buenas noches" que l'on trouve à la médiathèque del Banco de la República. Elle apprécie surtout les histoires rassurantes de Chiguïro qui préfère, après avoir fugué, retrouver son foyer doux et confortable, du loup qui  finalement, a un bon fond et finit par cuisiner pour la poule et sa tripotée plutôt que de les manger, ou encore les farces du singe rusé qui mélange allègrement tous les vêtements des animaux de la jungle.

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18 mars 2008

C'était le 18 mars 2004

Le 18 mars 2004, naissait, juste à la date prévue, notre petite fleur, à la « clinica del Pacífico », Chiclayo, Pérou.

Je me souviens que deux jours avant, je baignais mon gros ventre dans le Pacifique, juste en bas de notre immeuble, que Pascal était parti à Lima pour des réunions.

La veille, j’avais monté les escaliers de la « casona » qui abritait l’Alliance Française pour dicter le texte de la dictée des Amériques et Pascal avait eu un dîner de travail…

Le petit bébé, dans mon ventre, avait montré quelques signes d’impatience, dans la soirée, sans que j’y prête trop attention. Mais, le matin, pliée en deux par les contractions, j’appelais Yanett, notre amie et voisine franco-péruvienne , extrêmement serviable, qui nous emmena, sans tarder, en voiture, de Pimentel à Chiclayo.

Deux heures après, Lila montrait sa tête parfaite à ses parents et à Yanett (« sa mamie »).

Je garderai certainement toujours en mémoire ces yeux bleu-gris grand ouverts qui semblaient questionner le monde et  ne voulaient pas me quitter, depuis le petit lit transparent.

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25 mars 2008

Photographe et modèle

A Santa Marta, Lila n'a pas seulement appris à sauter toute seule bien droite du bord de la piscine des grands, à surfer dans les vagues avec son bateau et même à "modeler" (des jeunes filles s'étant amusées à lui montrer des rudiments de l'art de défiler sur les podiums, "modelar" en espagnol), elle a également fait ses premiers pas en photographie avec l'aide de son papa. Elle sait maintenant bien cadrer le sujet, attendre patiemment le déclenchement du flash et a pu prendre quelques clichés aussi intéressants que la lampe de la chambre d'hôtel ou le téléphone... Néanmoins, le portrait de Maxence reste à ce jour sa photo la plus réussie, à nos yeux.
Voyez plutôt...

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Maxence répondant aux injonctions de sa soeur "¡sonría!", "¡ouistiti!"

31 mars 2008

Les pages d’écriture

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Ça y est, Lila  commence à écrire et cela la passionne même plus que de colorier les sirènes, les bateaux ou autres clowns faits par son papa, et bien plus que le dessin ! A la maison, elle a même inventé un nouveau jeu : elle dit des mots qui lui passent par la tête en français ou en espagnol (“princesse”, “tiburón”…), nous les lui inscrivons sur son cahier et elle reproduit le modèle en commentant les lettres (“bolita”, “palito”,”gorrita” “que saca la lengua”… (les équivalents de “bâton”, “boulette”,“casquette”, “lettre qui tire la langue”…).

1 avril 2008

Météo aguacero*

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Fin mars, defilé de parapluies. Voici venue la saison des pluies. Celles qui font le temps gris. Celles qui font se remplir les taxis. Celles qui, sur nos toits, font tant de bruit.
Voici venu le temps des orages et des éclairs qui éteignent la lumière.
Le son, en face , des groupes électrogènes et nos dîners peu romantiques à la bougie.

*averse 

3 avril 2008

Pourquoi je m'expatrie ? (1)

       tu_sors                                                                                  On me demande souvent pourquoi je pars à l'autre bout du monde alors qu'en France j'ai une famille, une maison et un boulot. Plutôt que de longues explications, je préfère vous laisser lire la lettre que m'a envoyée un collègue prof, avec son autorisation, pour me parler de son quotidien qui fut aussi le mien il y a peu. Le lecteur ne prendra pas tout au 1er degré; la lettre en question, émanant d'un collègue doté d'un fort sens de l'humour, n'ayant pas eu vocation à être publiée, il faut plutôt la prendre comme un "debriefing" après les journées, souvent épuisantes nerveusement que l'on vit dans les collèges de Zep.

"Ben alors,  tu vas pas me dire que tu bosses, on sait c'que c'est l'boulot comme toi, c'est p'tits fours et gros coktails, ouaip.

Moi je me désagrège,... Les 3° sont pas humains.. Si j'avais pas alzheimer, j'aurais plein d'anecdotes à raconter... Mais comme m'a dit L***, 3°*, pas plus tard que que cet aprés-midi: "Ça va, avec vos commentaires"; bon, je lui avais juste demandé de se taire, pour la énième fois et, pour détendre l'atmosphère, je lui faisais remarquer que son incapacité à le faire était peut être due à la terrible maladie de la "commentarite". Il a trouvé ça désagréable alors que c'était dit avec le sourire, et qu'il méritait plutôt des claques qu'une plaisanterie; mais quand on est viril et fier comme il faut l'être quand on est pas un bouffon, on rigole pas... Du coup, regard qui tue - ça, j'adore, j'aime leur faire remarquer que je suis trés impressionné, ouh la la regarde je vais pleurer...- et corps tendu sous le survêtement grotesque...Mais je suis moins joueur qu'avant, et je ne lui ai donc pas dit que je ne pouvais pas m'arrêter de commenter, parce qu'il m'avait contaminé... Ça a fini avec une explication de gravure amusante, pour moi...

Bon, j'ai aussi Z*** (...), celui-ci, il m'a fait dire que j'allais "le regretter" -" le" se rapportant à l'heure de retenue que j'ai eu l'impudence de lui donner (je devrais peut-être les vendre, d'ailleurs, au moins ça me rapporterait qqch...); inutile de te dire que je tremble, d'ailleurs je ne sors plus, la preuve c'est que là, et ben je suis chez moi!..

N'oublions pas J***: lui est spécialisé en écho, avec variantes: il peut répéter ton dernier mot, le répéter en le déformant, ou opérer une transformation surréelle: ainsi, il est possible d'entendre un "poitrine de boeuf", fort clairement énoncé, ce qui serait une qualité si le moindre rapport à la réalité pouvait être décelé. Mais non, c'est juste une pensée (??) qui sort, comme çà, un peu comme si les sphincters cérébraux se relachaient. D'ailleurs, il va en classe relais avec un suivi psychologique individuel. J'espère qu'ils ont prévu un anti diarrhéique du cerveau...

Bon, c'est vrai, je ne suis pas charitable: on pourrait croire que c'est une forme d'humour décalée de la part d'élèves supèrieurement dialecticiens, mais non, c'est juste de la connerie...j'aurais pu en citer pleins d'autres, avec les noms... Mais entre ceux qui se vautrent sur la table - sans doute entrainés par le poids du cerveau...c'est facile, je sais, mais je fatigue...-; ceux qui comprennent la consigne à la 8ème fois, ceux qui oublient leurs affaires ah ben y avait des devoirs ah ben faut copier ah ben  avec un stylo ah c'est dans ce sens ah ben si j'aurais su j'serais moins con, ceux qui passent leur temps à bavasser mais non j'ai rien fait, qu'est-ce que j'ai fait/ dit/ pensé, ben rien justement c'est le problème, ceux/celles qui font leur "courrier" - des guillemets, parce que la forme y touche le fond de telle sorte que le langage infra humain utilisé, une sorte de dialecte paleo/graphique ne peut pas vraiment être rangé dans la catégorie qui abrite aussi, par exemple, Madame de Sévigné ou Mon Moulin, oui, le fameux auteur popularisé par Alphonse Daudet, le fameux auteur caprinophile -- , ceux qui mettent deux plombes à fermer le cahier ouvrir le cahier sortir les affaires rentrer les affaires, fermer leurs grandes...bouches et donner le Carnet de Liaison, et , comme disent les ibères non lusophones: "un largo etcetera" de branleurs, pénibles, mal élevés et autres lourdingues qui me font me demander chaque jour un peu plus si, plutôt que l'agrèg, j'aurais pas dû faire une reconversion quelconque...

Ouh là, mais qu'il est négatif!! Et encore, je me retiens.Et puis la journée a été dure et il se fait tard, ma bonne dame...

Au départ, c'était pour te demander de tes nouvelles, mais tu vois comme je suis égocentrique...

Bien, sur ce, si tu trouves le temps, n'hésite pas à répondre!!

A plus pour de nouvelles aventures intitulées "Le niveau monte, mais où sont les bouteilles?"

Signé : P***

A suivre...

7 avril 2008

La piste aux étoiles

030  Hier, pour la 1ère fois de leur jeune existence, Maxence et Lila allaient au cirque. "El Circo de España", qui n'avait d'espagnol que le nom, mais qui avait toutes les caractéristiques d'un événement populaire latino-américain : l'organisation cahotique pour l'achat des billets et l'entrée du public sous le chapiteau, les abords du cirque envahis par les "marchands du temple", une musique assourdissante tout au long du spectacle et des artistes qui, outre les différents personnages et rôles qu'ils assumaient sur scène, se transformaient entre chaque numéro en vendeur de bonbons, pop-corn et autres gadgets vibrionnants, lumineux et inutiles... Sans doute le côté le plus pathétique du spectacle où l'artiste qui, quelques minutes auparavant brillait sur scène dans son habit de lumière,  réapparaît sous vos yeux la minute suivante dans un tee-shirt miteux et sans éclat pour vendre la camelote dont le cirque tire finalement la plus grande partie de ses bénéfices. On ne peut s'empêcher de penser à l'Albatros de Baudelaire : "Lui naguère si beau, qu'il est comique et laid."

  Hormis ces à-côtés qui ont touché les parents mais auxquels les enfants ont été totalement étrangers, tout s'est bien déroulé. Comme le montre la photo  placée en début d'article, qui illustre ce billet, Lila a tremblé devant les trapézistes se balaçant à 10 mètres au-dessus de la piste; Maxence, lui est resté attentif tout au long du spectacle, applaudissant à la fin de chaque nunéro. Mais, ils retiendront surtout du spectacle l'entrée sur scène de Barney et de ses amis, auprès duquel ils ont posé pour l'éternité.

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Le chapiteau du cirque, nous ramène, nous parents, quelques années en arrière...

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Sous le chapiteau rougeoyant les enfants s'impatientent...

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Le spectacle s'ouvre sur un numéro de voltige ...

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... une gracieuse, femme araignée, prend la suite du "Petit Prince des airs"

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Les clowns constituent un moment fort du spectacle...

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Sans son nez rouge, auriez-vous reconnu le clown de la photo précédente ?

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Autre moment fort, la voyante qui lit les numéros de cartes d'identité prises "au haasrd" dans le public

(elle n'a cependant pas pris celle que lui tendait désespérement Géraldine)

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Mais le vrai "clou du spectacle"...

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... ce fut Barney autour duquel tous les enfants se sont agglutinés en un instant...

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... et quand je dis TOUS les enfants ...

13 avril 2008

La joie d'être parents

    "Le temps passe vite" quand on a des enfants. Et c'est heureux ! Notamment quand on songe rétrospectivement à tout ce qu'il a fallu déployer d'énergie pour les accompagner  durant leurs premières années.  Le chemin parcouru on le mesure quand on jette un coup d'oeil sur les objets qui, il y  quelques mois encore, étaient indispensables au quotidien et qui aujourd'hui sont définitivement remisés au musée des accessoires.

Rétrospective :

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La "poussette double". Indispensable pour pouvoir se déplacer avec deux enfants, séparés par 16 mois,  en même temps; mais un vrai calvaire à déplacer. Surtout dans les rues pentues de Pereira. Désormais, elle prend la poussière dans une petite pièce de la maison.

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Le "kit de change", avec le change, les lingettes et les couches. Des tonnes de couches à changer pendant  3 ans, des milliers de génuflexions et des milliers de fois le même geste pour nettoyer les petites fesses de Lila et Maxence...

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Les "Petits pots" qui se sont petit à petit substitués aux couches. Un progrés mais il fallait quand même les nettoyer...

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Le "change-baignoire", dans lequel il fallait hisser Lila puis Maxence en gardant un oeil vigilant pour qu'ils ne passent pas par-dessus. Désormais, il sert à déposer les revues, les chargeurs de téléphones portables etc..

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Le biberon. Pas encore tout à fait remisé au musée de bébé. Maxence et Lila apprécient toujours de prendre leur brevage préféré dans ce récipient, symbole des nuits blanches des premiers mois.  Mais, il est loin désormais le temps où il leur fallait leur lait en pleine nuit... 

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Plus attendrissant, le petit lit à barreaux de Maxence, indspensable pour éviter les chutes nocturnes, mais désormais bien étroit pour lui...

    Bien entendu, il manque beaucoup d'objets encore, que nous avons presque oubliés : la poussette simple (qui nous a accompagnés partout y compris dans les avions), en plus de la poussette double, le parc (où Lila voulait entrer et sortir en permanence, nous obligeant à des exercices de levage permanent), le trotteur (qui nous a soulagés un peu quand elle voulait faire ses premiers pas), le stérilisateur pour biberon (tellement lent quand bébé hurle de faim), le "baby écoute" (histoire de se faire réveiller dans la nuit au moindre gémissement de bébé),  la nacelle puis la coque pour la voiture (qui pesaient une tonne et qu'il fallait hisser et sortir à chaque déplacement), le transat (qu'adoraient les bébés à condition d'avoir toujours le pied en action pour faire se balancer le bidule) etc... 

   Bref, autant d'objets qui, sous couvert de le rendre plus simple,  ont rendu le quotidien souvent bien compliqué. Surtout quand on pense que ces premières années se sont déroulées pour la plupart dans des pays plus étranges qu'étrangers où le quotidien est déjà infiniment plus compliqué qu'en France.

  Je veux donc rendre-là un hommage à Géraldine qui, seule, la plupart du temps, fait face à toutes ces contraintes pendant que de mon côté je me "contentais" d'aller, comme le disait une ancienne collègue, "gagner la bouillie"...

15 avril 2008

Le dimanche…

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on prend un goûter en pleine nature –silence et chant des oiseaux garantis- sur le campus de l’Université Technologique  (quelquefois)

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on joue aux dominos jusqu'à ce que Lila retrouve le sourire et gagne au moins une partie (en cas d'après-midi gris orage)

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On fait un gâteau ou des crêpes (souvent)

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Et surtout, on lit en boucle les livres empruntés, la veille, à la bibliothèque (impérativement)

17 avril 2008

Les marottes de Maxence

En ce moment, il ne se passe pas une journée sans que Maxence répète plusieurs fois :

-“mais, on va où ?” (même quand visiblement, en pyjama et à 19h30, lorsque la nuit est tombée, on  risque peu de sortir de la maison)

-“on va en vacances ?” (avec un grosse note d’espoir dans la voix et les yeux qui pétillent avec en sous-entendu : “il me tarde de passer des heures dans l’aéroport, en famille, à regarder de près les avions…”)

- “et papa, il est où ?”.

Après avoir obtenu une réponse à toutes ces questions, il ne manquera pas d’enchaîner par des “pourquoi?”sans fin mais aussi parfois par des “bueno…”de bambin très compréhensif.

Outre ces manies langagières, Maxence a de nouveaux rituels quotidiens :

·         Désormais, son nounours rose seul ne lui suffit plus pour s’endormir, il lui faut “ses” quelques 17 peluches (dont la plupart avaient à l’origine été offertes à sa soeur). C’est-dixit Pascal-le comportement de l’écureuil qui aime rassembler.

·         Il ramasse systématiquement une fleur pour son papa, sur le chemin du retour de l’école.

·         Il demande dorénavant “un peu de lait, un tout petit peu” à la place de son “mucho” d’avant (mais en contrepartie, il en réclame encore beaucoup plus souvent) et il refuse catégoriquement son biberon quand sa dose dépasse la limite des 6 centilitres (j’ai tellement insisté auparavant pour qu’il ne prenne qu’une goutte de lait avant de s’endormir, qu’il croit sûrement me faire plaisir maintenant…).

Voilà, je crois bien que ce petit bonhomme a vraiment besoin de se sentir entouré pour être rassuré, non ?

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20 avril 2008

Sortie cinéma

003    La critique de Stéphanie nous ayant convaincus, nous sommes allés voir Horton dans le multiplex de la ville samedi après-midi.  J'avoue qu'épuisé par une semaine de travail, j'ai un peu somonolé avec Maxence sur les genoux, ratant ainsi à peu près la moitié du film. Lila, à la fin du film a demandé : "Ça parlait de quoi ?"; Géraldine a bien aimé.

    On retiendra surtout les bandes-annonces qui précèdent le film, qui étaient d'un violence inouïe ! Plutôt malvenu quand la salle est à moitié remplie d'enfants de moins de 6 ans. Bilan : Lila a enfoui sa tête dans le giron de maman et Maxence prenait la main de papa pour se couvrir les yeux...

     Ah , ces Sud-Américains !

23 avril 2008

Journée du livre et insécurité routière

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Samedi, le centre culturel de la ville célébrait le livre. Sur l’esplanade et à l’intérieur, on trouvait quelques stands (éditeur, vente, échange de livres), des marionnettes qui pourchassaient des voleurs de bouquins, des conférences mais aussi, plus surprenant, une scène où se succédaient différents orchestres ainsi qu’un point sécurité routière. Lila a vite été attirée par l’activité de coloriage qu’on y proposait. Plus appliquée que d’habitude, attendant sagement son tour pour les crayons, debout et sous la chaleur accablante de la fin de matinée, elle a mis de jolies couleurs à son bonhomme feux tricolores et elle a répondu correctement aux questions des agents de la circulation sur la signification des couleurs rouge, orange, vert. Comme récompense, elle a eu le droit à des biscuits, à un jeu de dominos et à une glace. Elle n’était pas seule : tous les enfants présents ont eu un mini cours de code avant de partir avec leurs petits paquets.
Réflexion faite, le même briefing pour les adultes n’aurait pas été inutile. Ils auraient, j’en suis sûre, accepté de participer au coloriage et d’entendre quelques règles de base rien  que pour gagner une crême glacée. Peut-être même que _on peut rêver_certains automobilistes, motocyclistes ou autres usagers de la route auraient appliqué quelques leçons élémentaires telles que : “quand je tourne à droite, je ne me décale pas sur la file de gauche et je mets mon clignotant” , “ je n’accélère pas quand je vois un piéton sur les clous ou même au milieu de la route”,  ou encore “je ne stationne pas sur une double voie pour taper la causette, que je sois en voiture, en  charette tirée par un cheval famélique ou un vendeur ambulant avec une poussette remplie de fruits ou de friandises”

24 avril 2008

Les enfants de la nuit

Morphee

Jusqu’à présent, la nuit, on connaissait le réveil de l’un ou de l’autre (ainsi qu’en simultané !), le retour au dodo grâce au biberon, aux massages, sur le canapé ou sur le matelas du couloir. Mais, on n’avait pas encore expérimenté la situation suivante : deux enfants de 4 ans et de 33 mois qui peinent à rejoindre les bras de Morphée à 2h30 du mat et qui d’un commun accord, décident de jouer (en l’occurrence de renverser tous les tiroirs de jouets, de défaire tous les puzzles et d'inventer des jeux de rôles) dans la chambre du plus jeune jusqu’à 4 h du mat (enfin j’imagine car moi, j’avais retrouvé le sommeil depuis longtemps déjà) en toute autonomie et de recommencer leur nuit dans le lit (queen size) des parents.
Décidément, ils sont de plus en plus complices nos” jumeaux” !

5 mai 2008

La vaca fantástica : l'autel-restaurant...

la_vaca_loca_088    Situé à une vingtaine de minutes en voiture de Pereira, sur la route de Cartago, le restaurant campestre nommé de manière plaisante "La vaca fantastica", offre tout ce que l'on peut demander à un lieu où passer un dimanche après-midi tranquille avec des enfants. Une nourriture de bonne qualité, des toboggans, des balançoires, des "canopy" et même un autel en plein air pour la messe de 11 heures avec prêtre en tenue et chanteur de cantiques et autres chansons plus ou moins issue du repertoire "pop" américaine de la fin  des années 60 !

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Avant le repas, sur l'autel du restaurant,  les clients sont tous au garde à vous pour assister à la messe dominicale très importante dans un pays catholique comme la Colombie; ou quand la religion devient un argument commercial : "venez vous divertir chez nous sans rater la sacro-sainte messe !"

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Le restaurant offre une superbe vue sur la "vallée du Cauca" qui s'étend entre la cordillère occidentale et la cordillère centrale.

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   Le restaurant offre une carte relativement variée qui va du "filet mignon" à 18 000 pesos (5,5 euros environ) à la truite grillée (à environ 5 euros).  Le cadre champêtre et le serveur très zélé rajoutent au bien-être que l'on peut ressentir dans cet endroit.

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Le restaurant, vu du champ qui l'environne : simple et très propre

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Lila se risque au "canopy" qui consiste à se laisser glisser le long d'un cable relié à une poulie.

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Maman s'essaie au fil : un vrai travail d'équilibriste !

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Puis, c'est au tour de papa !

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Mais ce qui plaît vraiment aux enfants, ce sont évidemment les petits ânes ...

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... sur lesquels ils ne vont pas être longs à grimper !

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... pour un petit tour de parc...

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... agréable apparemment...

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Allez, on dit au revoir à ces petits ânes bien dociles !

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On fait coucou à l'épouvantail qui n'épouvante pas grand monde...

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Encore un petit tour de balançoire...

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Il faut dire que dans un tel cadre, on les comprend...

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Allez, on finit par un beau sourire pour tous ceux qui suivent notre petite vie en Colombie depuis la France ou ailleurs ...

6 mai 2008

"De bals en balles" : spectacle pour les enfants et pour les grands

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Samedi dernier, l’Alliance présentait, dans le cadre de la journée de l’enfant, un spectacle de cirque moderne français : « de bals en balles » de la compagnie « tour de cirque »qui achevait dans notre ville sa tournée colombienne. La représentation avait lieu dans le « coliseo » du parc de loisirs Comfamiliar(le matin même, Pascal et ses deux fidèles compagnons de travail avaient dû peaufiner les derniers détails de grande importance : achat de moquette pour amortir les acrobaties des artistes, chercher différents accessoires plus ou moins introuvables pour le décor…).

A 14 heures, j’ai donc emmené mes deux petits assister à la représentation. Tandis qu’une petite troupe de jeunes danseurs colombiens assuraient la première partie, j’apercevais de l’autre côté du rideau, à l’extérieur, l’ombre de Pascal, tournoyant tel un fauve en cage et paraissant quelque peu inquiet de l’accueil que les quelques 900 personnes du public « populaire » (dont beaucoup avaient reçu des invitations) allaient réserver à la troupe française.
A 15H30, entraient en piste, les acteurs/acrobates/jongleurs et l’assistance est immédiatement rentrée dans cette histoire de rencontres tout en finesse, douceur, poésie chaplinesque, sensualité, humour, drôlerie et est tombée sous le charme des prouesses des 4 protagonistes.

50 minutes plus tard, les organisateurs et les artistes pouvaient se réjouir du succès : tous les spectateurs interrogés étaient unanimes, « c’était très bien ». Lila qui avait pas mal ri pendant le spectacle, a précisé qu’elle avait surtout aimé les « balles roses » (en voilà bien une critique de fillette de 4 ans !) et Maxence, quant à lui, a spontanément répondu qu’il avait préféré son papa (Pascal avait en effet fait une présentation de quelques minutes du spectacle et je crois que notre garçon a dû prendre par la suite l’acrobate pour son père !).

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6 mai 2008

Beaux-Arts

001En attendant leur toute première visite à un musée des Beaux-Arts (certainement le musée d’Antioquia de Medellin pour admirer des œuvres de Botero et d’autres artistes colombiens et latino-américains, lors du pont fin mai-début juin si l’homme actif de la famille parvient à se libérer…), les enfants ont décidé de transformer le grand miroir mural du bureau (qui servait pour la gym de la propriétaire) en salle d’exposition.
On y trouve donc réinterprétés et coloriés des Cézanne, Picasso, Hockney, Manet côtoyant sans complexe des super-héros et des princesses forcément très heureuses et en jupe.

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une coloriste toujours prête à poser

20 mai 2008

Hôtel, mode d’emploi

plazar_habitacion2Avant de partir pour 4 jours, 3 nuits à Medellin fin mai, j’ai réservé un hôtel que l’on nous avait conseillé et que le petit futé qualifiait de bonne adresse et de l’un des meilleurs tarifs du quartier chic de la zona rosa.
J’appelle donc pour vérifier prix et disponibilité pour une chambre double avec 1 grand lit + 2 lits simples. Après m’avoir fait part à haute voix du calcul des taxes, du supplément pour les loustics et de diverses choses que je ne retiens pas, la responsable de la réservation qui se prénomme Lina m’annonce que c’est possible , que le prix total sera d’un peu plus de 746 000 pesos. Trouvant cela un peu cher,  je me renseigne s’il n’y a pas de possibilité de réduction (comme ça, au nom de rien du tout, juste pour savoir) mais avec les mêmes services. J’entends Lina se renseigner puis m’annoncer « qu’euh non, comme c’est un pont, on pratique les tarifs de la saison haute mais attendez un instant…. ah si, finalement je peux vous faire les 3 nuits pour 516 000 pesos. Les enfants ne paieront pas. En tout cas, vous devez consigner l’équivalent d’une nuit sur notre compte n°… ». Sachant qu’il faut du temps et de la patience pour toute opération à la banque ,  je lui demande alors si c’est vraiment obligatoire  (« parce qu’on est occupés »). Lina n'y voit aucun inconvénient ( "dans ce cas, il n’y a pas de problème, votre réservation n° 74568 est enregistée").

Finalement, les hôtels, en Colombie, quand on ne passe pas par une agence de voyage (parce que là c'est galère), c’est super simple : on choisit son prix et on paie quand on veut (ou presque) !

22 mai 2008

Big little woman, Big little man, 11 mois après

girafe2Ma « big little woman » continue de grandir, grandir et de le dire, un an après. Certes, on la mesure moins à l’école (et franchement, j’aime autant car apprendre qu’elle est trop menue pour une gamine de  5 ans ne m’est pas vraiment utile !!) mais elle aime bien vérifier où elle me « llègue » (fragnol de « m’arrive »). Dernièrement, c’était à la taille.
Elle sait également désormais rouler les « r » espagnols (juste assez longtemps pour me rendre jalouse et m’embêter) et n’hésite pas à moquer mon accent quand je donne des indications aux chauffeurs de taxi dans la langue de García Márquez. Par ailleurs, elle parvient maintenant à se laver les mains au lavabo sans l’aide de la marche, à raconter des semaines après l’avoir vu, avec force détails, un dessin animé qu’elle semblait ne pas avoir du tout compris, à tracer, après avoir tant souffert, de parfaits « 4 » ou des « s » en commençant par le bas, à colorier « bien rellenito » sans dépasser, à dessiner des lapins bipèdes et des mamans en jupe. C’est donc une fillette plus appliquée et plus patiente donc mais aussi une sportive plus forte pour grimper les insupportables côtes qui nous entourent, à vélo à roulettes, se suspendre au pont de singe, traverser une largeur de petite piscine en nage « chien » sans brassards. Enfin, c’est une écolière plus sûre d’elle, qui lance un sonore et joyeux « buenos días » tous les matins à sa professeure.
Voilà donc une vraie grande fille prête pour commencer une « vraie scolarité » au lycée français au mois de septembre prochain.

Maxence les yeux verts, quant à lui, jongle entre le français et l’espagnol.  Les expressions idiomatiques indispensables (« pues », « bueno », « cierto que »…) n’ont plus de secret pour lui et  il enlève automatiquement le « o » ou le « a » d’un nom qu’il connaît en castillan pour le franciser et inversement… Il est devenu plus bavard et aime raconter sa journée d’école, parler de ses petits camarades ; il a de grandes discussions avec sa sœur (c’est très pratique notamment en voiture, les trajets passent plus vite : ils se racontent tout ce qu’ils voient, Maxence repérant surtout les voitures de police, les pompiers et les ambulances).
Côté adresse, il a maintenant des gestes plus précis pour le coloriage des voitures. Ses petites jambes sont également plus solides  et il marche tranquillement 2  heures  sans demander les bras (même en cas de grosse chaleur, dans les Andes).
Il est donc, lui aussi, prêt pour le lycée français, à la rentrée.

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