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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
12 janvier 2009

La boucle est bouclée...

boucles_d_oreilles_003                                                                                Il est inconcevable en Amérique Latine qu'une petite fille ne porte pas de boucles d'oreilles.  Généralement, la perforation se fait à la naissance. Ainsi, au Pérou, nombre de nos amis nous avaient offert de petites boucles. Géraldine, refusant les actes stéréotypés comme à son habitude, avait refusé cette perforation auriculaire en dépit de l'insistance d'un des membres du Conseil d'Administration de l'AF de l'époque qui était bijoutier.

Mais Lila a grandi. Et elle a vu toutes ses petites camarades d'école avec leurs boucles; elle les a également sûrement entendues s'étonner de ce qu'elle n'en avait pas. Géraldine a donc dû se plier à ce désir de conformité de sa fille qui est désormais toute fière des petites étoiles qui ornent ses lobes et font d'elle une petite fille... comme les autres.

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Une étoile est née ... sur le lobe de Lila

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5 janvier 2009

Mots d’enfant

  • Maxence, au hublot de l’avion.
    - Papa, pourquoi les nuages, ils sont par terre ?

Et oui, après des dizaines de vols, notre loulou est toujours impressionné par la magie de l’engin volant !

  • Nous nous racontons nos rêves de la nuit avec Lila. Dans le mien, je relate que je commençais à travailler dans une nouvelle bibliothèque.
    Maxence intervient : « Il y avait des « Tintin dans la bibliothèque ? »
    - Je  ne sais pas …
    - Moi, je voulais entrer dans ton rêve …
    - Pourquoi ?
    - Pour voir s’il y avait des « Tintin ».
     

    Il avait l’air un peu déçu notre garçon d’avoir peut-être raté une occasion de feuilleter « l’île noire », le seul album du héros d’Hergé qu’il n’a pas pu trouver à Pereira !

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3 janvier 2009

Escapade à Rio de Janeiro

     brazil_Rio_de__janeiro_travel__2                                                                C'était en quelque sorte notre "petit" cadeau de Noël à moi et à Géraldine. Une de mes marottes aussi (celle d'aller hanter des lieux mythiques, comme le canal de Panama l'an passé). Marotte que j'avais essayée de transmettre aux enfants à travers un entraînement intensif durant les deux semaines précédent le voyage : écoute en boucle et reprise de "Si tu vas à Rio" de Dario Moreno, de "Je vais à Rio" de Claude François, de "L'incendie à Rio" de Sacha Distel, de "The Girl from Ipanema" de Tom Jobim par exemple ou recherche d'images du "Pain de Sucre" et du "Christ Redempteur"  juché sur le Corcovado, sur "google pics" avec quizz á la clé. Le tout avec un certain succès auprés des enfants et un succès un peu plus relatif auprès de Géraldine.

     Aller à Rio c'était aussi une façon de tuer un petit regret. Celui de n'avoir pas pu voir les merveilles que recélait cette ville lors de notre précédent voyage au Brésil en 2005 alors que l'avion qui devait nous conduire à Salvador de Bahia avait fait escale à Rio. En effet, comme nous avions raté la connexion pour Salvador, nous avions dû passer la nuit dans un hôtel de l'aéroport international en pleine période de Carnaval que nous avions regardé ... à la télévision de l'hôtel. Bref, savoir que toutes ces merveilles étaient à portée de main et ne pas pouvoir en profiter (notre hôtel situé dans l'aéroport international n'avait même pas de fenêtre!) m'avait laissé une petite frustration que je ne voulais surtout pas laisser se dévélopper. 3 ans et demi plus tard c'est donc chose faite : cette frustration a disparu ! En route pour Rio donc !

  Parler de Rio n'est pas chose facile. Car il n'est jamais simple de parler d'une mégapole de plus de 6 millions d'habitants (intra-muros); d'une ville qui fut jusqu'en 1960 la capitale du Brésil et même celle du Portugal entre 1808 et 1821 (unique capitale européenne située à l'extérieur du continent de l'Histoire) et qui, en plus d'être une capitale touristique (destination la plus visitée en Amérique du Sud) est aussi une ville qui pèse plus de 10% dans le PIB du pays.

Bien entendu, dans ce post, je m'en tiendrai au Rio que nous avons vu. Lequel est à peu près le même que celui que voient les milliers de touristes chaque année. Pour m'y retrouver j'ai essayé de classer en 6 rubriques ce qui m'a paru intéressant dans cette ville.

1. Le Rio des dépliants touristiques

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  Culminant à 395 mètres au-dessus des eaux, le "Pain de sucre" est évidemment, avec le Corcovado,  le point d'attraction et de convoitise de n'importe quel visiteur de Rio; le symbole de la ville. L'équivalent de la Tour Eiffel pour Paris ou de la statue de la liberté pour New-York. Et celui-ci ne déçoit pas: on y accède en deux étapes par un téléphérique qui vous conduit d'abord sur le "Morro da Urca" (la Colline d'Urca) ou s'offre à vous déjà un très beau panorama puis jusqu'au fameux Pain de Sucre où c'est là carrément un point de vue sur toute la baie de Guanabara et sur les plage de Copacabana que vous pouvez découvrir. Et c'est vraiment époustouflant.

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Ci-contre à droite : vue depuis le Pain de Sucre sur la plage de Vermelha en bas à gauche et à droite  sur l'anse de Botafogo avec son yatch Club. La plage de Copacabana avec sa forme courbe se distingue en haut à gauche derrière la colline...

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Vue sur la plage de Copacabana depuis le Pain de Sucre

PAIN DE SUCRE

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   * Le Corcovado est avec le Pain de Sucre l'autre attraction touristique majeure de Rio. Il faut dire qu'ils constituent comme deux vigies de granit encadrant la ville ; l'une (le pain de Sucre) située aux avant-postes de la baie et l'autre (le Corcovado) beaucoup plus haut avec ses 700 mètres d'altitudes, située à la périphérie du centre ville et protégeant celle-ci de son Christ qui la surmonte.  Cet effet "stéréogéographique" est proprement unique; tout comme est unique la diversité morphologique de cette côte qui propose montagnes, plages, dunes, lagunes et rien moins que 3 baies (dont Guanabara autour de laquelle s'est développée la ville).

    Hélas pour nous, le temps fut moins clément lors de notre visite au Corcovado. Il fut même carrément désastreux. Après une ascencion (raide et lente) d'une trentaine de minutes dans un sympathique petit train rouge, pluie, vent et brouillard nous attendaient au sommet. Du coup, tant pis pour la vue à 360° sur la ville et sur la baie que nous n'avons aperçue qu'à travers les nuages et les bourrasques de vent qui balayaient le sommet.

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Les cieux n'étaient pas avec nous le jour de la visite au Corcovado. Mais Maxence et Lila se sont bien amusés quand même de la pluie et du vent qui faisaient crier les touristes et se retourner les parapluies !

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... tant pis donc pour les belles photos projetées. Mais même entre les nuages, le panorama reste grandiose.

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Témoin des nombreux liens entre la France et le Brésil, le Christ Rédempteur fut le fruit de la collaboration entre le Sculpteur français Paul Landowski et l'ingénieur brésilien Silva Costa. Il fut inauguré en 1931 pour célébrer le centenaire de l'indépendance du Brésil et fut élu en 2007 comme l'une des 7 nouvelles merveilles du monde par des internautes.

CORCOVADO ET CHRIST REDEMPTEUR

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2. Le Rio des quartiers

   Bien que Rio soit divisée en 4 zones urbaines, le visiteur concentre en général ses déambulation dans les zones sud où se trouvent les plages célèbres et les quartiers chics et le centre où se trouve ce qu'il reste d'édifices historiques, le centre financier et économique de la ville.

    Tenez, je vous joins une petite carte afin de vous y retrouver :

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        a. Copacabana

      Notre hôtel était situé dans Copacabana. Quartier chic du sud de la ville aujourd'hui détroné par Ipanema et Leblon en terme d'image.

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             Notre hôtel : Le "Mar Palace"

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Une chambre confortable...

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... mais une vue "un peu" décevante !

      Mais heureusement, notre hôtel était aussi situé à deux rues de la célèbre plage de Copacabana. C'est tout naturellement là que nous avons porté nos pas dès notre arrivée. Histoire de se confronter au mythe, bien sûr...

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Sur la mythique plage de Copacabana (4,5 km de long)

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Devant le prestigieux Copacabana Palace qui fut construit en 1923 et qui donna sa notoriété au quartier et à la plage du même nom. C'était, en effet, à l'époque le seul hôtel de luxe de toute l'Amérique Latine. Encore une fois, il fut fait appel, pour sa construction au célèbre architecte français Joseph Gire, architecte de l'hôtel Negresco à Nice et du Carlton à Cannes.

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Sunset a Copacabana.

       J'ai lu dans certains blogs de voyageurs pressés que Copacabana n'était finalement qu'une plage banale bordée d'une avenue à 4 voies et longée d'une rangée d'immeubles sans charme. Objectivement, on peut le voir comme cela. Mais c'est ignorer tout ce passé glorieux des années 30 aux années 60 symbolisé par le Copacabana Palace qui donne à ce lieu un parfum si particulier. On aperçoit également au premier plan sur la photo ci-dessus, le trottoir aux motifs si caractéristiques dessiné par le célébre architecte / paysagiste Burle-Marx (étudiant à Paris et élève de Le Corbusier) qui a aménagé tout le front de mer de Copacabana et les jardins qui bordent les plages de Flamengo et de Botafogo. On appréciera aussi les dimanches, la fermeture de deux des 4 voies de cette Avenida Atlantica qui longe Copacabana et se transforme en rue piétonne et piste cyclable où il fait bon venir flâner histoire au milieu des joggeurs en gardant un oeil sur le sommet du pain de sucre qui s'enflamme sous les derniers rayons de soleil de la journée.

COPACABANA

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          b. Ipanema, Leblon

     Depuis quelques années, le quartier et la plage de Copacabana ont été supplantés par le quartier d'Ipanema, rendu internationalement célèbre par Carlos Jobim et sa "Girl from Ipanema" et par celui de Leblon et leurs plages respectives. Celles-ci sont situées dans le prolongement de celle de Copacabana et sont un peu plus petite (3km pour Ipanema, 1,5 pour Leblon). C'est le rendez-vous de la jeunesse dorée de Rio. De fait, en allant sur la plage de Leblon, située dans le prolongement de celle d'ipanema, nous nous sommes rendus compte que la population était plus jeune et sexy qu'à Copacabana. On s'y montre plus. D'ailleurs, le Sheraton a été construit au bout de cette plage de Leblon, au pied du "Morro dois Irmaos", la colline granitique nommée  "Les deux fréres" en raison de son double pic.

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Lila sur la plage de Leblon. A l'arrière plan le "Morro doi Irmaos" (la colline des deux frères)

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Plage de Leblon et ponctué par cette majestueuse colline. Spectacle dont je ne me lasse pas.

PLAGE DE LEBLON

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                c. Santa Teresa

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Le populaire "bonde elétrico"  ou "bondhino" (petit tramway) construit en 1896 continue vaillamment à transporter cariocas et touristes du centre vers le quartier Santa Teresa pour une somme modique.

  Le quartier Santa Teresa est certainement l'un des plus pittoresque de Rio. Une sorte de Monmartre brésilien. Situé sur une colline qui domine le centre ville, on y accède depuis ce même centre à l'aide du "bonde elétrico", petit tramway à une seule voiture lui aussi des plus pittoresques qui emprunte le viaduc de Lapa avant d'entreprendre sa lente ascencion vers ce quartier qui offre une vue spectaculaire sur la baie. Chemin faisant on trouve des maisons cossues quelques peu abandonnées, des favelas, des petites places avec bars et pubs pour touristes mais aussi des boutiques artisanales  et des ateliers d'artistes. Esprit assez bobo finalement. Les ruines qui se trouvent au sommet du quartier et qui dominent la ville ont d'ailleurs été reconverties en galerie d'art.

                     

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Vue sur le Pain de Sucre depuis les ruines de Santa Teresa

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Le centre ville avec son quartier d'affaires vue des ruines de Santa Teresa. On remarque notamment la cathédrale Métropolitaine Sao Sebastao à la forme conique si caractéristique, à droite de celle-ci le siège de la compagnie pétrolière Petrobras (de forme massive et cubique évidée) et toujours à droite et légèrement plus bas que la cathédrale le mur blanc rectiligne qui sont en fait les célèbres Arcs de Lapa, sorte de viaduc qu'emprunte le tramway pour accéder au quartier Santa Teresa.

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Les Arcs de Lapa que doit emprunter (à 64 mètres du sol) le petit tramway pour aller du centre où se trouve sa petite gare au quartier Santa Teresa. Ces arches sont en fait un ancien aqueduc (construit en 1750) qui fut reconverti en viaduc en 1896 avec l'arrivée du tramway.

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Atelier d'artiste dans le quartier Santa Teresa

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Petites rues pavées, cours intérieures, passages font le charme de ce quartier Santa Teresa

SANTA TERESA

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En haut à gauche, le conducteur du tram. Un autre employé pendant ce temps, récupère l'argent en glissant sur le marchepied du tram. En haut au centre et à droite, les "ruines de Santa Teresa" transformées en galerie d'art et en belvédère offrant une vue imprenable sur la baie de Guanabara. En bas à gauche, vue des quartiers se trouvant sur le parcours tout en montée de Santa Teresa.

             d. Quartier Lagoa

  Lagoa est un quartier riche de la zone Sud de la ville entre les autres quartiers chics de Leblon, Ipanema, Copacabana, et Jardin Botanique. Son nom est dû au lac Rodrigo de Freitas qui se trouve dans ce quartier.

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Le Lagoa Rodrigo de Freitas. Situé en plein coeur de la ville, ce lac est relié à la mer toute proche via un canal entre Leblon et Ipanema afin de le saliniser pour éviter la prolifération des moustiques.

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Le lac, plan d'eau en plein coeur de la ville, est un des lieux privilégiés (avec le front de mer) pour faire son jogging, du vélo, du patinage ou des sports nautiques. Il est entouré d'une piste goudronée partagée par les cyclistes et les piétons (attention aux télescopages!). Des jeux pour enfants (hélas pas très bien entrenus) et de nombreux restaurants environnent le site.

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Pour faire le tour du lac, nous avions choisi l'option bicyclette. Ce qui a ravi Maxence et Lila, bien installés devant sur une petite banquette, qui n'avaient pas à pédaler. Pour nous, ce fut une autre affaire : les 8,5 km pour faire le tour du lac sur une piste encombrées de vélos et de piétons et agrémentée de quelques faux-plats fut une vraie épreuve sportive !

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Cap sur le Corcovado et son Christ environnés de nuages

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Le lagoa, comme tous les sites touristiques, est doté de son héliport et propose des survols de la ville (de 8 à 60 minutes). La tentation était forte mais nous y avons résisté, d'autant que le temps, ce jour-là, ne s'y prêtait pas vraiment...

            e.  Le jardin botanique

       Un des points intéressants de Rio est constitué par le jardin botanique qui se trouve tout près justement du lac. Il s'étend sur plus de 140 hectares et comporte des specimens de la flore brésilienne et mondiale. Pas de chance cependant. Nous nous y sommes rendus le 25 décembre au matin alors qu'il était fermé pour cause de fêtes de noël. Tant pis pour les orchidées (nous en avons déjà beaucoup en Colombie), les plantes carnivores, le pavillon des fougères, la forêt de bambous, les 235 000 plantes et 5 000 espèces d'arbres que nous promettaient les guides...

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Tant pis pour le jardin botanique, fermé le 25 décembre... Il nous faudra relonger l'immense avenue sans charme du même nom et diriger nos pas vers le Lagoa de Freite pour trouver un peu de verdure.

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Nous avons pu tout de même admirer les palmiers impériaux semés sous les ordres du prince régent Joao VI en 1809.

      f. Le Rio du Centre

    Le centre ville est un peu plus difficile à cerner. Beaucoup le considèrent comme moins intéressant. Il m'est apparu fascinant. Nous n'avons d'ailleurs pas eu assez de temps pour l'explorer. Le voyageur pressé ne retient d'ailleurs de ce centre ville que les immenses avenues bruyantes et polluées parcourues par des bus qui passent à des allures infernales.  Il n'en demeure pas moins que l'on trouve de tout dans ce centre ville sans centre : la cathédrale avant-gardiste de San Sebastian, des églises baroques, des gratte-ciels de verre dignes de Manhattan, des avenues immenses bordées de barres d'immeubles en béton qui ne sont pas sans rappeler les villes staliniennes (la couleur en plus), des bâtiments du 19ème siècle de style très classique abritants des musées, des palais, des bibliothèques qui continuent d'exister à l'ombre de bâtiments ultra-modernes. Bref, c'est tout le syncrétisme décomplexé de l'Amérique Latine qui se concentre dans ce périmètre un peu fou qui peut donner le vertige et qui, il est vrai, est épuisant à parcourir.

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Vue du centre ville, avec son quartier d'affaires au centre duquel trône la Cathédrale San Sebastian

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D'immenses avenues bordées de building

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L'impressionnante avenue du Président Vargas qui s'étend sur des kilomètres et qui s'achève avec ses murailles de béton qui font penser aux eaux de la mer rouge qui s'élèvent devant Moïse dans le film de Cécile B de Mille ou aux avenues de Bucarest dessinées par Ceaucescu.

    g. Le Rio des Favelas

    Plus de 10% de la population carioca vit dans des bidonvilles appelés "favelas". Ces bidonvilles rgroupent la population la plus pauvre composée majoritairement des nouveaux arrivants, des familles sans travail ou des marginaux. La situation est très différente selon les favelas et depuis quelques années la municipalité fait un travail important pour viabiliser ces lieux en apportant l'eau, l'électricité et le téléphone.

Les favelas les plus connues sont Rochina, la plus grosse avec ses 300 000 habitants estimés, Bentho Ribeiro lieu de naissance des footballeurs Ronaldo et Adriano et la Cidade de Deus popularisé par le film de Katia Lund sorti en 2002 (La Cité de Dieu). 

Pour notre part, nous nous sommes contentés d'observer de loin et au hasard de nos déambulations, ces famueuses constructions à flanc de collines bien que de nos jours les "favelas tours" soient, semble-t-il, un passage obligé.

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"Souvent concentrées sur des collines pentues, les favelas sont faites de constructions en matériaux légers qui se soutiennent les uns aux autres et que la population élève au fil des besoins. Cette situation engendre de nombreux accidents, la plupart faisant suite à de fortes pluies qui minent les fondations et emportent des blocs de maisons." (Wikipédia)

      3. Le Rio architectural

                               a. Entre chaos et dialogue

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Le mélange des genres : façades colorées et monuments des siècles passés cohabitent avec les façades les plus austères et les immeubles les plus modernes.

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L'enchevêtrement des styles et des époques, aussi anarchique puisse-t-il paraître, ne semble pas toujours le fruit du hasard. A la manière des plantes ou des animaux parasites, les bâtiments modernes, sièges des grandes entreprises, semblent profiter de la présence de bâtiments plus anciens comme pour légitimer leur présence et se faire de la publicité par la même occasion. Les bâtiments semblent tour à tour se toiser, rivaliser, se prolonger, chercher à engager un dialogue.

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Est-ce un hasard si la tour de la Cathédrale Métropolitaine à la forme d'un derrick ? Elle se situe à quelques dizaines de mètres seulement du siège de Petrobras, la multinationale pétrolière qui la sponsorise.

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Le verre à remplacé les vitraux dans les nouvelles cathédrales de la finance. Le profane rivalise avec le sacré. Les deux édifices s'érigent vers le ciel cependant. Les hommes n'ont pas renoncé à leurs aspirations vers les sommets. Mais attention :"les arbres ne montent pas jusqu'au ciel !"

                        * L'aéroport Santos Dumont

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Aéroport Santos Dumont

     Pami les réussites architecturales de la ville, je voudrais aussi mentionner l'aéroport Santos Dumont dédié aux vols interieurs. Rio posséde en effet, deux aéroports : l'aéroport international (Carlos Jobim) et le national (Santos Dumont) donc. Par un heureux concours de circonstances lié au joyeux bazar qui régne dans les aéroports sud-américains, nous avons raté notre connexion entre Sao Paulo et Rio en arrivant de Bogota. Nous en avons donc été quitte pour une traversée en taxi d'une heure à travers Sao Paulo et ses autoroutes urbaines (Sao Paulo étant une bourgade de 17 millions d'habitants!) pour rejoindre un autre aéroport qui nous a donc connecté avec le Santos Dumont de Rio. L'intérêt de ce petit aéroport est qu'il passe tout prêt du Pain de Sucre à l'atterrissage comme au décollage et que quand vous descendez la passerelle vous tombez pile en face de ce fameux Pain de Sucre. Bref, vous vous sentez tout de suite en vacances, surtout quand le ciel est tout bleu. Et ça, ça n'a pas de prix.

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Dès avant l'aéroport, à Rio, on sent le choc. Le Pain de Sucre et la baie de Guanabara sous les ailes, qui dit mieux ?

                    b. Façades

  Le touriste pressé n'est pas toujours attentif aux façades multicolores des maisons des siècles passés, il est vrai, souvent laissées à l'abandon ou dévorées par les hauts immeubles. Il faut savoir être flâneur en voyage pour se laisser séduire par l'infinie variété des styles, des époques et des formes; à cette inventitivité architecturale que recèle chaque ville.

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Façades du Quartier Lapa et Centro

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Façades du quartier Santa Teresa et Lapa

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Façades quartier Santa Teresa et Centro

    4. Le Rio Religieux

  Autre aspect important du point de vue historique, sociologique mais aussi évidemment architectural et artistique: l'aspect religieux. Capitale du plus grand pays grand pays catholique du monde, le Brésil et Rio en porte les traces.  Les églises sont donc trés nombreuses. Cependant, selon les guides, les églises baroques sont peu nombreuses. Il en reste cependant quelques beaux exemples d'après ce que nous avons pu voir.

                  a. Cathédrale Métropolitana Sao Sebastao

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Etonnante et détonnante, toute de béton et de verre, la Cathédrale Sao Sebastao, aussi appelée Métropolitana, a été construite inaugurée en 1976 dans le quartier Lapa, au milieu des immeubles ultra-modernes du quartier des affaires. Pénétrer dans cet immense cône évidé de 100 mètres de haut au sommet duquel  s'inscrit une croix par où entre la lumière et d'où partent 4 immenses vitraux de 60 mètres est une expérience tout à fait unique en son genre !

                       b. Nossa Senhora da Candelaria

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Juste à côté du Centro Cultural do Brasil et surtout au bout de l'immense avenue stalinienne du Président Vargas, se dresse la Nossa Senhora de la Candelaria. Construite à partir de 1775. elle fut plusieurs fois remaniée. Son dôme fut achevé en 1877. C'est une des plus grandes églises de Rio et des plus décorées.

                          c. Mosteriro Sao Bento

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Considéré comme le plus bel ensemble baroque du Brésil, les constructions de l'église Notre Dame et du Monsatère Sao Bento ont été commencé en 1617 et achevées en 1669. Considéré monument historique par l'Unesco, le Monsatère impressionne par le contraste entre sa façade austère au fronton trinagulaire et le travail de ciselure dorée à l'intérieur.

      5. Le Rio des galeries et des Musées

       C'est encore un autre aspect de Rio que sa richesse culturelle et sa dotation en musées et galeries. Limités par le temps, nous n'avons pu en visiter que deux musées et une galerie.

                       a. La galerie du Palais impérial

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Construit au 18ème siècle, le Palais Impérial servit de résidence aux gouverneurs de la Colonie du Brésil et fut utilisé plus tard par le Roi du Portugal Jao VI et les autres dirigeants du Royaume de l'Empire du Brésil. Il fut un des principaux centres politique du Brésil de 1746 à 1889 (date de la fondation de la République du Brésil).

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Fonctionnant comme Centre Culturel depuis 1984, cet ancien Palais Impérial abrite de nombreuses expositions. C'est là que nous avons pu découvrir et apprécier les oeuvres du fameux architecte et paysagiste Roberto Burle-Marx (à qui l'on doit entre autre les fronts de mer et trottoirs de Copacabana).

A noter que, dans le patio, se trouve un salon de thé dont la patronne, une dame d'âge mûr, très digne et très élégante parle un français parfait.

                               b. Le Musée de l'Indien

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La jolie bâtisse qui abrite le musée de l'Indien dans son agréable environnement.

Nous étions surtout allés voir le musée de l'Indien pour les enfants qui avaient l'occasion de se tatouer à la manière des indiens vivant aux confins du Brésil et de la Guyane française dont les rites et coutumes étaient exposés. De fait, la séance tatouage a été très appréciée par Lila et Maxence. Le Musée en lui-même (entrée gratuite!) bien que petit et n'offrant des explications qu'en Portugais (?!) est remarquablement fait. La muséographie est moderne et bien pensée et les pièces exposées (objets rituels, sculptures zoomorphes, céramiques) remarquables.  Visiblement le musée est en cours d'agrandissement ce qui laisse augurer le meilleur pour le futur.

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Les jeux d'ombres et de lumière rendent très attractifs le parcours dans le musée.

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La séance tatouages, particulièrement appréciée par Lila.

                              c. Le MAM :  Musée d'Art Moderne

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Le Musée d'Art Contemporain inauguré en 1958, possède une localisation privilégiée avec une vue directe sur le pain de Sucre depuis ses immenses salles. Il compte plus de 4 000 oeuvres, une cinématièque, une bibliothèque, et une librairie. Les jardins projetés par Burle-Marx ont été restaurés en 2004.

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Lila, posant sous les arcades du MAM, fière de son Tee-shirt Erivaldo acheté dans le musée suite à un incident de parcours. En bas à droite, l'esplanade qui s'ouvre devant le MAM avec un bout de jardin dessiné par Burle Marx. En bas, arrière du musée avec son agréable patio donnant sur la caféteria et quelques boutiques d'objets design.

         6. Le Rio des déambulations urbaines

     Pour achever ce "petit-post", je voudrais parler d'un plaisir qui n'est pas de l'ordre de l'émotion esthétique... Je voudrais simplement parler du plaisir de déambuler, de se déplacer dans une ville mythique certes, mais inconnue. Du plaisir de chercher son chemin, de découvrir au coin d'une rue un monument que l'on attendait pas; du plaisir découvrir un quartier que l'on ne connaissait pas en empruntant un moyen de locomotion populaire pour aller vers un point précis sans savoir si on l'atteindra jamais. Et des moyens de locomotion, durant ce court séjour d'une semaine, nous en aurons empruntés ! Hormis l'avion (3) pour venir de Colombie et le taxi pour nous rendre à notre hôtel, nous aurons pris le bus (presque toujours) pour nous conduire des quartiers chics du sud de Rio vers le centre ville plus cahotique et pollué, le "Van" ou "micro-bus" pour longer le front de mer depuis Leblon jusqu'à Copacabana en passant par Ipanema, le téléphérique pour atteindre le sommet du pain de sucre, le métro pour nous rendre de notre hôtel vers le centre, le petit tramway qui cahote dans les ruelles étroites et qui survole le quartier de Lapa à 64 mètres du sol pour monter vers Santa Teresa, le petit train-funiculaire qui grimpe vaillamment vers le Corcovado et le Christ Redempteur, la bicyclette quadriporteuse enfin pour faire le tour de la Lagoa, cet immense lac qui n'en finissait plus et dont nos cuisses se souviennent encore. Il nous manquait encore l'hélicoptère pour survoler la ville (la tentation fut grande, mais bon...) et le ferry pour relier les petites îles de la baie de Guanabarra (le temps nous a manqué). Et je me rends compte, en faisant le bilan de ce voyage que je devais aussi consacrer un paragraphe à tous ces moyens de transport que nous avons empruntés durant notre visite à Rio.

                 a. Déplacements motorisés

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        Mais finalement, ce que nous avons fait le plus, c'est encore marcher et... nous sentir libres (euh...enfin moi surtout, Gégé, je ne sais pas trop...)

                     b. Déambulations

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Sous des températures tropicales, sous le soleil ou le ciel gris ou même la pluie ...

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... dans la ville, sur les plages ou dans les parcs...

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... pour Maxence et Lila, les journées se terminaient toujours ainsi...

Conclusion

    Voilà, le voyage s'arrête là. Nous espérons qu'il vous aura plu. C'étaient les quelques aspects de Rio que nous avons survolés durant les 7 jours où nous y avons séjournés. Bien sûr, tout ceci n'est qu'une très petite partie de la richesse de cette ville. Nous aurions pu encore vous parler du Rio des îles de la baie de Guanabara, le Rio du Carnaval avec son Sambodrome, le Rio du football avec son immense stade Maracaña, le Rio de la vie nocturne avec ses bars et ses quartiers chauds et bien d'autres Rio encore. Qui doutera encore que Rio soit une des villes les plus fascinantes au monde ?

NB: Toutes les photos ont été prises par nous à l'exception de la première (hélas !) qui ouvre ce billet (le Christ de nuit), de celle du Palais Impérial vu de l'extérieur (je devais être un peu fatigué à ce moment-là) et de celle de la façade du Musée d'Art Moderne (très difficile à prendre vues les dimensions et les arbres qui cachent).

1 janvier 2009

BONNE ANNEE... (par Maxence)

        Bon, cette année, à l'inverse de l'an passé, ce fut un peu dur de convaincre les enfants d'envoyer leurs meilleurs voeux. Alors, c'est Maxence qui s'y est collé, de manière un peu libre, pendant que Lila faisait la tête et lui en a voulu beaucoup à l'idée qu'il ait cédé à la demande de son papa de "graver ses voeux"...

        Quoi qu'il en soit, MEILLEURS VOEUX et BONNE ANNEE à tous ceux qui sont en France ou loin de leur patrie d'origine !

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