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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
31 mars 2008

Les pages d’écriture

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Ça y est, Lila  commence à écrire et cela la passionne même plus que de colorier les sirènes, les bateaux ou autres clowns faits par son papa, et bien plus que le dessin ! A la maison, elle a même inventé un nouveau jeu : elle dit des mots qui lui passent par la tête en français ou en espagnol (“princesse”, “tiburón”…), nous les lui inscrivons sur son cahier et elle reproduit le modèle en commentant les lettres (“bolita”, “palito”,”gorrita” “que saca la lengua”… (les équivalents de “bâton”, “boulette”,“casquette”, “lettre qui tire la langue”…).

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26 mars 2008

Signe de croix en anglais !

Lila a un programme d’apprentissages assez chargé à l’école : coloriage, écriture, éthique, musique, poésie, espagnol, sciences sociales, travaux manuels, éducation physique, informatique et …anglais !
L’autre jour, entre la comptine chantonnée avec un accent colombien

“Hello teacher, hello teacher
How are you ?
Very fine thank you”

et la récitation des couleurs “blanco white”, “ rosado pink” et l’improbable “morado “pourplé””, Lila a fait le signe de croix en prononçant :

“In the name of the Father
Of the Son
Of the Holy Spirit
Amen”.

Je ne sais pas si les enfants ont appris à faire le signe de croix en anglais dans un contexte particulier mais j’ai trouvé l’idée pour le moins surprenante venant d’une école laïque !

25 mars 2008

Photographe et modèle

A Santa Marta, Lila n'a pas seulement appris à sauter toute seule bien droite du bord de la piscine des grands, à surfer dans les vagues avec son bateau et même à "modeler" (des jeunes filles s'étant amusées à lui montrer des rudiments de l'art de défiler sur les podiums, "modelar" en espagnol), elle a également fait ses premiers pas en photographie avec l'aide de son papa. Elle sait maintenant bien cadrer le sujet, attendre patiemment le déclenchement du flash et a pu prendre quelques clichés aussi intéressants que la lampe de la chambre d'hôtel ou le téléphone... Néanmoins, le portrait de Maxence reste à ce jour sa photo la plus réussie, à nos yeux.
Voyez plutôt...

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Maxence répondant aux injonctions de sa soeur "¡sonría!", "¡ouistiti!"

24 mars 2008

Vacances à Santa Marta sur la côte caraïbe, Pâques 2008

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     Santa Marta est une ville d'environ 350 000 habitants située sur la côte Caraïbe de la Colombie. Il s'agirait de la plus ancienne ville coloniale de Colombie, fondée en 1525 par Rodrigo de Bastidas qui posa ici son pied de colon.  L'intérêt de cette ville et de cette région repose surtout sur la présence du parc Tayrona (du nom du peuple indigène qui s'était développée dans la baie de Santa Marta et comptait parmi les plus avancées de la civilisation amérindienne ), un des plus beaux et les plus variés de la planète selon les dires. Ce parc abrite notamment, lorsqu'on s'y enfonce profondément, la " Ciudad Perdida" ou "Cité Perdue" ("dernière énigme précolombienne d'un peuple disparu avant la conquête", selon le Petit Futé) qui a été mise à jour il y  peu de temps (en 1975), à l'instar du Machu Picchu au Pérou.  On accède à cette cité au bout de 3 jours de marche dans la montagne et autant pour le retour. Autant dire que, malgré notre envie, la présence de nos deux enfants en bas âge nous interdisait l'accès à cette "cité perdue". J'ignore de plus si  l'Ambassade  nous aurait donné l'autoristation de nous y rendre, le lieu, à cause de la guerilla,  n'étant pas considéré comme complètement sécurisé.

    Il existait cependant une autre option qui nous aurait tentée : celle de louer des éco-habitations dans ce même parc. Mais si ces cabanes rondes, reprenant le modèle de celles de l'antique peuple Tayrona, perchées dans les arbres  avec vue á 360° sur le parc et vue panoramique sur la mer des Caraïbes nous paraissaient tentantes, l'absence de plage sûre à proximité et la nécessité de marcher ou de partir à dos de cheval pour en trouver une nous a finalement dissuadé de mettre à exécution notre projet.

    Bref, nous avons opté pour l'option la plus simple quand on a des enfants : l'hôtel Decameron, "all inclusive resort", dont nous sommes désormais de bons clients (après y avoir logé à Cartagène et San Andres).  Les enfants ont pu profiter ainsi pleinement de la plage privée ultra-sécurisée, de la piscine, des activités pour les enfants, des balades à cheval, des différents restaurants offrant à volonté de délicieux jus de fruits tous plus colorés les uns que les autres, des glaces aux multiples parfums et des gâteaux en quantité plus que suffisante....

    Nous avons donc assez peu bougé durant ces 6 jours, à l'exception d'une balade en chiva (petit bus très coloré) dans le parc Tayrona pour rejoindre la "Playa Cristal" située dans une très jolie baie, d'un petit tour dans la ville de Santa Marta et d'un autre petit tour sur le "Rodadero", front de mer très touristique situé à dix minutes du centre ville...

Mais puisque les images sont plus parlantes que les longs discours, voici le voyage en images autour de quelques rubriques ...

INFRASTRUCTURES DE l'HOTEL

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Oui, un peu effrayant comme ça le bâtiment central de notre hôtel. Mais rassurez-vous, on ne le voyait se dresser que de la plage et il y avait aussi quelques petits appartements perdus dans la végétation. Nous logions dans l'un d'eux...

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Hall de l'hôtel

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Vue du fameux galion qui donne son nom à l'hôtel  (el Galeón) et surplombe la piscine : il abrite deux restaurants : celui de fruits de mers dans la coque et l'asiatique sur le pont...

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Vue de la piscine au premier plan et de la plage à l'arrière-plan depuis le pont du galion...

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Autre vue de l'hôtel et du bar "el caïman" (à gauche), un des 5 bars que compte l'hôtel...

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Piscine pour "les grands" donc...

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... mais aussi pour "les petits", de l'autre côté du galion...

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Le restaurant de fruits de mers, à l'intérieur du galion, idéal pour les dîners en amoureux...

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Le restaurant asiatique, sur le pont du galion, offrant, outre une succulente nourriture, une magnifique vue sur la mer et le coucher de soleil...

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El Rancho, restaurant tout indiqué pour déguster une "parillada" (assortiment de viandes grillées) typiquement colombienne...

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Affleurant à peine du sol, le Mama Mia, incontournable restaurant italien où il fait bon avaler une assiette de "spaghettis carbonara"

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Le buffet-restaurant international, perdu dans la végétation tropicale où nous avons pris presque tous nos repas de midi et tous nos petits déjeuners...

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Plage de l'hôtel. 1

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Plage de l'hôtel. 2

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Plage de l'hôtel. 3

Excursions

Comme je vous le disais plus haut, peu d'excursions durant ce séjour, un petit tour du centre ville de Santa Marta, un petit saut sur le Rodadero, son front de mer avec ses restaurants touristiques, sa plage avec ses marchands ambulants qui passent au rytme d'un toutes les 4 secondes et le parc Tayrona avec sa plage d'aguas cristales lovée au pied des Andes qui se jettent ici dans la mer...

PLAYA CRISTAL DANS LE PARC TAYRONA

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Le départ en traditionnelle "Chiva", toujours un grand moment...

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Playa de las "Siete Olas" (plage des 7 vagues) à l'entrée du Parc Tayrona

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Vue de la baie de "Playa Cristal" depuis l'embarcation qui nous emmène vers la plage du même nom...

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Playa Cristal

Le cadre était somptueux,

Mais les touristes nombreux...

SANTA MARTA

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Pour gagner le centre ville, ce n'est plus la "Chiva" touristique mais la "buseta" (le petit bus) locale pas prévue pour le touriste mais elle aussi très typique avec ses photos de la Sainte vierge qui cohabitent avec celles, moins pies de femmes nues et protubérantes...

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Le centre ville de Santa Marta a conservé quelques ruelles environnées de maisons aux façades coloniales... Maxence qui a fait ce jour-là une poussée de fièvre se retrouve, bien légitimement dans les bras de maman...

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Bel exemple d'architecture coloniale

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Les antiques maisons coloniales ont été, pour certaines d'entres elles, converties en hôtels au charme au moins de façade...

LE RODADERO

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La station balnéaire de Santa Marta à 10 minutes du centre ville possède une plage qui ne manquerait pas de charme si...

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... elle n'était prise d'assaut par les marchands ambulants qui déferlent au rythme d'un toutes les 30 secondes devant la tente que vous devez louer...

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... et si le site naturel plutôt joli n'avait été défiguré par les inévitables immeubles dont certains financés par de l'argent "trouble"...

JEUX D'ENFANTS

    Bien sûr, si les grands rêvent de découvrir la cité perdue en cheminant plusieurs jours dans les sentiers naturels du Parc Tayrona et d'arpenter tranquillement la vieille ville, c'est les enfants qui décident des activités de la famille. Et je crois qu'on peut dire qu'ils n'ont pas eu de quoi s'ennuyer : "magnéto Serge!"

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Il y a bien sûr les joies de l'eau, dans la mer ou la piscine des grands, avec maman et sans les brassards, s'il vous plaît !

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... et quand on est sorti de l'eau, reste le plaisir de contempler ceux qui s'y trouvent encore : en l'occurence les poissons et les tortues d'eau qui nagent autour du galion...

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On peut aussi entretenir des conversations passionnées avec les perroquets qui veillent sur la plage...

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... avant de s'essayer aux incontournables châteaux de sable avec sa soeur...

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... ou à l'ombre des cocotiers avec les autres petits pensionnaires de l'hôtel sous l'oeil attentif des nounous

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Et quand on en a assez, rien de tel qu'un bon hamac, toujours à proximité sous les tropiques...

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Les transports en commun locaux offrent aussi une source infinie de divertissements... que ce soit la "chiva"...

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... ou le petit bateau de pêcheur avec le vent et les embruns qui sautent au visage !

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...ou le cheval Lucerito ...

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... qui nous a fait faire de bien belles balades à nous deux autour de l'hôtel...

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...les balades à pied dans la ville, toute seule comme une grande de 4 ans, sont aussi l'occasion de bien des découvertes et des rencontres ...

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... notamment dans les boutiques d'artisanat local...

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Et quand on rentre à l'hôtel bien fatigués, rien de tel qu'un jus de fruit naturel...

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... à la terrasse du "Caiman"

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...car les vacances, qu'est-ce que c'est fatigant !

POUR VOIR L'ALBUM PHOTO DU VOYAGE CLIQUEZ ICI

18 mars 2008

Joyeux anniversaire Lila

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Cumpleaños Feliz
Te deseamos a ti
Cumpleaños Lila
Cumpleaños Feliz

Que los cumpla feliz
Que los vuelva a cumplir
Que los siga cumpliendo
Hasta el año 3000"

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18 mars 2008

C'était le 18 mars 2004

Le 18 mars 2004, naissait, juste à la date prévue, notre petite fleur, à la « clinica del Pacífico », Chiclayo, Pérou.

Je me souviens que deux jours avant, je baignais mon gros ventre dans le Pacifique, juste en bas de notre immeuble, que Pascal était parti à Lima pour des réunions.

La veille, j’avais monté les escaliers de la « casona » qui abritait l’Alliance Française pour dicter le texte de la dictée des Amériques et Pascal avait eu un dîner de travail…

Le petit bébé, dans mon ventre, avait montré quelques signes d’impatience, dans la soirée, sans que j’y prête trop attention. Mais, le matin, pliée en deux par les contractions, j’appelais Yanett, notre amie et voisine franco-péruvienne , extrêmement serviable, qui nous emmena, sans tarder, en voiture, de Pimentel à Chiclayo.

Deux heures après, Lila montrait sa tête parfaite à ses parents et à Yanett (« sa mamie »).

Je garderai certainement toujours en mémoire ces yeux bleu-gris grand ouverts qui semblaient questionner le monde et  ne voulaient pas me quitter, depuis le petit lit transparent.

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12 mars 2008

les livres de chevet de Lila

chiguiro_110308_002Le moment du coucher reste un moment délicat pour Lila. Alors, évidemment, comme compagnons de sommeil livresques, pas question de choisir des monstres même comiques, des sorcières même rigolotes ou ridicules et encore moins des bandits ou des chasseurs... Non, ce qui convient bien à Lila , à 20 h, dans son lit douillet, à la lueur de sa lampe chat rose un brin kitch, c'est la collection des "buenas noches" que l'on trouve à la médiathèque del Banco de la República. Elle apprécie surtout les histoires rassurantes de Chiguïro qui préfère, après avoir fugué, retrouver son foyer doux et confortable, du loup qui  finalement, a un bon fond et finit par cuisiner pour la poule et sa tripotée plutôt que de les manger, ou encore les farces du singe rusé qui mélange allègrement tous les vêtements des animaux de la jungle.

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selva

10 mars 2008

Patrie et Journée de la Femme

femme_080308_003Vendredi, j’ai récupéré les enfants à l’école avec chacun un petit drapeau colombien épinglé au T-shirt. Devant mon étonnement, la maîtresse m’a expliqué que le petit rectangle jaune bleu rouge avait été apposé en raison de la célébration de la journée de la femme. Bien. Jusqu’à présent, je savais que le Colombien affichait son amour de la patrie, (en modèle XXL à son balcon ) lors des commémorations de batailles, de l’Indépendance ou encore lors des manifestations comme celles des 5 février et du 6 mars derniers contre les FARC, les enlèvements,  le narcotrafic, les paramilitaires, les crimes d’Etat, les déplacements forcés de population, le terrorisme…mais pas encore pour rendre hommage aux femmes !

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Le 8 mars, les enfants aussi, par l'intermédiaire de l'école, célèbrent la femme et leur maman

9 mars 2008

Chronique de Pereira, "ciudad de las piernas abiertas"...

Sin_Tetas_no_hay_paraiso_small  "A treize ans, Catalina commença à associer la prospérité des filles de son quartier à la taille de leurs seins. Celles qui, comme elle, en avaient de petits, devaient se résigner à étudier ou à travailler comme serveuse dans un quelconque restaurant de la ville. En revanche, celles qui, comme Yésica ou Paola en avaient de gros, pouvaient se promener fièrement dans de luxueux 4x4, s'habiller avec des vêtements coûteux et faire de somptueux achats ; ce qui la rendait folle de jalousie. C'est pour cette raison qu'elle se proposa comme but unique de sa vie, ce qui l'amènera à commettre toute sorte d'erreurs, d'obtenir l'argent pour se faire implanter une paire de seins siliconés incapables de tenir dans la main de quelque homme que se soit.  Mais elle n'avait jamais pensé que, contrairement à ce qu'elle croyait, ses prothèses tant désirées n'allait pas devenir l'instrument de son enrichissement et de son bonheur mais la source de sa tragédie personnelle et le chemin vers l'enfer."

   Ecrite par, Gustavo Bolívar Moreno, jeune  romancier colombien  et scénariste pour la télévision, cette chronique de la vie des (très) jeunes filles des quartiers populaires de Pereira du temps où les narcotrafiquants étalaient ostensiblement leur richesse, est devenue le feuilleton le plus  populaire en Colombie en 2006.  A tel point que cette telenovela (dont le titre pourrait être traduit par : "Sans nichons pas de paradis") s'est exportée  en Espagne avec le même succès et depuis peu aux Etats-Unis. Ce n'est pas encore le cas en France, mais cela viendra peut-être.

  Pereira, ville à la réputation sulfureuse (si on dit de la ville voisine de Manizales qu'elle est "La ciudad de las puertas abiertas*", on dit de Pereira qu'elle est "La Ciudad de las piernas abiertas*"), a trouvé  sa réputation confortée dans cette chronique impitoyable, traversées par les grandes figures du narcotrafic,  qui montre que l'argent sale peut tout acheter.  Pas seulement les politiciens, les juges, les policiers, mais aussi les corps et les âmes des jeunes filles au point d'en faire des prostituées volontaires dès l'âge de 14 ans...

* Manizales : ciudad de las puertas abiertas : Manizales : ville des portes ouvertes.

* Pereira : ciudad de las piernas abiertas : Pereira : ville des jambes ouvertes.

6 mars 2008

La saveur des mots

A l’heure du petit-déjeuner.

- Moi : appelant de la cuisine une petite fille, pas trop pressée de se préparer avant l’école :”tu viens manger ton pain?”

- Lila (misant sur mon envie très modérée de batailler à 7h30): "après, “ahorita”, je suis en train de jouer…"

- Pascal (moins direct), décide de prendre le relais : "hum, hum,¨moi, je vais goûter le bon pain arabe… "

Et résultat  : Lila, petite fille curieuse, s'il en est, intriguée par ces nouveaux mots pleins de mystères et de riches promesses,  se précipite illico à la cuisine pour se régaler...
Quelques minutes plus tard, c'est avec le ventre bien plein qu'elle commencera sa journée !

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