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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
28 février 2008

Je t'aime en espagnol

coloriage_message_12Hier, Maxence a déclaré, en souriant, quelque chose qui ressemblait à "te quie'o mucho". Comme je n'étais pas sûre d'avoir bien interprété sa prononciation quelque peu approximative (et aussi peut-être juste pour le plaisir d'entendre la sympathique déclaration), je lui ai demandé de répéter (une fois). Mais devant ma mine attendrie, pas peu fier de son effet, le petit garçon a  rerereredit ces gentilles paroles. Charmant le bambin, non ?

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27 février 2008

De la théorie à la pratique ...

Lila a appris à l'école, en substance, qu'il faut se méfier des personnes que l'on ne connaît pas et qui veulent offrir des bonbons. La maîtresse a dû insister  tous les jours de la semaine car Lila connaît son petit texte par coeur. Très bien : surveillons et protégeons nos enfants ! Par contre, en pratique, je suis certaine qu'elle n'a pas intégré complètement les utiles recommandations. Ainsi, elle continue à se planter (sagement) devant la table des clients au restaurant et à les observer jusqu'à ce qu'ils lui adressent la parole -ce qu'ils ne manquent évidemment jamais de faire-et n'hésite pas à soulever sa robe pour montrer, toute contente, aux passants ou au chauffeur de taxi, ses nouveaux body et caleçon de danse.
Dios mío, qu'il est difficile de freiner les élans altruistes d'une petite fille en quête de communication et d'attention !

27 février 2008

Maxence : roi de la grimpette et de l’audace

Depuis que Maxence a piqué sa plus grosse colère à Salento parce qu’il refusait de marcher quelques dizaines de mètres et qu’on ne voulait pas lui céder et le porter, il est devenu un as  de la grimpette. Ainsi, on l’a vu dernièrement monter et descendre en courant les 154 étroites marches menant à la tête du Cristo Rey de Belalcázar, laissant derrière lui, un papa haletant,

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pour observer ce superbe  panorama

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Parallèlement, il devient de moins en moins timide et on l’a même observé, tout  sourire, tenant la main de Margarita, notre occasionnelle compagne d’excursions ou tendre les bras à la maître nageur pour qu’elle l’entraîne sous l’eau…

Bravo campeón !

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25 février 2008

"El Mirador" : Pereira vu d'en haut

003     Il existe, sur les hauteurs de Pereira, un petit lieu enchanteur qui a pour nom : "El mirador". Le mirador est un restaurant accroché à la paroi rocheuse des nombreuses montagnes qui encerclent la ville. On y accède en voiture par une petite route sinueuse en assez mauvais état. Ce qui est un peu agaçant au début mais qui constitue finalement un heureux présage. Loin des sentiers battus, ce lieu (fermé le dimanche !) ne semble pas (plus?) attirer les foules.  Et pourtant ! Pourtant, dès que l'on descend les escaliers qui conduisent au bar, on découvre une superbe terrasse qui domine toute la ville et offre un incroyable panorama. Avec un peu d'imagination, on pourrait facilement se croire dans une de ces demeures hollywoodiennes paradisiaques dessinées par Pierre Koenig ou Richard Neutra, qui surplomblent Los Angeles. On pourrait même, tout simplement, se croire dans un film hollywoodien.  Et l'on s'attend à tout moment à voir surgir Gary Grant ou James Stewart au milieu d'élégants hommes en costumes et la cigarette  aux lèvres,  se frayant un passage entre de ravissantes femmes blondes en tailleur, pour honorer le cocktail organisé par quelque personnage important ; le tout sur fond d'intrigue policière, de musique jazz ou de bossa nova. Le côté décrépit de l'endroit, comme figé dans les années 60 ou 70,  n'y est certainement pas pour rien. Ce bar-restaurant panoramique, avec son côté un peu tape à l'oeil et son personnel de service quelque peu déclassé, est comme le témoignage d'une splendeur passée où l'argent de la cocaïne coulait à flot et s'investissait dans des projets immobiliers de ce genre...

    L'autre vertu de ce lieu, où règne le calme,  est de nous faire redécouvrir la ville dans son environnement.  Ville dont on oublie un peu vite qu'elle se situe en moyenne montagne. Montagnes qui sont presque invisibles lorsqu'on est dans la ville car masquées par les multiples édifices et gratte-ciel qui font la fierté des Pereiranos. C'est depuis le Mirador que l'on les redécouvre. Les proportions s'inversent alors  et les immeubles qui paraissaient si grands lorsqu'on arpentait les rues populeuses et polluées de Pereira, deviennent de ridicules petits objets dominés par la chaîne des Andes. Et l'on se dit que lorsque cette terre s'éveillera ces constructions humaines dont les hommes s'enorgueuillissent ne pèseront pas lourd.

Et que tous en seront quittes pour leur vanité.

 

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Vue imprenable sur Pereira depuis la terrasse découverte

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En arrière plan, la terrasse bar et à l'étage le restaurant panoramique

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Vue générale de Pereira

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Plan rapproché sur l'orgueil des Pereiranos : le viaduc qui enjambe le Rïo Otun

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Plan rapproché sur le centre ville de Pereira

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Une petite bière, dans la belle lumière de fin de journée, pas désagréable...

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Vue du bar

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Petit tour de magie ?

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Pereira au crépuscule.

23 février 2008

Opération lune de Wiliam Karel

Entretien avec William Karel

Comment vous est venue l’idée de réaliser un documentaire mensonger, plus proche de la comédie que des films sérieux que vous avez faits jusqu’ici ?

3298490920077                                               Je venais de faire un film sur Hollywood entièrement bâti sur le mensonge (Hollywood diffusé sur ARTE dans la série “Voyages, voyages”, NDLR). Avec l’Unité Documentaires d’ARTE France, nous nous sommes dit : pourquoi ne pas faire pour une fois un "documenteur”, selon le mot d’Agnès Varda ? Pour jouer avec le côté trop sérieux d’ARTE, mais aussi pour le plaisir. Car l’objectif premier était de divertir, de faire un film drôle. Partant du principe qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte, que l’on peut faire mentir les témoins, truquer les archives, détourner n’importe quel sujet par un faux sous-titrage ou un faux doublage, nous avons cherché un sujet à la fois universel et historique et qui ne soit pas délicat, par exemple un assassinat ou une guerre. Et nous avons pensé aux images des premiers pas de l’homme sur la Lune. Le sujet se prêtait bien au propos : cela fait trente ans qu’il y a débat sur la réalité de ces images. Godard le premier est passé au journal de TF1 en disant : “Ce direct est un faux.” Et ces doutes sont étayés par des faits réels : Aldrin est devenu alcoolique, Nixon n’a pas assisté au lancement de la fusée, les astronautes ont fait des dizaines de milliers de kilomètres pour rester seulement trois heures sur la Lune… Nous trouvions donc que c’était un sujet assez drôle.

Opération Lune est un petit chef-d'oeuvre de documentaire à découvrir si ce n'est déjà fait. Karel nous embarque dans son "documenteur" avec une maestria remarquable et ce n'est vraiment qu'à la fin qu'on se rend compte de la supercherie dont on a été victime.   A voir absolument !

Cliquez sur le lien pour retrouver l'intégralité de l'interview.

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19 février 2008

Gourmandise

Le samedi après-midi, (après quelques menues mais indispensables courses), lorqu’il est encoré trop tôt pour entrer à la maison ou le dimanche (après un ciné ou une petite sortie en ville ou lorsque notre projet d’excursion tourne court , par exemple quand l’embarcation reliant La Virginia-Pereira ne part pas à 11 h comme nous l’avait assuré la personne au téléphone mais à 13 h et qu’attendre 2 heures et demi dans ce trou infâme est au-dessus de nos forces), nous allons déjeuner ou faire quatre heures  dans la chaîne de restaurants colombiens Crepes & waffles.
Nous aimerions bien également manger au "Mirador" d’où l’on a une superbe vue sur Pereira, au petit  restaurant marocain de la "Circunvalar", au "Mesón español" ou même goûter les "tacos" tout près de chez nous, mais rien à faire les sorties gastronomiques sont extrêmement limitées dans notre ville le dimanche. Seuls sont ouverts quelques chaînes de restauration rapide  où l’on sert du poulet frit, les cafétérias glauques des centres commerciaux, les bouis-bouis (à prohiber en cas de désir de nourriture plaisir) et Crepes & waffles donc…
D’abord, les bambins peuvent colorier des albums gracieusement distribués par des serveuses (souvent recrutées parmi les chefs de famille) et peuvent embêter les piétons dans le passage à l’extérieur mais surtout hum ... la carte est appétissante, originale et variée (plats végétariens, fruits de mer, salades, crêpes, pitas , stroganoff…)et les portions conséquentes.
Lila aime picorer les oeufs durs, les betteraves, les carottes râpées de ma salade et Maxence tremper son pain français dans la sauce du panne cook de son papa. Pascal qui est gourmand ne refuse jamais une savoureuse mais énorme crêpe chantilly glace à la vanille fruits rouges en dessert tandis que j’aide volontiers mon petit garçon à venir à bout de ses gaufres au beurre et au sirop de sucre.

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Lila devant sa  glace à la vanille Pancho Villa qu'elle terminera entièrement toute seule

18 février 2008

L'anniversaire de Samantha

Dès leurs 12 mois, les petits Colombiens ont droit à la célébration de leur anniversaire, entourés de leur famille, des amis ou des collègues de leurs parents. Les enfants assistent à un spectacle de marionettes et l’animateur embauché pour l’après-midi les maquille, organise des jeux, des danses… tandis que les mamans et aussi quelques papas qui ont accompagné leur progéniture, papotent et participent à diverses activités. La fête a lieu à l’école ou dans le "salón social" si les parents habitant dans un lotissement ou encore au domicile s’il s’agit d’une maison particulière. Beaucoup d’argent est dépensé à cette occasion et même les plus modestes semblent faire des sacrifices financiers pour leur rejeton et leurs invités. Je me souviens ainsi que Simón, juste après avoir soufflé ses 3 bougies, n’est plus revenu à l’école (cela me fait de la peine d’imaginer que ses parents n’avaient vraisemblablement plus les ressources nécessaires pour payer la mensualité assez élevée de la scolarité).


Ce samedi, Luz, secrétaire à l’Alliance, nous avait conviés  au premier anniversaire de sa fille.
Voici un résumé en images des incontournables d’un anniversaire à la colombienne.

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le gâteau Disney

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Comme ses petites copines, Lila s'apprête à recevoir sa glace / gaufrette

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Lila ne se fait pas prier pour participer à la ronde des gorilles qui font "hou hou "

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Pascal pose avec la vedette du jour

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Attention, la "piñata"... ! Dans un instant, le couvercle de la boîte en polystyrène va se détacher et de nombreux petits objets, confetti... vont tomber au sol. Les parents se précipitent pour en récupérer le plus possible pour leur enfant. La famille Tessier, peu habituée à cette folie institutionnelle, a souvent plusieurs temps de retard et ne ramasse, en général, que peu de babioles.

17 février 2008

L'hommage posthume de Maxence à Henri Salvador...

130 Petit dialogue entre moi et Géraldine au petit déjeuner il y a quelques jours :

"-Tiens, t'as vu ? Henri Salvador est mort...

- Humm..."

    A ce moment-là, Maxence bondit de sa chaise et part en courant vers sa chambre en s'écriant : "Sa'vador ! Sa´vador ! Sa'vador! ... Sa'vadooooor ..."

    Avec Géraldine, nous nous regardons interloqués.

   Quelques secondes plus tard, il réapparaît dans la cuisine, tout  sourire, en tenant dans ses bras le petit chien en peluche que vous pouvez voir sur la photo ci-dessus.  Petit chien  que nous avions acheté lors d'un voyage à... Salvador de Bahia au Brésil et pour cette raison baptisé ... Salvador.  Bon sang, mais c'est bien sûr !

17 février 2008

Mûrs ou résignés ?

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Nous avons vu il y a quelques jours (et avec quelques années de retard) le film de Jean-Marc Moutout intitulé Violence des échanges en milieu tempéré sorti en 2004 en France (nous étions alors au Pérou). Un film qui retrace les débuts d'un jeune cadre employé par une société d'audit; société chargée de préparer les rachats par des grands groupes de plus petites entreprises au prix de restructurations drastiques (en clair, mise au chômage d'une grande partie des employés). On voit l'hésitation du héros devant la tâche qui lui incombe (évaluer l’entreprise mais aussi choisir les employés à virer) laquelle va fatalement briser des dizaines de foyers mais en même temps booster sa carrière. Après avoir failli craquer, il finit  par se plier aux arguments libéraux de son chef qui s'interroge sur l'intéret qu'il peut bien porter "à ces tocards” d'employés d'usine et lui explique (discours désormais admis) que c'est le seul moyen de sauver l'entreprise dans une économie aujourd´hui globalisée.  Il abandonne par la même occasion son ancienne copine qui voyait mal comment mener une vie de famille équilibrée avec un tel homme. La dernière image le montre d’ailleurs sur la plage avec une nouvelle petite amie certainement plus attirée par les jeunes cadres dynamiques que l’autre. Le jeune cadre en question arbore, quant à lui, un étrange sourire à la fin du film. Un peu comme dans ces films de science-fiction des années 70 où le héros, après avoir lutté contre les forces du mal se retrouve leur allíé après avoir subi un lavage de cerveau (voir entre autre l’édifiant The Body Snatchers).

"Signe des temps" car, quelques années auparavant, (en 1999) était sorti le fameux Ressources humaines, sur un thème presque identique. Mais dans ce film-là, le héros prenait finalement le parti des employés (dont son père, il est vrai, faisait partie) contre le plan de restructuration. Cela ne sauvait pas l'usine du plan et il perdait sa carrière. Mais il pouvait se regarder dans le miroir. Ceci était encore une posture acceptable il y  a peu de temps encore.

Quelques années plus tard, il semble que nous soyons mûrs pour le grand virage libéral … Ou tout simplement résignés.

12 février 2008

Comme des poissons colombiens

piscine_110208_002Les petits Colombiens sont, dès leur plus jeune âge, relativement à l'aise dans l'élément aquatique : ils "font du sous l'eau" et flottent sans brassards ; Lila et Maxence aiment également patauger dans la piscine ou à la mer mais ils ne se jettent pas à l'eau sans leurs fidèles flotteurs. Ainsi, lors des sorties chlorées de l'école,  la maîtresse ayant jugé inutile de gonfler leurs brassards, nos enfants se sont retrouvés quelque peu perdus et paniqués au milieu de leurs audacieux camarades. J'ai même dû  les dispenser de piscine afin de calmer l'angoisse de Lila.
Nous avons donc décidé de les inscrire à une dizaine de cours particuliers pour qu'ils suivent la mode locale, qu'ils apprennent à souffler, à mettre la tête sous l'eau mais surtout pour qu'ils reprennent confiance en eux et qu'ils s'amusent.

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