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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
30 juin 2008

Derniers jours d’école

Vendredi, les enfants vont dire adieu aux salles un peu froides, un peu sombres, aux fenêtres à barreaux, d’Estímulos (pour retrouver à la rentrée des espaces plus grands et plus gais ainsi qu’une pédagogie à la Française). Durant un an et demi, ils auront appris l’espagnol, la socialisation, un tas de chansons (dont « en el puente de Avignon »). De gentilles maîtresses (qui savent faire de si jolies coiffures à la petite sauvageonne) leur auront enseigné également à bien colorier, à tracer quelques lettres et à ne pas rejeter systématiquement la nourriture colombienne (viande, riz, soupe et même la « gelatina » !).
Ils quittent donc leur groupe de sept « amiguitos » pour évoluer à la rentrée (peut-être un peu perdus ?) au milieu d’une classe d’au moins trente nouveaux Camilo, María, Sofía, Juan Estebán…
Derniers jours également avec l’uniforme bleu ; dans deux mois, ils en prendront un vert foncé et blanc plutôt moche et  salissant. 
Espérons seulement, que, le matin, dans les gros bus verts polluants, ils partiront toujours le cœur léger et en chantonnant.

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22 juin 2008

La fête de la musique de Lila, Maxence et de leur maman

musique_expo_005Samedi, les enfants et moi avons accompagné Pascal, à Cartago où l’annexe de l’Alliance de Pereira, organisait la fête de la musique, de 15h à  22 h 30. En fin de matinée, tandis que Pascal tentait de régler des milliers de problèmes logistiques pour l’événement (son, « chiva » pour transporter le public vers les trois scènes de la ville, le mini bus pour transporter les 9 artistes du groupe phare de Bogota …), je m’installais «  tranquillement » avec les enfants dans l’un des meilleurs hôtels de la ville  (ce n’était pas le Hilton mais un hôtel agréable, quoique plutôt vieux et rustique), faisais la ronde avec eux dans la petite piscine (« a la rueda rueda de pan y canela … »). Tout était paisible, Lila et Maxence avaient trouvé un copain avec lequel faire du toboggan. Quand soudain, depuis les toilettes où je m’étais absentée 65 secondes, j’entends les pleurs de Lila puis je vois le sang couler de sa tête partout sur sa robe puis sur mes bras. Ma fille me dit qu’elle est tombée de la balançoire. Souffle de panique. Maxence a une envie pressante à ce moment même, une cliente de l’hôtel s’en charge. La réceptionniste appelle un taxi pour mes deux bambins et moi, direction la « clínica del norte ». On m’oblige d’abord à décliner mon identité, à présenter la carte de sécurité sociale de l’enfant tandis que le chauffeur de taxi accompagne la fillette au fond d’un couloir. On m’indique ensuite que Maxence ne peut me suivre… Heureusement, Beatriz, directrice adjointe de l’Alliance de Cartago, son mari, et Pascal, prévenus par l’hôtel, me rejoignent. Tout le monde peut finalement voir Lila et nous voilà bientôt rassurés : bien qu’un peu pâle,  notre petite fille n’a plus mal et  la blessure est peu profonde, dixit la dame en blanc. Chacun réintègre donc son poste de travail. Pour ma part, je reste avec mes deux loupiots dans un box de l’hôpital, sans jouets, sans rien (seulement quelques biscuits qui traînaient dans mon sac), dans l’attente d’un médecin occupé à traiter des cas plus urgents (infarctus), au milieu de cris de bébés et d’enfants légèrement blessés et plus angoissés que souffrants, me semble-t-il. Trois heures après ( !),  le médecin finira juste par appliquer un pansement sur le cuir chevelu de la petite patiente bien patiente qui n’aura même pas besoin de points de suture.
Plus tard, une fois Lila changée, nous écouterons avec Pascal et son équipe culturelle, sur la place Bolivar une demi-heure de « mariachis », avant de revenir nous coucher (la petite blessée, épuisée, n’aura même pas la force de se dévêtir) à 21  heures.

Et à 5 heures, le lendemain matin, c’est par ces petits mots mignons que Lila, en racontant à son petit frère, l’incident de la veille, nous réveille  :  « Maxous, ayer, me choqué la cabeza, me llevaron a la clínica pero no soy un rompecabezas ».
Non, ma loutre, gracias a Dios, dirait Beatriz, tu es bien entière, nul besoin de rassembler les morceaux du puzzle …

17 juin 2008

...Que bonita es esta vida

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10 juin 2008

Le lit magique

Dimanche après-midi, les bambins et moi étions dans la chambre de Lila : les enfants s'amusaient et je devais absolument être à leurs côtés  pour voir les constructions de petits triangles, cubes multicolores en plastique, qu'ils détruisaient toutes les deux minutes, aussitôt après avoir été félicités, pour en recommencer d'autres toutes aussi magnifiques. Mais bientôt, serait-ce en raison du temps maussade ou du footing de dix minutes du matin (?), je finis par  m'assoupir, sans crier gare, sur le lit de ma fille puis même par tomber inexplicablement dans un  profond sommeil de 17 h à 18h30 (moi qui ne fais jamais de sieste !). Une demi-heure après mon réveil, Maxence douché et ayant avalé pour seul dîner un yaourt nature, annonça qu'il allait dormir. Et cette fois-ci, allez savoir pourquoi, il ne choisit pas le matelas du couloir, (comme Lila et lui le font habituellement) mais le lit de sa soeur, regarda quelques minutes l'immense dessin de Dora peint sur le mur et commença sa nuit. Un peu plus tard, après avoir transporté le coucou dormeur dans sa couche, je lis à Lila dans son lit, quelques histoires, puis lui dis, pour la convaincre de ne pas déménager sur le matelas, que son lit doit être magique puisque dans la même journée deux personnes se sont endormies dessus très vite.
Et bien, miraculeusement, quand je suis revenue cinq minutes après, j'ai bien trouvé ma belle au bois dormant, paisible, sous sa couette. Incroyable !

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10 juin 2008

Une petite fille presque bilingue

Lila reprend toujours Maxence, quand, par hasard, il se trompe de langue en s'adressant à ses parents ("No, Maxous, en la escuela, se dice "gracias" pero en la casa, se dice "merci""...) car elle, elle sait automatiquement choisir son langage en fonction de son interlocuteur. Bien sûr, la syntaxe et le vocabulaire ne sont pas toujours exacts et sont calqués sur l'espagnol ou le français ("regarde que ...", le tout nouveau rigolo "zizio" etc...) mais la gymnastique langagière est bien rôdée ; ce qui bluffe pas mal de gens.
Pensant qu'ils ont affaire à un petite traductrice instantanée, les Colombiens lui demandent quelquefois de parler en français ("¡Habláme en francés!" ou "¿ Cómo se dice "mesa" en francés?" ....) mais ils sont déçus de constater que Lila ne sait pas quoi dire et se tait ; et si un Français lui demande "¿Cómo se llama tu hermanito ?" elle répond "il s'appelle Maxence".

Bref, Lila parle espagnol avec les hispanophones (et à elle-même) et français avec les francophones ; exception faite avec son petit frère, pourtant, bien né au coeur de la France ! Bilingue, quand je veux, d'abord !

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9 juin 2008

Maudits réflexes

Samedi matin, j’ai emmené les enfants dans le centre ville faire une partie des formalités exigées pour l’inscription au lycée français.
Nous commençons par les tests de vision chez l’opticien, enchaînons par des photos d’identité chez un photographe crasseux, puis par une prise de sang au labo. Pour récompenser les enfants qui ont été très calmes et dociles, l’infirmière,  leur dessine une carita feliz sur leur pansement et leur remet à chacun un ballon de baudruche. Comme nous ne sommes qu´à une cuadra de l’Alliance, nous passons faire un coucou à leur papa. Avant de repartir acheter des bricoles au supermarché d’en face, sur le pas de la porte entrouverte, je dis au revoir à Noelva, à la cafeteria. Soudain, je vois Maxence s’échappant sur le trottoir pour récupérer son satané ballon qui allait s’envoler. Je rattrape in extremis l’un puis l’autre, sermonne sévèrement l’imprudent, le console puis lui explique pour la deuxième fois de la journée (dans la matinée, il avait failli déjà failli s’engager sur le dangereux bitume pour récupérer son little people) que lorsqu’un jouet tombe sur la route, « on ne bouge pas et on laisse faire maman parce que sinon…. ». Et Lila de compléter « sinon une voiture peut nous « choquer » et on va à l’hôpital ».
Revenus à la maison, je décide de m’assurer que Maxence a bien pigé la leçon et  lui pose la question piège  « qu’est-ce qu’on fait quand on laisse tomber quelque chose sur la route ? » et contre toute attente, j’entends mon « garnement » me répondre « on va à l’hôpital ! ».

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Bon, c’est décidé, à partir de maintenant : des interdictions, pas d’explications ! C’est plus prudent !

5 juin 2008

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Quand Lila a des couettes

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Maxence dit qu'elle ressemble à une vache

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Et ça fait même rigoler notre cow girl aux oreilles frisées !

3 juin 2008

Visite à Medellin

    Medellin_183                                                   Projeter d'aller à Medellin, c'est déjà toucher à un mythe. Medellin, ville de tous les contrastes. Classée comme la plus dangereuse du monde dans les années 90, rendue célèbre par son fameux "cartel" dominé par Pablo Escobar; mégapole de plus de 3 millions d'habitants dont une bonne partie se situe à flanc de montagne dans les semi-bidonvilles coupe-gorge des quartiers nords où de l'avis de tous il ne fait pas bon aller ; c'est aussi la ville de Fernando Botero, la ville de "l'éternel printemps", la ville la plus industrialisée de Colombie et aujourd'hui, peut-être, l'une des plus modernes, avec son métro aérien, son téléphérique, ses gratte-ciel, ses édifices intelligents, ses larges avenues, ses centres commerciaux ultra-modernes, ses stations d'épuration d'eau ; l'une des "plus éduquée" aussi ("La más educada" est d'ailleurs son slogan), avec ses musées et ses bibliothèques situées dans les quartiers sensibles (on dit "vulnérables" ici), son intense activité culturelle et sa mairie qui mène une politique volontariste en matière de culture dirigée à toutes les catégories de population...

  Jour1. Le trajet Pereira-Medellin en voiture.

    Bref, pas simple de faire le tour d'une telle ville en 2 jours comme nous nous l'étions proposé. 2 jours sur place car, en fait nous avions pris 4 jours. 2 jours de visite et, prévoyants, 2 jours de voyage en voiture. Pourtant Medellin n'est située qu'à 280 kilomètres au nord de Pereira. Mais en Colombie, il faut compter avec 5 éléments auxquels nous ne prêtons même pas attention dans notre douce France mais qui, ici, peuvent transformer un petit voyage de 3 heures en voiture en une véritable odyssée. Ces 5 éléments sont :   le relief, le climat,  la situation politique, l'état des infrastructures routières, la conduite des automobilistes locaux. 

   Medellin_384Le relief, c'est évidemment les Andes qui sont partout présentes. Ainsi, bien que Medellin soit située sensiblement à la même altitude que Pereira, il faut franchir avant d'arriver un sommet à plus de 2500 mètres par une route toute en lacets.

   Le climat, ce sont les pluies torrentielles qui peuvent s'abattre à tout moment sur le pays (surtout durant la saison des pluies d'avril à juin, que l'on appelle "l'hiver" ici) et provoquer des glissements de terrain parfois meurtiers (20 morts ce week-end) qui peuvent couper les routes pendant plusieurs heures voire plusieurs jours.Medellin_371

   La situation politique, c'est évidemment la guerilla dont l'ombre plane sur tout le pays et qui impose une surveillance policière et militaire renforcée sur les grands axes commerciaux du pays ; surveillance qui signifie aussi barrages routiers fréquents par des hommes armés jusqu'aux dents, contrôle des papiers et fouille de la voiture.

    Les infrastructures routières, c'est, en dépit des gros efforts réalisés pour construire et entretenir un réseau routier moderne (à grand renfort de péages, très nombreux en Colombie), des voies rapides qui alternent avec des tronçons étroits, mal balisés, et bourrés de nids de poules et de ralentisseurs souvent mal signalés qui peuvent, si vous ne ralentissez pas suffisamment, détruire purement et simplement votre voiture ; c'est aussi des voies qui traversent des villages et que traversent des piétons, des charrettes tractées par des chevaux, des Medellin_390cyclistes, des animaux etc.. Mais c'est aussi l'absence de signalisation , notamment aux carrefours ou lorsque vous arrivez sur une "patte d'oie", ce qui vous impose de demander votre chemin tous les 500 mètres à des villageois qui, parfois, ne sont jamais sortis de leur village ou qui vous disent d'aller "todo derecho y luego pa'lla y pa'ca y después voltea pa'lla pa' cojer la regional y otra vez todo de'echo ha'ta l'iglesia y al ronpoyn voltea la i'quierda ha'ta el puente y ...derecho ". Bref, vous y pigez que dalle et vous devez vous en remettre à votre instinct pigeonnier enfoui dans votre cerveau reptilien pour vous diriger ou bien  vous "laisser guider par la Force" ou enfin, c'est le plus sûr, attendre de tomber sur le prochain barrage policier pour, alors que le flic sur le bord de la route pour une fois ne vous demande rien, aller lui poser la question : "c'est par où Medellin ?" .

    Enfin, le 5ème paramètre est le comportement des automobilistes que j'ai même du mal à qualifier en écrivant ces quelques lignes tant il défie l'entendement pour nous Européens  et qui impose de votre part une prudence redoublée afin d'éviter le poids lourd, le bus ou le 4x4 qui double en plein virage et que vous allez forcément voir arriver en face de vous à un moment donné. Et des poids lourds et des bus, s'ils ne sontMedellin_378 pas en face ils sont devant ou derrière vous en train de se traîner à 5 km/h dans les côtes ou de vous coller dans les descentes à près de 100 km/h. A mon avis, Spielberg, avait dû faire un tour en voiture en Amérique Latine quand il a  décidé de tourner "Duel".

      Et des poids lourds et des bus, quand nous sommes partis à Medellin, vendredi, il y en avait un paquet. Et des travaux qui nous imposaient un arrêt toutes les 5 kilomètres il y en avait. Et de la pluie battante, il y en avait.  Bref, on nous avait dit 5 heures, 5 heures 30 pour aller de Pereira à Medellin, il nous en a fallu ... 8 pour rallier notre hôtel  5 étoiles avec guidage téléphonique de la réceptionniste pour finir d'arriver !!  Fourbus mais entiers et avec la perspective réjouissante de prendre une bonne douche en arrivant et de nous écrouler sur un moelleux lit "queen size".

    Las ! Nous avions oublié Medellin_006que même dans la ville "la plus éduquée de Colombie", dans la ville "la mieux organisée" et "la plus moderne", nous étions toujours en Amérique Latine. Donc, en arrivant, on nous apprend que notre chambre, celle que nous avions réservée avec 10 jours d'anticipation, n'était plus libre ! et qu'il fallait nous diriger vers un autre hôtel !! pour une nuit avant de nous rapatrier le lendemain sur celui que nous avions réservé !!! Le taxi étant pris en charge par l'hôtel. La faute à l'O.E.A (Organisation des Etats d'Amérique) qui tenait ,  pas de chance pour nous, son congrés à Medellin le week-end que nous avions choisi pour visiter la ville et dont de nombreux participants étaient hébergés dans l'hôtel que nous avions choisi... Bref, en fait d'hôtel, nous arrivons dans un "appart-hôtel", plutôt coquet mais un peu petit pour nous 4. Avec de plus, pas de service de restaurant donc obligation de commander son repas par téléphone au restaurant le plus proche...

     Et c'est ainsi que nous avoMedellin_350ns passé notre première journée à Medellin : une journée dans la voiture à rouler sous une pluie battante ; un transfert dans un hôtel qui n'était pas le bon; un papa avec une migraine d'enfer et des enfants qui, sages comme des images pendant 8 heures de voiture avaient besoin de se détendre. Ce qui se traduisit, entre autre,  par une envie irrésistible de Maxence d'ouvrir le pot de sauce qui accompagnait la salade de maman et une projection au bout du compte de ce même pot de sauce sur le jean de maman !!

  Jour 2 : Métro, téléphérique, Bibliothèque d'Espagne, Parc des pieds nus, Musée interactif.

    Le petit matin fut comme un nouveau jour. Notre taxi est venu nous chercher pour nous rapatrier sur notre "vrai" hôtel. Et nous n'avons presque pas eu à attendre pour prendre possession de notre chambre qui, agréable surprise Medellin_126était composée de deux chambres, deux salles de bain, et d'une sorte d'antichambre avec bureau et sofa. Bref, de l'espace suffisant cette fois-ci. Essentiel quand on voyage avec des enfants. Lesquels étaient heureux comme tout à l'idée d'avoir leur propre chambre et de dormir ensemble dans le même grand lit. 

  C'est donc, le coeur un peu plus léger que nous avons entrepris notre première journée de visite avec au programme : le métro, le téléphérique et le musée interactif. La première partie du voyage fut faite en compagnie d'un groupe de Chinois qu'une employée de l'hôtel accompagnait sur le même itinéraire que nous.  Donc nous avons découvert avec plaisir ce métro aérien, vaste, propre, silencieux et confortable,  sansMedellin_120 comparaison avec le métro parisien sur ces points-là. Puis, arrivés à un certain point de la ligne nous en sommes descendus pour, aussitôt après, prendre le "metro-cable" , sorte de téléphérique qui permet d'accéder aux quartiers situés à flanc de montagne. Très pratique donc pour les usagers qui peuvent accéder à leur quartier sans avoir à grimper à pied ou à attendre d'hypothétiques bus. Un moyen de transport qui plus est, écologique. Impressionnant !    D'autant plus qu'en haut, c'est une bibliothèque ultra-moderne, en partie offerte par l'Espagne,  qui domine la ville et qui s'adresse aux gamins et aux adultes des quartiers défavorisés en plein coeur desquels elle se trouve. La visite est en plus guidée si on le souhaite.  Lila et Maxence ont pu  profiter de la ludothèque : le pied, quoi !

  Mis en forme par cette petite balade, sous un soleil radieux et pas trop chaud, nous avons abandonné nos Chinois et nous sommes dirigés vers le parc des "pieds nus".  Situé à 3 kilomètres environ de la station de métro où nous sommes descendus, nous l'avons "senti passé" car Maxence, bercé par le doux ronron du métro avait eu la bonne idée de s'endormir. Et 3 kilomètres à pied avec un poids mort sur les bras, c'est pas simple. Heureusement, les vastes avenues, bordées de vastes trottoirs de cette belle ville, eux-mêmes agrémentés de petits bancs ombragés nous ont permis de faire une halte en chemin et de nourrir nos enfants (Maxence s'étant alors réveillé, ne se sentant plus "guidé par les haleurs" sans doute...) .

     Le "Parc des Pieds-nus" nous a quelque peu laissés sur notre faim. Appelé ainsi à cause des différents Medellin_079types de sable qui en recouvrent la surface, il nous a semblé un peu usurper son nom. D'autant que les enfants, avaient décidé de ne pas se déchausser justement  ce jour-là, eux qui vont toujours pieds nus ! Ils ont quand même joué un bon moment dans ce "sable" qui ressemblait pour moi à du gravier, à faire des gâteaux d'anniversaire. J'en ai profité pour somnoler sur un banc et Géraldine, comme  d'habitude, plus résistante que moi, était de garde d'enfants...

     Ce n'est qu'un peu plus tard que nous sommes allés visiter le "Musée Interactif", conçu, financé et géré par les "Entreprises Publiques de la Ville de Medellin" à des fins éducatives pour les enfants. Au programme donc, une sensibilisation au "Développement Durable" et une série d'activités qui tente de manière ludique d'expliquer aux enfants des phénomènes physiques complexes auxquels je n'ai pas compris grand-chose, d'autant  que la guide avait l'air pressée, craignant certainement que le groupe suivant ne nous rattrape. Mais Lila et Maxence ont eu l'air de bien s'amuser... Surtout dans la chambre à électricité statique qui a fait se dresser les cheveux sur la tête de Lila. Laquelle en est ressortie avec une jolie photo facturée 5 500 pesos (2 euros !).

     Nous sommes rentrés ensuite assez fourbus par cette première journée et les enfants se sont vite endormis dans leur grand lit même s'ils se sont réveillés ensuite dans la nuit, Maxence ayant la fâcheuse habitude de dormir parallèlement au lit et non perpendiculairement. Lila en a fait les frais... et nous aussi (enfin surtout Géraldine) par la même occasion.

  Jour 3.  Métro, Parc des Statues, Musée d'Antioquia, Parc Explora.   

  Medellin_155       Le troisième jour était très attendu par les enfants, extrêmement désireux et impatients de voir le "Parc des Statues" et donc, les "géants" de Botero.  En plus, il fallait reprendre le métro et pour ceci faire, introduire le ticket dans les bornes et passer par le petit tourniquet, ce dont ils ne se lassaient pas...  Cependant, cette fameuse réunion de l'O.E.A faillit bien nous jouer de nouveau un mauvais tour. En effet, à peine arrivés sur place, nous avons vu la place entourée de barrières et faisant l'objet d'un impressionnant déploiement militaire. Renseignements pris,  le Président Uribe est attendu pour le discours d'ouverture dans le Palais National ! et  le périmètre (qui contient le fameux Parc et Musée d'Antioquia) est bouclé certainement jusqu'au soir !!!  Heureusement, c'est ce qu'il y a de bon en Colombie, il suffit de marcher 200 mètres de plus pour qu'un autre policier, à qui nous posons la même question, nous laisse entrer dans le périmètre supposément verrouillé !!! au milieu des militaires casqués et armés, des officiels des différentes délégations en costume sombre ou en habits militaires et presque sans aucun touriste ou machand ambulant pour nous déranger. Et Lila et Maxence de courir tout heureux d'une sculpture à l'autre et de grimper dessus avec leurs nounours sous l'oeil étonné des officiels, des militaires en mitraillettes et des policiers en uniforme vert olive ...

     Après cette magnifique balade au milieu de ces personnages boteriens, ce fut au tour du MuséeMedellin_236 d'Antioquia d'être pris d'assaut par nos bambins, tout heureux de courir dans les immenses salles de ce musée à l'architecture très "Art moderne", et très amusés par les toiles du Maestro Botero, pleines de gros bonhommes et de grosses bonnes femmes tenant dans leurs bras grassouillets de minuscules personnages aux proportions tronquées !! Et Lila et Maxence de commenter chacune des toiles avant de partir dans des fous rires inextinguibles qui troublaient le silence du lieu et, peut-être le public des officiels sérieux de l'O.E.A qui suivaient à peu près le même parcours que nous !

  Medellin_269Après une petite halte "gatronomique" au café du Musée ("hamburger du café" au menu !), nous sommes repartis vers le Parc Explora.  Sorte de Cité des Sciences ou de Palais de la découverte où les enfants sont à la fête puisqu'on leur propose, un peu comme dans le Musée interactif, de découvrir les sciences en s'amusant. Encore, une fois, on n'a pas pigé grand-chose mais les enfants eux, se sont divertis et dépensés en participant à toutes sortes d'activités que j'aurais du mal à résumer.  Et, encore une fois, c'est moulus qu'ils sont rentrés à l'hôtel.

Jour 4. Retour sur Pereira

Le lendemain, nous sommes repartis sur Pereira et, ô miracle ! le trajet ne fut que de 5h30 ! Il faut dire que c'était un jour férié et qu'il n'y avait presque pas de circulation, et très peu de travaux.Medellin_360

Sacrée Colombie !

Le voyage en images.

 

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Medellin, une Mégapole de 3 000 000 d'habitants..., Ici, vue du quartier chic "El Poblado" depuis notre appart-hôtel.

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Autre vue de la ville, depuis le "metro cable" ou téléphérique qui surplombe ici les quartiers populaires. A l'arrière-plan, le fleuve Medellin le long duquel s'étend la ville.

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Ici, toute la famille dans le metro-cable (pris en photo par des touristes de Bogota qui partageaient notre cabine)

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Les quartiers construits à flanc de colline sont impressionnants vus de la partie basse de la ville.

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Vue de Medellin "by night"

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Des quartiers modernes (ici le centre de conventions) ...

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...avec de larges avenues...

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... et de larges trottoirs ombragés et aménagés de bancs...

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Ici le musée interactif bordé de terrasses...

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... agréables de jour comme en soirée ...

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Mais aussi des quartiers franchement plus populaires...

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..qui peuvent parfois avoir des allures de bidonvilles mais qui ici n'en sont pas (on notera en effet ici, les constructions en dur, et surtout les rues goudronnées... )

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Maxence est attentif au survol de ces quartiers populaires...

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et Lila étonnée par ces étranges cubes noirs (la "Bibliothèque d'Espagne" ) qui se trouvent au beau milieu de ces mêmes quartiers populaires...

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A l'intérieur de ces cubes c'est la fête avec cette salle d'expo agrémentée de canapés rigolos !

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... cette salle informatique pour les enfants avec plein de jeux et de programmes éducatifs pour eux !

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... et surtout la ludothèque où l'on peut se rouler par terre et faire plein de "vuelta canela" (roulades)!

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En plus, les fenêtres sont drôlement marrantes !

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Donc résumons : à Medellin, il y a plein de choses amusantes et divertissantes à voir comme : le métro-cable...

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... le métro tout court que l'on aime bien voir arriver de loin...

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... avec ses couleurs jaunes et vertes...

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C'est amusant de voir défiler le paysage à toute allure !

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... et ensuite de descendre les escaliers avec maman !

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Mais Medellin c'est aussi et surtout les sculptures de Botero, comme cet énorme chien !

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ou cette  bonne femme bien dodue...

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... ce monsieur avec des tout petits bras...

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Cet immense cheval !

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Ce grand guerrier !

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Oui, on se sent bien petit parfois...

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...vraiment petits...

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...même dans les bras de maman...

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Et Medellin c'est aussi le Parc "Explora"...

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...où l'on peut faire de l'escalade...

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... mais aussi plein d'expériences qui ont trait à la physique !

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on peut mesurer ainsi à quelle hauteur on saute et combien de calories on dépense pendant le saut !

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A quelle vitesse on court !

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on peut évaluer son sens de l'équilibre...

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observer de près les bactéries !

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... et tout savoir sur la croissance du foetus !

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Et enfin, jouer avec des balles colorées en suspension dans l'air !

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Alors vous comprendrez que le soir en rentrant on était bien contents avec mon petit frère de retrouver notre chambre à l'hôtel avec un grand lit rien que pour nous !

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