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Chroniques colombiennes

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Chroniques colombiennes
18 novembre 2008

Le livre doudou

Contrairement à son frère, Lila ne s’endort pas en serrant fortement une peluche. Non, ces dernières nuits, Ricitos de oro (comme l’appelle l’auxiliaire de la maîtresse) se glisse sous la couverture et place le livre de Rachel Bisseuil et Christian Guibbaud traduit en espagnol, à ses côtés.
Zed l’éléphant est aveugle mais surtout il est l’ami rassurant d’une souris blanche qu’il protège des méchants.
Avec ce géant gris tout près d’elle, notre fillette blondinette est tranquille : les loups de ses cauchemars ne viendront plus hanter son sommeil !

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16 novembre 2008

Curiosités

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Mais qu’observaient donc nos petits curieux, bien en sécurité derrière les grilles de notre maison, en ce samedi après-midi ?
-Le camion poubelle ? Possible … Maxence ne manquerait certainement pas le passage des hommes tout en vert pour mieux les imiter, ensuite, en balançant les gros coussins du canapé, (censés représenter les sacs d’ordures ménagères), les mains couvertes de ses chaussettes gants.
-ou bien, une ambulance à l’arrêt, gyrophare en action, chargeant un blessé, devant l’immeuble voisin ? Probable… C’est très intéressant de regarder les voitures avec des inscriptions, qui clignotent, et qui ne sont pas obligées de s’arrêter au feu rouge …
-ou alors une voiture publicitaire faisant dix fois le tour du pâté de maisons, décorée de ballons multicolores, pour annoncer quelque chose d’incompréhensible ? Pourquoi pas ... Le côté visuel et sonore de la chose pourrait bien intriguer deux marmots à l’affût de mouvements dans le quartier.

Mais non, cette fois-ci, il s’agissait d’un groupe de militaires posté là vraisemblablement pour protéger « quelqu’un » dans le lotissement d’en face.
Et c’est vrai que la scène était bien singulière : 4 militaires, l’arme à la ceinture, suçotaient une glace, assis sur le muret.

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Et de l’extérieur, le tableau suivant était également quelque peu insolite : des hommes en treillis montaient la garde et conversaient en même temps, presque 2 heures durant, à travers une grille, avec 2 enfants.

10 novembre 2008

Maxence à l’université

Le samedi de 10 h à 12 h, quand Lila s’initie au xylophone pendant son cours de musique pour les plus de 4 ans, à quelques dizaines de mètres de chez nous, je laisse à Maxence carte blanche pour aller où il veut.
En  gros, il n’a que 2 possibilités : le campus de la fac ou la plaza de Francia. Ces dernières fois, c’est l’université qui a eu sa préférence (certainement parce qu’il craint, le timide, de tomber sur l’accompagnatrice du car scolaire ...). Sur place, Maxence joue d’abord avec ses petites voitures tout en  jetant un regard amusé au nombril découvert de quelques étudiantes. Puis, direction le « bus de Franklin », le trajet des planètes (en répétant au passage les explications de papa),  ou le parcours « moyen » bien rafraîchissant du jardin botanique (pour le plaisir de traverser les ponts, de ramasser des tas de petits bâtons, et dans l’espoir de voir en liberté un joli oiseau (« barranquero »), un écureuil « rouge » ou des papillons multicolores).
Et, finalement, qui l’eût cru ? : ça passe vraiment vite 2 heures sans la grande sœur…

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3 novembre 2008

La Zen attitude de Maxence

         Il n'est pas rare, les matins où il n'y a pas école, de voir Maxence se diriger vers le lecteur Cd, y placer la B.O d'Amélie Poulain, s'installer en tailleur sur la table basse du salon, entouré de tous ses nounours bien sùr, et parcourir ses BD de Franklin. Bien tranquillement.

2 novembre 2008

Pourquoi ne faut-il pas manger la bouche ouverte (par Lila)

     Lila, en prenant son petit déjeuner,  s'est soudain rappelée qu'il ne faut pas manger la bouche ouverte. Elle le rappelle à son petit frère au cas où...

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28 octobre 2008

Activités d’intérieur

Pendant les vacances, à la maison, on prépare quelques décorations pour Halloween, on complète le cahier de vie du lycée, on dessine plein de petits personnages avec des papillons, on se traite de temps en temps de « gordito/gordita » mais en plus on s’amuse beaucoup avec les « jouets ménagers » : l’aspirateur, les brosses, les éponges…

C’est vraiment chouette les vacances !

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26 octobre 2008

La fillette et l'oiseau

           oiseau_octobre_2008_002                                          Lila aime les animaux. Samedi, au pied d'un arbre, sur notre petite "Plaza de Francia", elle a trouvé un petit oiseau qui ne bougeait pas beaucoup. Elle l'a pris, a joué avec. Et au moment de rentrer, elle a voulu l'emporter. L'osieau semblait mal en point mais on a accepté. On l'a posé dans un bac a fleurs, au pied d'un palmier nain, devant notre entrée. Avec quelques miettes pour qu'il se nourrisse. Puis on a refermé la porte. Le lendemain matin, Lila a appelé son frère qui dodelinait encore dans son lit. "Viens Maxence ! on va voir l'oiseau!" - "Oui! L'oiseau s'est écrié Maxence en bondissant de son lit".  La porte ouverte, les enfants ont découvert une petite boule de plumes inerte. L'oiseau était mort dans la nuit. Les fourmis avaient commencé à lui monter dessus.

      Alors maman en a profité pour leur parler de la mort. Espérant peut-être que cette première rencontre avec elle, touchant un animal, les préparerait aux confrontations ultérieures...

21 octobre 2008

Les langues étrangères en famille

Depuis la rentrée dans son école française où elle est la seule francophone de sa classe (avec la maîtresse), Lila aime jouer à « la traductrice » avec moi. Elle pense souvent à ce qu’elle va raconter à ces camarades le lendemain et me demande le terme exact qu’on utilise en Colombie pour parler d’un nouveau serre-tête, pour bien se faire comprendre, ou comment on peut se fâcher en espagnol. Et le jour suivant, au retour du « lycée », elle m’apporte des réponses « maman, tu sais comment on dit « élastique » en espagnol ?, « sifflet » ? ou tu sais ce que c’est « en pelotas » ?, « boba » ?, plus pour me montrer ce qu’elle a appris ou le pour plaisir de m’enseigner quelque chose, que pour me tester.

Grâce à ma fille donc, mon vocabulaire en espagnol (concernant notamment les jouets ou les accessoires de mode féminins) s’enrichit considérablement. Mais je lui suis, en vérité, surtout reconnaissante d’une chose : à force de l’observer rouler les « r » à l’infini, j’ai eu un comme un déclic tout dernièrement et pour la première fois de ma vie, j’ai pu prononcer de parfaits « perro », « rabia ». Incroyable ! 

Merci beaucoup Lila !

19 octobre 2008

"Papa Pascal" a 40 ans !

JOYEUX ANNIVERSAIRE  PAPA !

40 ANS DEPUIS LE 16 OCTOBRE !

... ET  MAINTENANT LES CADEAUX

18 octobre 2008

Inquiétante Colombie

  posicion_de_magia                                                                     Il y a un mois de cela, un professeur de l'Alliance souffre de maux de tête dus à un rhume. Il décide de sortir acheter de l'aspirine près de chez lui. Il habite en plein centre ville de Pereira. Nous sommes un samedi soir. Il est environ 21 heures. Les "droguerias" (sorte de pharmacies) sont ouvertes tard en Colombie. Il est accompagné d'un ami. Sur le chemin du retour, un type qui fume une cigarette les aborde et leur parle pendant un petit moment en leur soufflant la fumée au visage.  Le type les accompagne jusque devant leur immeuble. Il monte avec eux. Peu après, ils perdent connaissance. Ils se réveillent le dimanche soir après avoir dormi prés de 17 heures. L'ordinateur, le téléphone portable, l'appareil photos, les montres, leurs vêtements, l'argent liquide ont disparu. Ils ne se souviennent absolument plus de rien.

      Quelques semaines plus tard. Un collègue de l'Alliance, dans une autre ville, aprés l'inauguration d'un événement culturel, sort avec deux de ses employés et une amie dans un bar/discothèque. Au bout d'un petit moment, il sort pour fumer une cigarette et prendre l'air. Un type, style rappeur, entreprend de converser avec lui. Au bout de quelques minutes, il souffle sur une petite poudre qu'il a dans la paume de la main en direction du collègue. A ce moment-là arrive un taxi. Le collègue monte dans le taxi en question avec le "rappeur" sous les yeux héberlués de ses amis qui sortent du bar à ce moment précis.  Ils lui demandent ce qu'il fait. Il dit que tout va bien et compose le numéro d'un autre taxi qu'il connait bien pour ramener ses amis chez eux. Quelques minutes plus tard, il perd connaissance. Le dimanche après-midi, sa copine est devant chez lui, inquiète de sa disparition soudaine et de ne pas avoir eu de nouvelles depuis plus de 17 heures. La porte de la propriété qu'il habite est désespérément close. Elle est sur le point d'appeler la police quand un taxi arrive et éjecte un homme au visage tuméfié et ne portant plus que ses chaussettes et son caleçon déchiré. Le chauffeur, vociférant, crie que l'homme en question lui doit 20 000 pesos et qu'on doit le payer. La copine qui reconnait son ami, paniquée, paie et voit le taxi disparaitre dans un nuage de poussière. Il s'agit bien du collègue, dépouillé de tout ce qu'il avait sur lui, un oeil au beurre noir, le dos labouré par des griffures et, lui dira-t-on plus tard à l'hôpital, sans doute "abusé sexuellement".

     En Colombie, on appelle ce genre de mésaventure le "paseo du milionario" : la "balade du millionnaire". Il illustre parfaitement un "modus operandi" très fréquent ici. L'agression par l'utilisation de la scopolamine. Substance assez terrifiante contenue dans certaines plantes qui s'attaque au système nerveux central. Cette substance, transformée en poudre que l'on appelle ici : el "polvo magico" ("la poudre magique") ou la "poudre du zombie" qui  provoque d'abord la perte totale de volonté propre et la soumission aux ordres de l'agresseur puis plonge la victime dans un profond sommeil  proche du coma.  A son réveil, la victime ne se souvient absolument pas de ce qu'il s'est passé durant ce sommeil comateux . Et elle ne s'en souviendra jamais.  A forte dose, elle peut entrainer la mort.

   Dans les deux cas, les victimes qui avaient nettement vu leur agresseur et ont voulu porter plainte à la police. Dans les deux cas, on leur a fait comprendre que cela ne servait à rien et on a pratiquement refusé de la prendre.

   Ces deux cas ne sont pas si rares que cela. Beaucoup de Français et de Colombiens disent cependant que l'insécurité en Colombie est un mythe et que "ce n'est pas plus dangereux qu'à Paris".

Quelques témoignages ? Cliquez-ici.

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