Les langues étrangères en famille
Depuis la rentrée dans son école française où elle est la seule francophone de sa classe (avec la maîtresse), Lila aime jouer à « la traductrice » avec moi. Elle pense souvent à ce qu’elle va raconter à ces camarades le lendemain et me demande le terme exact qu’on utilise en Colombie pour parler d’un nouveau serre-tête, pour bien se faire comprendre, ou comment on peut se fâcher en espagnol. Et le jour suivant, au retour du « lycée », elle m’apporte des réponses « maman, tu sais comment on dit « élastique » en espagnol ?, « sifflet » ? ou tu sais ce que c’est « en pelotas » ?, « boba » ?, plus pour me montrer ce qu’elle a appris ou le pour plaisir de m’enseigner quelque chose, que pour me tester.
Grâce à ma fille donc, mon vocabulaire en espagnol (concernant notamment les jouets ou les accessoires de mode féminins) s’enrichit considérablement. Mais je lui suis, en vérité, surtout reconnaissante d’une chose : à force de l’observer rouler les « r » à l’infini, j’ai eu un comme un déclic tout dernièrement et pour la première fois de ma vie, j’ai pu prononcer de parfaits « perro », « rabia ». Incroyable !
Merci beaucoup Lila !