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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
9 mars 2008

Chronique de Pereira, "ciudad de las piernas abiertas"...

Sin_Tetas_no_hay_paraiso_small  "A treize ans, Catalina commença à associer la prospérité des filles de son quartier à la taille de leurs seins. Celles qui, comme elle, en avaient de petits, devaient se résigner à étudier ou à travailler comme serveuse dans un quelconque restaurant de la ville. En revanche, celles qui, comme Yésica ou Paola en avaient de gros, pouvaient se promener fièrement dans de luxueux 4x4, s'habiller avec des vêtements coûteux et faire de somptueux achats ; ce qui la rendait folle de jalousie. C'est pour cette raison qu'elle se proposa comme but unique de sa vie, ce qui l'amènera à commettre toute sorte d'erreurs, d'obtenir l'argent pour se faire implanter une paire de seins siliconés incapables de tenir dans la main de quelque homme que se soit.  Mais elle n'avait jamais pensé que, contrairement à ce qu'elle croyait, ses prothèses tant désirées n'allait pas devenir l'instrument de son enrichissement et de son bonheur mais la source de sa tragédie personnelle et le chemin vers l'enfer."

   Ecrite par, Gustavo Bolívar Moreno, jeune  romancier colombien  et scénariste pour la télévision, cette chronique de la vie des (très) jeunes filles des quartiers populaires de Pereira du temps où les narcotrafiquants étalaient ostensiblement leur richesse, est devenue le feuilleton le plus  populaire en Colombie en 2006.  A tel point que cette telenovela (dont le titre pourrait être traduit par : "Sans nichons pas de paradis") s'est exportée  en Espagne avec le même succès et depuis peu aux Etats-Unis. Ce n'est pas encore le cas en France, mais cela viendra peut-être.

  Pereira, ville à la réputation sulfureuse (si on dit de la ville voisine de Manizales qu'elle est "La ciudad de las puertas abiertas*", on dit de Pereira qu'elle est "La Ciudad de las piernas abiertas*"), a trouvé  sa réputation confortée dans cette chronique impitoyable, traversées par les grandes figures du narcotrafic,  qui montre que l'argent sale peut tout acheter.  Pas seulement les politiciens, les juges, les policiers, mais aussi les corps et les âmes des jeunes filles au point d'en faire des prostituées volontaires dès l'âge de 14 ans...

* Manizales : ciudad de las puertas abiertas : Manizales : ville des portes ouvertes.

* Pereira : ciudad de las piernas abiertas : Pereira : ville des jambes ouvertes.

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