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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
13 mai 2008

Le vendredi de 16 h à 17 h

r_tro_180508_007Tous les vendredis, Maxence et moi accompagnons Lila à son cours de danse. Bien que je propose au fiston de se balader une heure, lui et moi exclusivement, pour une fois, pendant une heure, il n'y a rien à faire, il insiste toujours pour"espérer à Lila". Nous nous installons donc sur le canapé de la "salle d'attente" un peu en retrait du parquet de danse pour ne pas perturber les quelques 20 danseuses et le danseur, en caleçon rouge. Tandis que 2 ou 3 "niñeras" /employées de maison accompagnatrices au teint plus foncé et en blouse trouvent vite leur place et s'asseoient par terre, Maxence, le timide, se cache derrière moi ou derrière les revues de chirurgie esthétique mises à notre disposition, pour ne pas avoir à entendre les sempiternels compliments sur ses yeux "tan bonitos". Il est vrai qu'on ne sait pas toujours comment regarder "normalement" les mamans et leur decolleté impressionnant, leur épaisse chevelure, leur allure de pseudo mannequin, leurs talons aiguilles de 10 cm servant à réhausser leurs courtes jambes serrées dans leur jean seconde peau à taille ultra basse ; et moi non plus, à vrai dire, je n'arrive pas trop à communiquer avec elle : j'ai surtout peur qu'elles cassent leur figure fardée dans le très traître escalier ou que d'un seul coup, leurs fesses et seins siliconés lâchent et tombent lourdement à terre ...
Mais bientôt, dès les premières mesures de "hit the road, Jack" ou de "las divinas", Maxence qui s'est blotti contre moi, s'endort, imperturbable. C'est alors qu'Adriana, la maman (du seul garçon du groupe) au look si peu colombien (souliers plats, salopette en jean, tâches de rousseur, tresses rousses africaines), professeur à l'Universite Publique, vient gentiment me parler, m'inviter à venir en famille dans sa maison, à la campagne...
A la fin du cours, je repartirai en descendant prudemment les marches glissantes, encombrée d'un petit fardeau transpirant dans les bras, d'un verre à paille et de la main de Lila, pour parcourir les 25 m qui nous séparent de la maison.

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14 janvier 2008

Salento : mirador, artisanat, truite et patacón

Salento est un charmant petit village  artisanal, touristique et bien entretenu situé à 2300 mètres d’altitude et à une trentaine de minutes de Pereira.

Nous avons commencé la visite de bon matin (avant l'arrivée des touristes, nombreux le dimanche), par l'ascencion des nombreuses marches jusqu'au mirador et ses magnifiques paysages (Lila a bien grimpé, Maxence a préféré les bras de maman).

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En haut

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Panoramas

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En bas, la principale rue commerçante et artisanale bordée de jolis magasins (vente d'objets en bois, bijoux, cuir, hamacs, friandises au café...)

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Sur la place, Bolívar au milieu des palmiers

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Truite et patacón (galette frite de banane plantain verte écrasée) au menu, dans un sympathique restaurant rustique

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Derniers sauts pour Lila, avant de reprendre le chemin du retour

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22 juin 2008

La fête de la musique de Lila, Maxence et de leur maman

musique_expo_005Samedi, les enfants et moi avons accompagné Pascal, à Cartago où l’annexe de l’Alliance de Pereira, organisait la fête de la musique, de 15h à  22 h 30. En fin de matinée, tandis que Pascal tentait de régler des milliers de problèmes logistiques pour l’événement (son, « chiva » pour transporter le public vers les trois scènes de la ville, le mini bus pour transporter les 9 artistes du groupe phare de Bogota …), je m’installais «  tranquillement » avec les enfants dans l’un des meilleurs hôtels de la ville  (ce n’était pas le Hilton mais un hôtel agréable, quoique plutôt vieux et rustique), faisais la ronde avec eux dans la petite piscine (« a la rueda rueda de pan y canela … »). Tout était paisible, Lila et Maxence avaient trouvé un copain avec lequel faire du toboggan. Quand soudain, depuis les toilettes où je m’étais absentée 65 secondes, j’entends les pleurs de Lila puis je vois le sang couler de sa tête partout sur sa robe puis sur mes bras. Ma fille me dit qu’elle est tombée de la balançoire. Souffle de panique. Maxence a une envie pressante à ce moment même, une cliente de l’hôtel s’en charge. La réceptionniste appelle un taxi pour mes deux bambins et moi, direction la « clínica del norte ». On m’oblige d’abord à décliner mon identité, à présenter la carte de sécurité sociale de l’enfant tandis que le chauffeur de taxi accompagne la fillette au fond d’un couloir. On m’indique ensuite que Maxence ne peut me suivre… Heureusement, Beatriz, directrice adjointe de l’Alliance de Cartago, son mari, et Pascal, prévenus par l’hôtel, me rejoignent. Tout le monde peut finalement voir Lila et nous voilà bientôt rassurés : bien qu’un peu pâle,  notre petite fille n’a plus mal et  la blessure est peu profonde, dixit la dame en blanc. Chacun réintègre donc son poste de travail. Pour ma part, je reste avec mes deux loupiots dans un box de l’hôpital, sans jouets, sans rien (seulement quelques biscuits qui traînaient dans mon sac), dans l’attente d’un médecin occupé à traiter des cas plus urgents (infarctus), au milieu de cris de bébés et d’enfants légèrement blessés et plus angoissés que souffrants, me semble-t-il. Trois heures après ( !),  le médecin finira juste par appliquer un pansement sur le cuir chevelu de la petite patiente bien patiente qui n’aura même pas besoin de points de suture.
Plus tard, une fois Lila changée, nous écouterons avec Pascal et son équipe culturelle, sur la place Bolivar une demi-heure de « mariachis », avant de revenir nous coucher (la petite blessée, épuisée, n’aura même pas la force de se dévêtir) à 21  heures.

Et à 5 heures, le lendemain matin, c’est par ces petits mots mignons que Lila, en racontant à son petit frère, l’incident de la veille, nous réveille  :  « Maxous, ayer, me choqué la cabeza, me llevaron a la clínica pero no soy un rompecabezas ».
Non, ma loutre, gracias a Dios, dirait Beatriz, tu es bien entière, nul besoin de rassembler les morceaux du puzzle …

1 décembre 2008

Le look du jour

Le matin, Lila choisit sa coiffure (tresses en avant, tresses en arrière, chignon, cheveux mouillés etc …) et aujourd’hui, Maxence, en bon second qui aime copier l’aînée, a lui aussi demandé un « peinado » (coiffure) spécial. Pas toujours facile de changer le style capillaire al toque d’un petit garçon !
Alors comme maman ne trouvait pas d’idée pour mettre un peu de fantaisie en 2 minutes dans les cheveux courts, c’est papa qui lui a fait un look rappelant un peu celui de Tintin.

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6 octobre 2008

Petits cadeaux entre amis

Amigo_Secreto_046En Colombie, on célèbre les mères tout le mois de mai, les enfants tout le mois d’octobre (et encore plus le 31 pour la fête d’Halloween), l’amour et l’amitié les 28 ou 29 jours de février (et encore encore plus le 14 évidemment) et …en septembre.
En septembre donc, petits et grands aiment célébrer l’amitié en jouant à l’ami secret. On tire au sort un petit bout de papier sur lequel est inscrit le nom de la personne et il s’agit durant une semaine au minimum d 'endoulcer (comme dirait Pascal, qui aime à employer quelques savoureuses expressions fragnoles ; d’après « endulzar » : offrir des sucreries, des friandises, des fruits, des biscuits, du chocolat …) l’heureux élu en mettant, en cachette, un sachet de douceurs à son nom, dans la boîte commune prévue à cet effet.
Ainsi, pendant 2 bonnes semaines, tout le personnel de l’Alliance s’est prêté avec exaltation au jeu, découvrant et déposant son petit cadeau chaque soir… Pascal et moi, bien qu’étrangers à la coutume, avons également _forcément_ participé à ce rituel quelque peu… enfantin.

Puis, dimanche dernier, (avec un peu de retard par rapport à la date officielle puisque nous étions déjà en octobre) afin de mettre fin au suspense et de découvrir qui donc nous régalait de mazamorra (spécialité de bouillie de maïs), de bons gratuits pour déguster des empanadas au guacamole à la cafeteria, de pommes ou de yaourts aux céréales et de remettre à son ami (e) et en public son cadeau de clôture, nous étions tous réunis dans la « finca » de l’une des professeures.

Ce fut l’occasion de préparer et de partager un très agréable repas (aux frais de l’Alliance) composé de mets délicieux : salade composée, viande et pommes de terre cuites au charbon de bois, gros gâteau à l’arequipe (sorte de confiture de lait), de profiter du bon air, d’un temps clément, de l’espace et des deux piscines…

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le coin cuisine en plein air

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L'amie secrète de Pascal découvre son service à café "pour la paix et la réconciliation en Colombie"

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26 octobre 2008

La fillette et l'oiseau

           oiseau_octobre_2008_002                                          Lila aime les animaux. Samedi, au pied d'un arbre, sur notre petite "Plaza de Francia", elle a trouvé un petit oiseau qui ne bougeait pas beaucoup. Elle l'a pris, a joué avec. Et au moment de rentrer, elle a voulu l'emporter. L'osieau semblait mal en point mais on a accepté. On l'a posé dans un bac a fleurs, au pied d'un palmier nain, devant notre entrée. Avec quelques miettes pour qu'il se nourrisse. Puis on a refermé la porte. Le lendemain matin, Lila a appelé son frère qui dodelinait encore dans son lit. "Viens Maxence ! on va voir l'oiseau!" - "Oui! L'oiseau s'est écrié Maxence en bondissant de son lit".  La porte ouverte, les enfants ont découvert une petite boule de plumes inerte. L'oiseau était mort dans la nuit. Les fourmis avaient commencé à lui monter dessus.

      Alors maman en a profité pour leur parler de la mort. Espérant peut-être que cette première rencontre avec elle, touchant un animal, les préparerait aux confrontations ultérieures...

22 mai 2008

Coa coa

Dimanche. Hors de notre vue, les enfants sont dans le salon et jouent à l’équilibriste sur les bras du canapé ou à s’étouffer sous leurs maisons de coussins. Soudain, Maxence nous rejoint en pleurant ,un léger filet de sang au nez (d’après ses cris, la douleur ne semble pas des plus intenses et il n’y a pas de quoi s’inquiéter), , suivi de Lila qui s’empresse de plaider innocente (« c’est pas moi ! C’est pas moi ! C’est lui tout seul !) et d’ajouter « il est tombé comme une grenouille ! ».
On ne connaissait pas l’expression ; elle nous a fait plutôt rire et on ne doit pas vraiment se tromper en affirmant que Maxence est tombé la tête la première.

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Ruanac

11 avril 2009

Vendredi Saint sous l'oeil du "Seigneur poulet" et le haut patronage de "Coca-Cola"...

Semaine_Sainte_090  L'Amérique du Sud est un continent profondément religieux. La Colombie fait partie de ce continent; la Colombie est donc un pays religieux. Les cérémonies du calendrier chrétien sont donc largement célébrées à travers tout le pays. La Semaine sainte est évidemment le moment privilégié où peut s'exprimer cette ferveur religieuse,  portée à son extrême dans certaines villes comme Popayan, dans le sud, par exemple.

   Pereira, elle,  est surtout une ville commerciale, plus de négoce que de recueillement. Cependant, la municipalité et le diocèse avaient organisé une honnête petite célébration dont nous avons essayé de vous donner un aperçu pour la première fois.   

  Ces deux dernières années, en effet,  nous avions mis à profit cette semaine de festivités (les jeudi et vendredi de cette semaine sont chômés en Colombie) pour découvrir d'autres régions touristiques du pays. Mais cette année, nous sommes restés sur place et avons pu ainsi assister à ce grand événement populaire et religieux.  Occasion de prendre quelques photos et de relever quelques anecdotes amusantes qui font le charme de Pereira...

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Tout commence par une "homélie" de l'évêque depuis un balcon qui jouxte la Cathédrale avec costume d'époque pour les soldats romains s'il vous plait !

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Pendant ce temps, en bas, les participants font sortir de la Cathédrale les litières représentant les différentes étapes du calvaire de Jésus.

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2000 ans après, les marchands du temple sont toujours là...

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... et c'est désormais sous l'oeil bienveillant du "Seigneur Poulet à votre Service !" que Jesus porte sa croix...

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... et grâce à Coca-Cola que les officiants évitent de défiler nus et peuvent arborer de magnifiques soutanes... "Siempre Coca-Cola"  et pour les "siècles des siècles".

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Seule la Cathédrale "Nuestra Señora de la Pobreza" est vierge de toute enseigne commerciale, même si ...

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... les cierges que les pélerins allument par centaines ne sont pas gratuits.

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On peut cependant admirer bon nombre de sculptures à la gloire de Jesus et retraçant son martyre.

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Sculpture édifiante...

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...qui ont de quoi frapper les esprits sensibles ou crédules (Lila et Maxence ont cependant bien dormi)

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L'apothéose étant atteinte par ce tombeau baroque du Christ disposé près de l'autel (admirez, les splendides orchidées qui l'ornent)

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Heureusement, au milieu de tous ces supplices exposés, le beau visage d'un ange...

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et celui de Jésus avant le calvaire, émergent un instant.

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Le temps pour nous de ressortir de la Cathédrale afin de pouvoir capter quelques scènes de rue "typiques" comme celle du moine, nimbé de lumière, et estampillé de l'ordre de Coca-Cola, se faisant cirer les pompes...

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... juste avant le début du défilé ouvert par les enfants de coeur...

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... que la petite grand-mère qui les a si longtemps attendus sous un soleil de plomb délaisse un instant au profit de sa sucette...

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...qu'elle délaissera à son tour pour écouter la fanfare de la "Police Nationale", aux airs assez guillerets, intercalée entre l'avant-garde de l'église constituée des enfants de coeurs et ...

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... la procession en tant que telle, dirigée par ces mystérieux personnages de l'ordre de "Coca-Cola"...

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... Ordre parfois inquiétant quand il cache la diabolique petite bouteille noire et rouge de son écusson sous l'écharpe immaculée ornée de la sainte croix du Christ et qu'il vous regarde comme cela...

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Ordre où la valeur n'attend pas le nombre des années et où l'on ...

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... n'hésite pas à faire porter la croix à de très jeunes enfants

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... à l'instar de ce Jésus de bois qui poursuit son calvaire, aidé par Simon de Cyrène...

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... et harcelé par le soldat romain qui lui intime l'ordre de ne pas prêter attention à Sainte Véronique qui se dresse devant lui, prête à lui éponger le front de son voile

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Un Jésus suivi par des Pénitents blancs,

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des Pénitents noirs,

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des Pénitents noirs et blancs,

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et des autorités religieuses, plus gaies avec leurs couleurs blanches et rouges et guidées par l'évêque en rouge et noir (encore un symbole d'appartenance à l'ordre de Coca-Cola?)

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et finalement de toute la foule des fidèles, mue par une ferveur religieuse toute sud-américaine,

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solidement encadrée par l'armée romaine...

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habilement utilisée par la municipalité pour la reconstitution historique et renforcer les forces de polices (employées à jouer du tuba en début de cortège) sans en avoir l'air!

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Une bien belle matinée en somme. Pourvu qu'ça dure!

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3 mai 2009

Les activités du dimanche avec papa

     Le dimanche est le seul jour où papa est un peu présent à la maison. Alors il en profite pour rattraper un peu le temps perdu avec les enfants.

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Le jeu des algorithmes est assez apprécié : surtout quand il s'agit de faire des suites de vaches, de lapins et autres animaux de la ferme ou domestiques qu'il faut au préalable découper.

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La (re)découverte de la "sampoña" péruvienne fut aussi un grand moment pour Lila qui a essayé, une après-midi durant, d'en tirer quelques sons. Ce qui n'est pas si simple que ça...

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Le très traditionnel jeu de billes à recueilli aussi pas mal de suffrages même s'il faut s'exercer les petits doigts pour pouvoir faire se choquer les capricieuses petites sphères.

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La peinture sur figurine de plâtre : salissante mais gratifiante

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La carte du monde : indispensable pour s'y reconnaitre quand on est français, qu'on vit en Amérique du Sud et qu'on a déjà posé le pied sur une dizaine de pays !

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Dans ce cas, c'est un véritable travail d'équipe : Maxence s'occupe de brancher l'imprimante et de l'alimenter en papier cependant que Lila donne l'ordre d'impression

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Inspiré de l'amusant livre de dessins-poèmes de Fernando del Paso :"Encuentra en cada cara lo que tiene de rara", nous nous sommes amusés aujourd'hui à remplacer certaines parties du visage par des objets ou des fruits et d'y associer une petite phrase qui rime... 

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Exemple : "Avec son nez en forme de bouteille / Pablo ressemble à une abeille !"

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Ou encore . "Quand il écoute Bob Dylan / Juan Pablo a la banane"

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Mais de toutes les activités d'intérieur, rien ne vaut la séance de lecture sur le canapé du salon du livre emprunté la veille à la Biblioteca del banco de la República ...

10 mai 2009

M - 3

        Départ prévu dans moins de 3 mois désormais. Le 8 août prochain.  Déménagement qui doit avoir lieu le 1er juin prochain. "Si Dios quiere", bien sûr. La compagnie Aviomar ne nous ayant plus donné signe de vie depuis un moment malgré nos courriels.  Tout est normal : on est en Colombie. Dans une autre temporalité.

      Eh oui ! Comme le temps passe vite. Nous voilà bientôt au terme de notre séjour colombien.   2 ans et 8 mois depuis ce 30 octobre 2006 jour où nous avons quitté sur le quai de la gare d'Austerlitz Aurélie, Olivier et Esteban et embarqué dans l'Opel Zafira de ce chauffeur de taxi au fort accent serbe qui nous a conduits vers un de ces nombreux hôtels anonymes qui environnent l'aéroport de Roissy, pour notre dernière nuit sur le territoire français. Je repense souvent à cette scène de deux familles qui se séparent après un été qui n'en finissait plus et cette question que je me posai : "Pourquoi ?"

     Presque 3 ans plus tard, en faisant les cartons, je n'ai toujours pas la réponse. D'un continent à l'autre. C'est tout.

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28 mars 2009

Jour de fête

Ça y est, Lila a fêté pour la première fois son anniversaire, modestement, (sans clowns, et sans animateurs professionnels), avec quelques « amiguitos». Pour l’occasion, elle a voulu aller, pour la deuxième fois de sa vie, chez la coiffeuse (car vraiment, les tresses de maman, c’était pas le top !!) et revêtir sa robe de princesse !

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22 février 2009

Un "Céréales Killer" et une "oursonne" dans la famille...

                                                                     c_r_ales_et_d_guisements_003Depuis quelques mois déjà, Maxence ne jure plus pour le petit-déjeuner que par ses "cé-é-rales". Le rituel est désormais bien rôdé : 1 moitié de tasse remplie de pétales de miel et l'autre moitié remplie de pépites de chocolat; le tout noyé sous une grande rasade de lait. En général, il remet ça deux fois. De quoi, attendre le petit casse-croûte de 9 heures 30 au lycée français...

      Pour Lila, c'est plutôt : "Pain, beurre et miel", enfin... surtout "beurre et miel" car de la grande tartine qu'on lui sert, elle a tendance à lécher la surface pour recueillir le miel tout en laissant le pain... Chacun sa technique...

22 mars 2009

La main verte

Avant de déménager dans son appartement à Bogota, en décembre 2006, la propriétaire de notre maison à Pereira m’avait confié ses plantes, me priant d’en prendre soin.
« Pas de problème, j’arroserai les plantes d’intérieur et celles qui sont à l’abri de la pluie » avais-je répondu.
J’ai fait de mon mieux : les arbustes et les fleurs à l’extérieur se portent bien mais les fougères suspendues dans le patio, n’ont pas survécu plus d’un mois et le cactus a grillé récemment. Il reste donc deux plantes : une en bien mauvaise posture et l’autre toute pimpante dans sa terre et dans son pot. J’étais assez fière de cette dernière, de ses belles feuilles vertes. Je lui donnais sa ration d’eau hebdomadaire jusqu’à ce que je m’aperçoive dernièrement qu’elle était en plastique !
Grrrr, moi qui déteste les fleurs artificielles, je me suis bien fait avoir !

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7 juillet 2009

Les derniers tests culinaires

« Vous ne pouvez quitter Pereira sans goûter à toutes les spécialités culinaires » nous ont dit nos amis Lili et Léo. Alors, voilà, entre le travail, les tracasseries dues au déménagement, les problèmes de banque et de mutation, nous jouons aux aventuriers du goût.
Voici nos dernières découvertes.

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Les  « tamales ». Un marchand ambulant hurlait chaque dimanche matin ce mot dans le quartier et je viens juste d’en acheter à la boulangerie d’à côté. Il s’agit d’une papillote en feuille de bananier renfermant une préparation à base de maïs, riz, pommes de terre, petits pos, poulet ou porc. Verdict de Pascal : très bon !

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Le « merengón ». Sur la plus jolie route de Pereira, vía Cerritos, se trouve tous les 100 mètres, une personne qui vend cette spécialité sucrée à base de meringue, crème et fruits.
Après le passage de Lila, le tout n’est plus trop photogénique mais son verdict est clair : très bon !

A suivre ?

16 novembre 2008

Curiosités

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Mais qu’observaient donc nos petits curieux, bien en sécurité derrière les grilles de notre maison, en ce samedi après-midi ?
-Le camion poubelle ? Possible … Maxence ne manquerait certainement pas le passage des hommes tout en vert pour mieux les imiter, ensuite, en balançant les gros coussins du canapé, (censés représenter les sacs d’ordures ménagères), les mains couvertes de ses chaussettes gants.
-ou bien, une ambulance à l’arrêt, gyrophare en action, chargeant un blessé, devant l’immeuble voisin ? Probable… C’est très intéressant de regarder les voitures avec des inscriptions, qui clignotent, et qui ne sont pas obligées de s’arrêter au feu rouge …
-ou alors une voiture publicitaire faisant dix fois le tour du pâté de maisons, décorée de ballons multicolores, pour annoncer quelque chose d’incompréhensible ? Pourquoi pas ... Le côté visuel et sonore de la chose pourrait bien intriguer deux marmots à l’affût de mouvements dans le quartier.

Mais non, cette fois-ci, il s’agissait d’un groupe de militaires posté là vraisemblablement pour protéger « quelqu’un » dans le lotissement d’en face.
Et c’est vrai que la scène était bien singulière : 4 militaires, l’arme à la ceinture, suçotaient une glace, assis sur le muret.

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Et de l’extérieur, le tableau suivant était également quelque peu insolite : des hommes en treillis montaient la garde et conversaient en même temps, presque 2 heures durant, à travers une grille, avec 2 enfants.

5 janvier 2009

Mots d’enfant

  • Maxence, au hublot de l’avion.
    - Papa, pourquoi les nuages, ils sont par terre ?

Et oui, après des dizaines de vols, notre loulou est toujours impressionné par la magie de l’engin volant !

  • Nous nous racontons nos rêves de la nuit avec Lila. Dans le mien, je relate que je commençais à travailler dans une nouvelle bibliothèque.
    Maxence intervient : « Il y avait des « Tintin dans la bibliothèque ? »
    - Je  ne sais pas …
    - Moi, je voulais entrer dans ton rêve …
    - Pourquoi ?
    - Pour voir s’il y avait des « Tintin ».
     

    Il avait l’air un peu déçu notre garçon d’avoir peut-être raté une occasion de feuilleter « l’île noire », le seul album du héros d’Hergé qu’il n’a pas pu trouver à Pereira !

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19 juin 2007

Visite à Marsella

SS850621La Colombie est un pays oú les jours fériés sont nombreux. Et la plupart du temps, les jours fériés qu'ils tombent un mardi un jeudi ou un mercredi sont systématiquement placés le lundi. Ainsi, ces jours fériés, au lieu d'être isolés dans la semaine, se transforment en pont. Très pratique pour se balader dans la région ou pour aller se reposer dans une finca.  Ainsi, la première quinzaine de juin a vu se succéder deux ponts consécutivement. Cette semaine et la semaine passée. Nous en avons donc profité pour aller faire un tour dans la région oú nous habitons, la "région du café", direction Marsella.

Ce petit village, situé à environ 1800 mètres d'altitude, dans le département de Caldas, voisin du nôtre (Pereira se situe dans le Risaralda), porte un nom qui vous rappelle certainement une ville française connue. Il n'est pas rare en effet, que les localités de la région portent un nom à consonnance européenne : exemple : Finlandia, Venezia, Turin, Israël, Dinamarka etc... Selon certains, ces dénominations sont liées au fait que les villes ou villages en question, auraient été crées par des gens ayant vécu dans les pays sus-nommés.  le village oú nous sommes allés a-t-il été fondé par des Colombiens ayant vécu à Marseille, voilà qui serait surprenant !  Et rien ne permet de la confirmer.   

Bref, nous avions décidé de visiter ce village pour son église, son jardin botanique, son cimetière et sa maison de la culture.  Nous avons dû vite déchanter : en effet, la maison de la culture était fermée et le jardin botanique, en pleine réfection, également.  Nous avons donc dû nous contenter de visiter l'église, superbement bien entretenue, et le cimetière, remarquable par sa construction en terrasses, qui offre, en son point culminant un beau panorama sur les environs.  La place centrale (Place Bolivar évidemment), vaut elle aussi le détour en raison de ses palmiers et des maisons coloniales qui la bordent. Ces maisons rappellent le passé colonial de l'Amérique du sud, leurs couleurs et la présence des palmiers assurent l'exotisme. 

Nous avons donc fait une agrëable balade de l'église au cimetière avant de revenir sur la place Bolivar oú nous nous sommes désaltérés, enfin, moi et José notre chauffeur et guide attitré quand nous allons faire un tour dans la région.  Moi à l'aide d'une bière Costeña et lui d'un jus de fruit.  Pendant ce temps, Géraldine s'occupait de Lila qui dévalisait l'étalage des gateaux secs du marchand et Maxence dormait paisiblement dans sa poussette. Bien sûr, cette halte s'accompagnait des désagréments habituels de l'Amérique du Sud : la "musique populaire" qui, comme toujours joue à tue-tête et sur laquelle, les locaux aiment à s'enivrer.

Quoi qu'il en soit la balade fut on ne peut plus sympathique. La route, pour aller de Pereira à Marsella est très jolie,  avec ses collines plantées de café ou de bananiers et ses panoramas vertigineux sur la vallée du Risaralda,  Nous avons même, sur le chemin aller, fait une halte paisible, dans une petite auberge, remarquable par sa structure en "guadua" (le bambou local) où nous a été donnée l'occasion de goûter le "café à la panela" (la panela étant la substance très sucrée que l'on tire de la canne) accompagné de son morceau de fromage blanc : une coutume locale !  Lors de cette pause, Lila à pu récupérer une "guayaba" (goyave) et j'ai pu photographier la plante qui produit le "Lulo", petit fruit rond dont on tire un savoureux jus de fruit. 

23 juin 2007

Parenthèse

montaigneVoilà 4 jours que j'ai posté le premier message de ce blog et déjà vos nombreux commentaires (3!) font peser sur moi un poids que je n'imaginais pas. Figurez-vous, lecteurs compréhensifs, que je me suis forcé ce samedi matin (matin difficile car la soirée d'hier fut bien arrosée, je vous expliquerai plus tard pourquoi) à relire mon dernier message que j'avais écrit avec l'enthousiasme des débutants pour en ôter les "scories". En effet, les plus lettrés d'entre vous (et dieu sait si vous êtes nombreux dans mon entourage professionnel !), auront sûrement été sensibles à l'orthographe approximative et à la syntaxe moyennement académique du premier "post" (terme consacré pour ce type de texte).  Un comble pour quelqu'un supposé enseigner la langue. Heureusement que les Inspectrices de l'Education Nationale, n'étaient pas dans le secteur; j'aurais encore fait leurs délices. Figurez-vous encore, que je me suis même vu ce matin, passer le précédent message au correcteur d'orthographe !!! Incroyable non ?

Bon, ce préambule étant fait,  j'en profite pour saluer particulièrement Cécile, toujours égale à elle-même et fidèle en amité, mon vieil ami Norbert l'arcachonnais dont j'avais perdu la trace et  Stéphanie dont nous suivons les péripéties castelroussines ( pardon pour l'orthographe de ce dernier mot  car je l'ignore et j'ignore si le correcteur automatique le connaît) par blog interposé. J'attends les commentaires et les nouvelles de ceux qui ne se sont pas encore manifestés. Patrick F. tu dors ?

Bon, ces salutations étant faites, vous vous demandez certainement quel rapport entretient ce post avec ce dont je suis supposé vous parler : la Colombie ?  A vous de faire le lien car, pareil à Montaigne (notez l'audace de la comparaison !), je me plais à divaguer, à suivre le fil de ma pensée, à sauter d'une idée à l'autre pour mieux revenir au sujet qui nous (pré)occupe : à savoir la Colombie.

Mais c'est promis, dans le prochain message, je vous parlerai de "l'écotourisme dans la zone Caféière", des "faux billets de 50 000 pesos", de "Sarkozy vue par la presse colombienne", ou même de "la célébration de la Fête de la Musique à Pereira", dernier sujet qui a un rapport avec la soirée arrosée d'hier dont je vous parlais au début de ce "post"...

Que de récits palpitants en perspective !

   

24 juin 2007

ECOTOURISME

SS850674Il manquait au premier "post" relatant la visite à Marsella, une partie du récit. Géraldine, impatiente, l'ayant envoyé avant même que j'ai pu le terminer ! Mais peut-être valait-il mieux qu'il en soit ainsi. Le premier  aurait été trop long si j'y avais tout mis et cela me permet de vous donner  ici un exemple d'écotourisme dans la région du café. De plus j'ai quelques photos du lieu que vous pourrez consulter dans l'album que je vais adjoindre à ce message.

Il est vrai que la région du café, dispose de nombreux atouts pour attirer les citadins qui souhaitent se reposer le temps d'un week-end prolongé :  la beauté des sites naturels de moyenne et haute montagne avec la présence de nombreux volcans dont certains culminent à plus de 5 000 mètres, la présence de "fincas" typiques (fermes traditionnelles de la région du café); l'exceptionnelle bio-diversité de la région  et la tranquillité de ces villages ruraux où ne se rencontrent que des vaches qui paissent tranquillement, des chevaux qui s'ébattent dans des vastes prairies ou des plants de café à perte de vue qui poussent lentement à l'ombre des vastes feuilles de bananiers.

C'est ainsi que sur la route du retour entre Marsella et Pereira, nous avons fait, à l'initiative de  Jose notre chauffeur et guide,  une halte dans une de ces nombreuses fincas reconverties en auberges écotouristiques nommée "Los Lagos" (Les lacs). Il faut dire qu'il était près de 14 heures et que la faim me tenaillait un peu. La Finca était assesz avenante et très traditionnelle avec sa terrasse  encorbellée et protégée par un avant-toit. La "parilla" (barbecue) y était installée et quelques rares clients étaient en train de terminer leur déjeuner. Je me réjouissais déjà à l'idée de pouvoir savourer dans ce cadre-là le plat traditionnel du département de Caldas dans lequel nous nous trouvions :  le "Sancocho de Pollo", sorte de soupe qui mélange des morceaux de poule, le maïs, le yuca, la pomme de terre et "l'arepa" (traditionnelle galette de maïs sans saveur), le tout agrémenté d'un peu de piment.  Or, déception, cette finca ne proposait pas ce plat à son menu... il fallait se contenter du grand classique colombien : un "asado de carne" ou tranche de viande assez fine mais aussi en géneral assez mal coupée et ultra-cuite. Plat qu'en dépit de la présentation que j'en fais je ne dédaigne pas. Mais, Géraldine étant végétarienne, les enfants ayant déjà mangé et moi étant un peu déçu, nous décidâmes d'un commun accord, de ne pas manger au grand dam de Jose notre chauffeur et guide, qui espérait bien se régaler du plat du jour aux frais de la princesse.

C'est donc avec le ventre vide mais le coeur léger que nous avons demandé à la jeune fille qui faisait office de réceptionniste et au propriétaire du lieu de nous faire visiter un peu les installations. Jose, toujours lui, leur ayant dit que nous comptions revenir bientôt pour séjourner dans la région et que nous choisirions peut-être leur finca.  Et c'est ainsi que pour la plus grande joie des enfants, nous avons emprunté, le petit sentier, longeant et surplombant le lac, qui menait aux "cabañas", petites chambres construites à l'aide de matériaux naturels qui s'inscrivent harmonieusement dans le paysage. Il faut dire que ce sentier en côte, bordé d'arbres tropicaux tout bruissant du ramage et du plumage d'oiseaux exotiques était de nature à plaire aux enfants. Et que dire de la tortue d'eau somnolent au bout d'une branche qui enchanta Lila et Maxence, fervents lecteurs de "Franklin" ?  Mais comment ne pas évoquer également l'inquiétante et fulgurante apparition devant nous de cet immense serpent à la tête jaune et au corps noir qui nous fixa un instant avant de glisser promptement à travers les buissons, de traverser à la nage le lac en contrebas, pour réapparaître sur l'autre berge avant de disparaître définitivement dans le luxuriante végétation ? La jeune réceptionniste qui nous devançait en nous vantant la beauté et la sécurité de l'endroit en fut toute retournée; le propriétaire du lieu, crut lui être plus "rassurant" en nous disant, hilare, qu'il connaissait bien ce serpent, en quelque sorte vieux locataire du lieu, "très utile pour chasser les rongeurs nuisibles". De quoi laisser penser qu'il y avait en plus des rats dans le coin ! Quoi qu'il en soit, Géraldine, Lila et Maxence qui marchaient en arrière ne furent pas témoins de cette rencontre. Quant à moi, je m'en veux un peu, à l'heure  où je rédige bien confortablement ce petit texte, de n'avoir pas eu la présence d'esprit de dégainer mon appareil photo numérique pour rapporter un sssouvenir sssuplémentaire de cccette finca nommée Lagossss et de sson ssserpent.

   

24 juin 2007

COLOMBIE : FICHE D'IDENTITE

·         Voici quelques informations objectives sur la Colombie empruntées au site http://www.quid.fr

                        Drapeau

vignette drapeau:Colombie

3 bandes horizontales jaune (nation), bleue (mer), rouge (sang du peuple) avec blason (1819)

·                                 Nom officiel

République de Colombie (Republica de Colombia)

·                                 Carte de situation

Carte : Colombie

·                                 Chef de l'état

Álvaro Uribe Vélez

·                                 Régime politique

République

·                                 Capitale

Bogota

·                                 Langue officielle

Espagnol

·                                 Région

Amérique (hémisphère nord)

·                                 Superficie

1 139 000 Km2

·                                 Population

46 039 000 hab. ( en 2005)

·                                 Densité de Pop.

40.42 hab./Km2

·                                 Monnaie Nationale

Peso colombien (COP)

·                                 Cours en Euros

0.00039660 (au 21/06/2007)

·                                 Pnb

80,488 Milliard(s) de dollars

·                                 Indice de Développement Humain (rang mondial)

0,785 (69) ( en 2003)

·                                 Fête(s) Nationale(s)

20 juillet (Indépendance, 1819)

·                                 Devise Nationale

Liberté et ordre (Libertad y orden)


Le saviez-vous ?

·                            Deal : en 1984, le cartel de Medellin a proposé au gouvernement de rembourser les 25 milliards de $ de la dette extérieure colombienne en échange du libre trafic de drogue.

24 juin 2007

LES PREMIERS PAS EN PEINTURE DE LILA ET MAXENCE

SS850701Géraldine, en mère très attentive, présentant que le moment était venu, est passée acheter hier une boîte de peintures à Lila et Maxence. Je délaisse donc momentanément le côté guide touristique de ce blog pour vous faire part des premiers pas des "niños" dans la peinture. Il faut dire que c'était assez gai de voir les artistes peintres en herbe avec toute leur panoplie, notamment le petit tablier intégral qui fait ressembler Maxence à un maestro de la Renaissance ou à un insecte prêt à déployer ses élitres (selon l'angle de vue).

Côté production, vous jugerez vous-mêmes. J'ai essayé de prendre les meilleures oeuvres, sans que je sache vraiment à qui les attribuer. Il faut dire qu'il y en avait un sacré paquet car les enfants ne sont visiblement pas angoissés par la feuille blanche. C'est à jet continu  qu'ils barbouillent: 3 coups de pinceau, deux tâches par-ci par-là et tout de suite retentit la phrase magique : "une autre papa!" (une autre feuille bien sûr). Je suis cependant assez surpris par les "toiles" que j'ai photographiées; en effet, Lila me semblait avoir une prédilection pour les couleurs sombres (le noir, le violet, le bleu foncé) et je trouve ces productions bien colorées. Quant à Maxence, ce qui l'intéresse surtout c'est de vider l'eau sur la palette de couleur et de tremper son pinceau dans  l'eau ainsi répandue ou directement dans le bol d'eau. Ce qui fait qu'au bout du compte, il fait des tâches d'eau qui quand elles sèchent laissent apparaître une feuille intacte... et réutilisable.

Serait-il en train de créer une nouvelle école ?

SS850697

26 juin 2007

Big little man

Ne soyons pas injustes, Maxence, "el chiquito" de 23 mois, même s'il ne le revendique pas haut et fort comme sa soeur, devient un grand petit homme lui aussi.
La preuve, ses T-shirts 18 mois ne peuvent désormais plus jouer les prolongations et sont à ranger dans le tiroir des affaires trop petites.COTI_001
Côté comportement, notre "cacaman" invétéré demande maintenant le pot et s'asseoit dessus en même temps que Lila (sa soeur, son héroïne) mais exclusivement quand il est tout habillé. Il sait, par ailleurs, correctement répondre par "bien" à la salutation martelée à l'école ("Buenos días, ¿Cómo estás?").
En langage, le bout de chou a fait des avancées spectaculaires également puisque outre les approximatifs "ste plaît" et "derci" qui ponctuent ses 10 demandes de lait quotidiennes, il prononce parfaitement, non sans grande fierté,  dès que l'occasion se présente, ses dernières acquisitions "taxi" et "papier".
Et last but not least, à la crèche, il a quitté la section des bébés à couche et à 4 pattes pour rejoindre celle de sa soeur et des bipèdes qui apprennent les cercles, les chiffres, les lettres, l'anglais, la droite, la gauche...

Alors, Lila, c'est vraiment toujours un tout petit bébé, ton frère ?

25 juin 2007

Big little woman

Lila grandit. C'est Lila qui dit ça. Et le redit plusieurs fois par jour. Elle a raison, c'est incontestable. Les petites marques au crayon de papier tracées sur le mur blanc quand on la mesure, à sa demande, l'attestent également. COTI_002
Dans le même ordre idée, forcément, Lila est une grande fille. C'est toujours elle qui nous le répète en de multiples occasions. Par exemple, "je m'asseois toute seule sur les toilettes sans réducteur", "je vais aux toilettes à l'école", "je m'endors seule avec ma petite lumière et ma couverture comme Franklin", "je travaille bien à l'école", "je sais ouvrir le robinet du lavabo pour me laver les mains", "j'allume la lumière du couloir", "je sais bien pencher la tête pour ne pas avoir de l'eau dans les yeux pendant le shampooing"...
Mais, la loutre de 3 ans projette, bien entendu, de grandir encore et est toute fière d'annoncer que lorsqu'elle sera encore plus grande, elle ira faire pipi
toute seule dans la nuit, elle s'épilera, elle aura des gros seins comme maman (!?) et elle aura un bébé dans le ventre.

C'est bien ma fille, mais tu me laisses encore un peu de temps avant de faire de moi une mamie ? D'accord ?

3 juillet 2007

UN WEEK-END A HOLGUIN CHEZ EMILE

SS850906Parmi les choses étranges que l'on peut observer en Colombie, les goûts pour les répliques ou les copies. Bel exemple, ce pont, en arrière plan, dont j'ai mis la photo pour illustrer le début de cet article. Ne vous rappelle-t-il rien ? Si bien sûr : c'est une réplique du célèbre Golden Gate Bridge de San Francisco. Il enjambe un tout petit Rio  et se trouve dans le fin fond du " valle del Cauca", quelque part sur une route qui mène à Cali. Autant dire au milieu de nulle part. Mais les Sud Américains sont ainsi très fiers de posséder des répliques. On pourrait citer des dizaines d'autres exemples. Le Christ en croix édifié sur le pain de Sucre qui domine la baie de Rio est ainsi l'un des monuments les plus reproduits dans toute l'Amérique latine.

Mais revenons à ce week-end à Holguin chez Emile. Holguin est un "hameau" rattaché à la municipalités de "La Victoria"  qui se trouve à environ 1h30  (ou 70 km)  au sud  de Pereira dans le département voisin du "Valle del Cauca".  Comme son nom l'indique ce département, dont la capitale est Cali, est situé dans une vallée que bordent la Cordillère Centrale et la Cordillère occidentale. Ceci implique plusieurs choses : d'abord des paysages magnifiques où l'on distingue lesSS850886 contreforts de la cordillère où que l'on se tourne; d'autre part une altitude plus basse qu'à Pereira (900 au lieu de 1500 mètres) donc des températures plus hautes (il faisait lors de notre séjour plus de 35º); enfin des précipitations plus rares donc une végétation, bien que luxuriante, parfois touchée par la sécheresse.  Les deux derniers éléments cités impliquent également la disparition des plantations de café qui ne supportent pas de telles températures. Bref à 70 km de Pereira c'est en partie une autre Colombie qui s'offre à nous.

SS850951D'autant plus différente que cette région du Nord du "Valle del Cauca" est une région d'élevage et viticole, C'est même La région viticole de Colombie. Géraldine et moi fûmes assez étonnés d'apprendre que la Colombie produisait du vin ! Nous en avons même rapporté 3 bouteilles que nous goûterons avec quelques heureux élus cet été.  Quant au fait que cette région soit une région d'élevage, il y aurait là encore beaucoup à dire. En effet, elle ne le fut pas toujours, elle fut même très longtemps une région de culture de canne à sucre.  Mais, la présence des narco-trafiquants, qui achetèrent d'immenses terres, ainsi que l'abandon d'immenses territoires par les propriétaires terriens las d'être rançonnés par les guérilleros d'un côté et les paramilitaires de l'autre, territoires rachetés par ces derniers, a profondément modifié la vocation de ces terres. Pour les mafieux comme pour les militaires, l'élevage du  bétail ou des chevaux étant beaucoup plus noble que quelconque activité agricole. C'est ainsi que l'on trouve d'immenses pâturage avec des boeufs, des zébus ou des chevaux sur des terres autrefois consacrées à la culture de la canne.

SS850918Sinon, Holguin n'est pas un village qui présente en lui-même un grand intérêt. On y trouve comme dans tous les villages de Colombie, une église (très fréquentée, le sentiment religieux étant très développé dans les campagnes), un parc central un peu laissé à l'abandon oú  les veaux viennent paître et c'est à peu près tout. On notera quand même la forte présence de chevaux, moyen de transport le plus fréquent dans le village, ainsi que celles d'hommes portant des chapeaux qui ressemblent à ceux que portait John Wayne dans ses films. Ainsi, tous les hommes du village ont un petit air de cow-boys.

Il ne me reste plus qu'à vous présenter Emile. Français installéSS850945 depuis 14 ans à Pereira, marié à une colombienne et père d'un enfant de 10 ans. Après avoir travaillé au lycée français de Pereira, dont il a démissionné il y a deux ans, il est devenu professeur à l'Alliance Française de Pereira oú il assume depuis peu les fonctions de coordinateur pédagogique. Homme, amoureux du calme, il aspirait depuis quelque temps déjà à posséder, comme beaucoup de Colombiens sa petite maison de campagne: c'est ainsi qu'il a acquis il y a de cela deux ans, une petite maison qu'il a retapée pour en faire une coquette villégiature oú il se rend un week-end sur deux.  Il nous y avait fort gentiment invité et c'est vrai que l'endroit est plaisant : avec son verger planté de platanos, d'orangers, de figuiers, avec ses poules qui pondent leurs oeufs savoureux un peu partout. Bref, ce petit séjour d'un jour et demi fut vraiment très agréable,  pour nous comme pour les enfants qui ont pris plaisir à courir après les poules, à déguster les oeufs à la coque au petit déjeuner, à se balancer dans les hamacs ou à observer zébus, vaches et chevaux en quasi liberté.

Bref, encore un bon souvenir avant le prochain week-end et la découverte de Medellin. 

7 juillet 2007

N'TOUMOS SOUND SYSTEM

SS850868 Parlons un peu boulot. Je suis certain que la plupart d'entre vous s'imaginent que la vie d'expatrié est une vie dorée où le travail est peu intense pour le directeur dont la femme passe son temps dans des clubs sélects ou au bord de vates piscines.  Bref, des vacances éternelles sous le soleil des tropiques.  Or, il n'en est rien comme en témoigne la photo qui ouvre ce "post".  Le travail est souvent rude les "afters" se terminent souvent très tard quand arrive la saison culturelle  et notamment les tournées musicales (ici, en colombie essentiellement de mai à novembre avec une pause en juillet / août).

    J'aurais bien aimé vous parler de la "Fête de la Musique" qui a eu lieu le 21 juin, mais les photos sont conservées sur un autre ordinateur que le mien. Je vais donc vous parler de la venue d'un groupe électro-jazz venu de France et nommé N´TOUMOS SOUND SYSTEM, du nom de son fondateur Dominique N'TOUMOS, Belge d'origine Grecque (d'où le nom à consonnance hellénique), SS850747accompagné par DJ SUPAPHONIK (Nicolas Morisot dans le civil, mais c'est tout de suite moins fun). Le premier est donc Belge, le second Français. Le premier réside à Londres, le second dans la région parisienne. Bref, vous l'aurez compris, c'est assez compliqué. Tout comme la musique qui n'allait pas de soi ici à Pereira.  Le premier, Dominique, (vous suivez toujours) est trompettiste et le second (Nicolas, donc...) est "scratcheur".  La trompette, ça vous connaissez; le scratch, c'est un peu plus compliqué, même si c'est très simple ou très "sample". En effet, le scratcheur fait des "samples", c'est-à-dire qu'il ´découpe à l'aide d'un ordinateur des extraits d'un refrain, d'une mélodie d'une musique ou chanson célèbre ou non puis les mélange (à moins que ce ne soit l'ordinateur) aléatoirement ou selon un ordre savamment élaboré. Ensuite, il recolle tous ces morceaux et les fait se dérouler pendant que sur une autre platine il fait jouer un disque en vinyl qu'il "scratche", c'est-à-dire,  qu'il fait,  à l'aide de sa main délicate de scratcheur, avancer ou revenir en arrière sans le rayer (le diamant est un diamant spécial qui ne raye pas le disque, me suis-je fait expliquer...).

Bref, N'TOUMOS mélangeait donc un scratcheur - musique électronique -  et un trompettiste - musique Jazz. En fait, pour moi, le concert fut plus électro que Jazz et pour le public colombien sans doute aussi. Il fut donc SS850824très désarçonné (notamment pour le public qui s'attendait à un concert plus Jazz qu'électro). Vous suivez toujours ?  Pourtant, les nombreuses SS850726émissions radio que nous avions faites les jours précédents expliquaient bien qu'il fallait s'attendre à quelque chose d'un peu spécial. Du coup, le théâtre où a joué le groupe comptait environ 394 places. Il y avait environ 180 personnes au début du concert; 120 environ à la fin mais les irréductibles qui sont restés jusqu'à la fin ont été récompensés car ils ont vu Dominique (le trompesttiste) se "jeter" au milieu d'eux et transformer l'auditorium de l'Institut de la Culture en salle de bal !

      Mais le plus sympathique fut sûrement "l'after".  Ce moment magique oú les musiciens, dont l'adrénaline est montée si haut pendant le concert, partent faire le tour des bars branchés de la ville pour profiter SS850876encore de cette exhaltation nocturne qui se confond avec la leur. Nous sommes donc allés après le concert faire un tour du côté de "l'Avenida Circumvalar", aussi appelée "Zona Rosa" oú quartier branché de Pereira.  Dominique, joyeux fêtard s'il en est est, accompagné dans cette virée nocturne de sa trompette. Ainsi, après avoir été prendre un verre et mangé un "Pastel de Pollo" (traduisez "Gâteau au Poulet"), nous nous sommes rendus dans un bar voisin SS850877très populaire  "El Café Café", où se produisent tous les week-end des DJ's et dont le patron, ayant eu vent de la présence de nos invités nous avait invité...  Dominique ne mit pas longtemps à se mettre dans le rythme et, eu tôt fait d'enflammer les jeunes noctambules de ce petit bar, pas plus grand qu'un dé à coudre mais oú s'entassaient au moins cent personnes !

      Mais la nuit ne faisait que commencer et, après le petit bar électro ce fut au tour d'un restaurant bar Salsa oú un groupe colombien donnait un concert de faire la connaissance de Dominique.  Après avoir partagé en 10 (oui, il y toujours des parasites dans ces soirées-là) une bouteille "d'aguardiente Antioqueño" et danser au rythme de la salsa, de la Cumbia et autre Merengue du groupe, Dominique dégaina sa trompette pour accompagner le groupe, à la plus grande  surprise des musiciens sur scène et à la plus grande joie du public, qui tous se demadaient quel était cet énergumène aux yeux bleus et aux cheveux blonds filasse qui depuis un moment s'agitait devant eux. J'abandonnai pour ma part les fêtard après ce haut fait d'arme musical (le public - un peu imbibé il est vrai - criant à la fin de la soirée : "vive la France !!" après avoir fait la connaissance de Dominique pourtant Belge...).

J'allai retrouver Géraldine qui, hélas, une fois de plus retenue par les obligations maternelles, n'avait pu m'accompagner dans mon dur labeur de Directeur d'Alliance.

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