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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
29 décembre 2008

Le Père Noël est passé...

                              noel_002                      Chez nous, il est passé un peu plus tard qu'ailleurs à cause de notre petite escapade brésilienne dont nous ne sommes rentrés que le 28 décembre. Mais l'effet fut le même que s'il était passé le 25 décembre. Noël sera toujours noël et les enfants seront toujours les enfants... Et puisque quelques images en disent parfois plus que de longs discours, regardez ci-dessous photos et vidéos qui accompagnent ce petit billet...

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L'excitation de la découverte des cadeaux !

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Maman aide à l'ouverture des présents ...

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Lila et sa poupée Barbie papillon tant attendue...

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son carosse de princesse, lui aussi très désiré..

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La Barbie papillon aux ailes amovibles et repliables !

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3 janvier 2009

Escapade à Rio de Janeiro

     brazil_Rio_de__janeiro_travel__2                                                                C'était en quelque sorte notre "petit" cadeau de Noël à moi et à Géraldine. Une de mes marottes aussi (celle d'aller hanter des lieux mythiques, comme le canal de Panama l'an passé). Marotte que j'avais essayée de transmettre aux enfants à travers un entraînement intensif durant les deux semaines précédent le voyage : écoute en boucle et reprise de "Si tu vas à Rio" de Dario Moreno, de "Je vais à Rio" de Claude François, de "L'incendie à Rio" de Sacha Distel, de "The Girl from Ipanema" de Tom Jobim par exemple ou recherche d'images du "Pain de Sucre" et du "Christ Redempteur"  juché sur le Corcovado, sur "google pics" avec quizz á la clé. Le tout avec un certain succès auprés des enfants et un succès un peu plus relatif auprès de Géraldine.

     Aller à Rio c'était aussi une façon de tuer un petit regret. Celui de n'avoir pas pu voir les merveilles que recélait cette ville lors de notre précédent voyage au Brésil en 2005 alors que l'avion qui devait nous conduire à Salvador de Bahia avait fait escale à Rio. En effet, comme nous avions raté la connexion pour Salvador, nous avions dû passer la nuit dans un hôtel de l'aéroport international en pleine période de Carnaval que nous avions regardé ... à la télévision de l'hôtel. Bref, savoir que toutes ces merveilles étaient à portée de main et ne pas pouvoir en profiter (notre hôtel situé dans l'aéroport international n'avait même pas de fenêtre!) m'avait laissé une petite frustration que je ne voulais surtout pas laisser se dévélopper. 3 ans et demi plus tard c'est donc chose faite : cette frustration a disparu ! En route pour Rio donc !

  Parler de Rio n'est pas chose facile. Car il n'est jamais simple de parler d'une mégapole de plus de 6 millions d'habitants (intra-muros); d'une ville qui fut jusqu'en 1960 la capitale du Brésil et même celle du Portugal entre 1808 et 1821 (unique capitale européenne située à l'extérieur du continent de l'Histoire) et qui, en plus d'être une capitale touristique (destination la plus visitée en Amérique du Sud) est aussi une ville qui pèse plus de 10% dans le PIB du pays.

Bien entendu, dans ce post, je m'en tiendrai au Rio que nous avons vu. Lequel est à peu près le même que celui que voient les milliers de touristes chaque année. Pour m'y retrouver j'ai essayé de classer en 6 rubriques ce qui m'a paru intéressant dans cette ville.

1. Le Rio des dépliants touristiques

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  Culminant à 395 mètres au-dessus des eaux, le "Pain de sucre" est évidemment, avec le Corcovado,  le point d'attraction et de convoitise de n'importe quel visiteur de Rio; le symbole de la ville. L'équivalent de la Tour Eiffel pour Paris ou de la statue de la liberté pour New-York. Et celui-ci ne déçoit pas: on y accède en deux étapes par un téléphérique qui vous conduit d'abord sur le "Morro da Urca" (la Colline d'Urca) ou s'offre à vous déjà un très beau panorama puis jusqu'au fameux Pain de Sucre où c'est là carrément un point de vue sur toute la baie de Guanabara et sur les plage de Copacabana que vous pouvez découvrir. Et c'est vraiment époustouflant.

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Ci-contre à droite : vue depuis le Pain de Sucre sur la plage de Vermelha en bas à gauche et à droite  sur l'anse de Botafogo avec son yatch Club. La plage de Copacabana avec sa forme courbe se distingue en haut à gauche derrière la colline...

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Vue sur la plage de Copacabana depuis le Pain de Sucre

PAIN DE SUCRE

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   * Le Corcovado est avec le Pain de Sucre l'autre attraction touristique majeure de Rio. Il faut dire qu'ils constituent comme deux vigies de granit encadrant la ville ; l'une (le pain de Sucre) située aux avant-postes de la baie et l'autre (le Corcovado) beaucoup plus haut avec ses 700 mètres d'altitudes, située à la périphérie du centre ville et protégeant celle-ci de son Christ qui la surmonte.  Cet effet "stéréogéographique" est proprement unique; tout comme est unique la diversité morphologique de cette côte qui propose montagnes, plages, dunes, lagunes et rien moins que 3 baies (dont Guanabara autour de laquelle s'est développée la ville).

    Hélas pour nous, le temps fut moins clément lors de notre visite au Corcovado. Il fut même carrément désastreux. Après une ascencion (raide et lente) d'une trentaine de minutes dans un sympathique petit train rouge, pluie, vent et brouillard nous attendaient au sommet. Du coup, tant pis pour la vue à 360° sur la ville et sur la baie que nous n'avons aperçue qu'à travers les nuages et les bourrasques de vent qui balayaient le sommet.

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Les cieux n'étaient pas avec nous le jour de la visite au Corcovado. Mais Maxence et Lila se sont bien amusés quand même de la pluie et du vent qui faisaient crier les touristes et se retourner les parapluies !

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... tant pis donc pour les belles photos projetées. Mais même entre les nuages, le panorama reste grandiose.

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Témoin des nombreux liens entre la France et le Brésil, le Christ Rédempteur fut le fruit de la collaboration entre le Sculpteur français Paul Landowski et l'ingénieur brésilien Silva Costa. Il fut inauguré en 1931 pour célébrer le centenaire de l'indépendance du Brésil et fut élu en 2007 comme l'une des 7 nouvelles merveilles du monde par des internautes.

CORCOVADO ET CHRIST REDEMPTEUR

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2. Le Rio des quartiers

   Bien que Rio soit divisée en 4 zones urbaines, le visiteur concentre en général ses déambulation dans les zones sud où se trouvent les plages célèbres et les quartiers chics et le centre où se trouve ce qu'il reste d'édifices historiques, le centre financier et économique de la ville.

    Tenez, je vous joins une petite carte afin de vous y retrouver :

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        a. Copacabana

      Notre hôtel était situé dans Copacabana. Quartier chic du sud de la ville aujourd'hui détroné par Ipanema et Leblon en terme d'image.

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             Notre hôtel : Le "Mar Palace"

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Une chambre confortable...

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... mais une vue "un peu" décevante !

      Mais heureusement, notre hôtel était aussi situé à deux rues de la célèbre plage de Copacabana. C'est tout naturellement là que nous avons porté nos pas dès notre arrivée. Histoire de se confronter au mythe, bien sûr...

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Sur la mythique plage de Copacabana (4,5 km de long)

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Devant le prestigieux Copacabana Palace qui fut construit en 1923 et qui donna sa notoriété au quartier et à la plage du même nom. C'était, en effet, à l'époque le seul hôtel de luxe de toute l'Amérique Latine. Encore une fois, il fut fait appel, pour sa construction au célèbre architecte français Joseph Gire, architecte de l'hôtel Negresco à Nice et du Carlton à Cannes.

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Sunset a Copacabana.

       J'ai lu dans certains blogs de voyageurs pressés que Copacabana n'était finalement qu'une plage banale bordée d'une avenue à 4 voies et longée d'une rangée d'immeubles sans charme. Objectivement, on peut le voir comme cela. Mais c'est ignorer tout ce passé glorieux des années 30 aux années 60 symbolisé par le Copacabana Palace qui donne à ce lieu un parfum si particulier. On aperçoit également au premier plan sur la photo ci-dessus, le trottoir aux motifs si caractéristiques dessiné par le célébre architecte / paysagiste Burle-Marx (étudiant à Paris et élève de Le Corbusier) qui a aménagé tout le front de mer de Copacabana et les jardins qui bordent les plages de Flamengo et de Botafogo. On appréciera aussi les dimanches, la fermeture de deux des 4 voies de cette Avenida Atlantica qui longe Copacabana et se transforme en rue piétonne et piste cyclable où il fait bon venir flâner histoire au milieu des joggeurs en gardant un oeil sur le sommet du pain de sucre qui s'enflamme sous les derniers rayons de soleil de la journée.

COPACABANA

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          b. Ipanema, Leblon

     Depuis quelques années, le quartier et la plage de Copacabana ont été supplantés par le quartier d'Ipanema, rendu internationalement célèbre par Carlos Jobim et sa "Girl from Ipanema" et par celui de Leblon et leurs plages respectives. Celles-ci sont situées dans le prolongement de celle de Copacabana et sont un peu plus petite (3km pour Ipanema, 1,5 pour Leblon). C'est le rendez-vous de la jeunesse dorée de Rio. De fait, en allant sur la plage de Leblon, située dans le prolongement de celle d'ipanema, nous nous sommes rendus compte que la population était plus jeune et sexy qu'à Copacabana. On s'y montre plus. D'ailleurs, le Sheraton a été construit au bout de cette plage de Leblon, au pied du "Morro dois Irmaos", la colline granitique nommée  "Les deux fréres" en raison de son double pic.

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Lila sur la plage de Leblon. A l'arrière plan le "Morro doi Irmaos" (la colline des deux frères)

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Plage de Leblon et ponctué par cette majestueuse colline. Spectacle dont je ne me lasse pas.

PLAGE DE LEBLON

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                c. Santa Teresa

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Le populaire "bonde elétrico"  ou "bondhino" (petit tramway) construit en 1896 continue vaillamment à transporter cariocas et touristes du centre vers le quartier Santa Teresa pour une somme modique.

  Le quartier Santa Teresa est certainement l'un des plus pittoresque de Rio. Une sorte de Monmartre brésilien. Situé sur une colline qui domine le centre ville, on y accède depuis ce même centre à l'aide du "bonde elétrico", petit tramway à une seule voiture lui aussi des plus pittoresques qui emprunte le viaduc de Lapa avant d'entreprendre sa lente ascencion vers ce quartier qui offre une vue spectaculaire sur la baie. Chemin faisant on trouve des maisons cossues quelques peu abandonnées, des favelas, des petites places avec bars et pubs pour touristes mais aussi des boutiques artisanales  et des ateliers d'artistes. Esprit assez bobo finalement. Les ruines qui se trouvent au sommet du quartier et qui dominent la ville ont d'ailleurs été reconverties en galerie d'art.

                     

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Vue sur le Pain de Sucre depuis les ruines de Santa Teresa

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Le centre ville avec son quartier d'affaires vue des ruines de Santa Teresa. On remarque notamment la cathédrale Métropolitaine Sao Sebastao à la forme conique si caractéristique, à droite de celle-ci le siège de la compagnie pétrolière Petrobras (de forme massive et cubique évidée) et toujours à droite et légèrement plus bas que la cathédrale le mur blanc rectiligne qui sont en fait les célèbres Arcs de Lapa, sorte de viaduc qu'emprunte le tramway pour accéder au quartier Santa Teresa.

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Les Arcs de Lapa que doit emprunter (à 64 mètres du sol) le petit tramway pour aller du centre où se trouve sa petite gare au quartier Santa Teresa. Ces arches sont en fait un ancien aqueduc (construit en 1750) qui fut reconverti en viaduc en 1896 avec l'arrivée du tramway.

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Atelier d'artiste dans le quartier Santa Teresa

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Petites rues pavées, cours intérieures, passages font le charme de ce quartier Santa Teresa

SANTA TERESA

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En haut à gauche, le conducteur du tram. Un autre employé pendant ce temps, récupère l'argent en glissant sur le marchepied du tram. En haut au centre et à droite, les "ruines de Santa Teresa" transformées en galerie d'art et en belvédère offrant une vue imprenable sur la baie de Guanabara. En bas à gauche, vue des quartiers se trouvant sur le parcours tout en montée de Santa Teresa.

             d. Quartier Lagoa

  Lagoa est un quartier riche de la zone Sud de la ville entre les autres quartiers chics de Leblon, Ipanema, Copacabana, et Jardin Botanique. Son nom est dû au lac Rodrigo de Freitas qui se trouve dans ce quartier.

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Le Lagoa Rodrigo de Freitas. Situé en plein coeur de la ville, ce lac est relié à la mer toute proche via un canal entre Leblon et Ipanema afin de le saliniser pour éviter la prolifération des moustiques.

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Le lac, plan d'eau en plein coeur de la ville, est un des lieux privilégiés (avec le front de mer) pour faire son jogging, du vélo, du patinage ou des sports nautiques. Il est entouré d'une piste goudronée partagée par les cyclistes et les piétons (attention aux télescopages!). Des jeux pour enfants (hélas pas très bien entrenus) et de nombreux restaurants environnent le site.

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Pour faire le tour du lac, nous avions choisi l'option bicyclette. Ce qui a ravi Maxence et Lila, bien installés devant sur une petite banquette, qui n'avaient pas à pédaler. Pour nous, ce fut une autre affaire : les 8,5 km pour faire le tour du lac sur une piste encombrées de vélos et de piétons et agrémentée de quelques faux-plats fut une vraie épreuve sportive !

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Cap sur le Corcovado et son Christ environnés de nuages

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Le lagoa, comme tous les sites touristiques, est doté de son héliport et propose des survols de la ville (de 8 à 60 minutes). La tentation était forte mais nous y avons résisté, d'autant que le temps, ce jour-là, ne s'y prêtait pas vraiment...

            e.  Le jardin botanique

       Un des points intéressants de Rio est constitué par le jardin botanique qui se trouve tout près justement du lac. Il s'étend sur plus de 140 hectares et comporte des specimens de la flore brésilienne et mondiale. Pas de chance cependant. Nous nous y sommes rendus le 25 décembre au matin alors qu'il était fermé pour cause de fêtes de noël. Tant pis pour les orchidées (nous en avons déjà beaucoup en Colombie), les plantes carnivores, le pavillon des fougères, la forêt de bambous, les 235 000 plantes et 5 000 espèces d'arbres que nous promettaient les guides...

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Tant pis pour le jardin botanique, fermé le 25 décembre... Il nous faudra relonger l'immense avenue sans charme du même nom et diriger nos pas vers le Lagoa de Freite pour trouver un peu de verdure.

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Nous avons pu tout de même admirer les palmiers impériaux semés sous les ordres du prince régent Joao VI en 1809.

      f. Le Rio du Centre

    Le centre ville est un peu plus difficile à cerner. Beaucoup le considèrent comme moins intéressant. Il m'est apparu fascinant. Nous n'avons d'ailleurs pas eu assez de temps pour l'explorer. Le voyageur pressé ne retient d'ailleurs de ce centre ville que les immenses avenues bruyantes et polluées parcourues par des bus qui passent à des allures infernales.  Il n'en demeure pas moins que l'on trouve de tout dans ce centre ville sans centre : la cathédrale avant-gardiste de San Sebastian, des églises baroques, des gratte-ciels de verre dignes de Manhattan, des avenues immenses bordées de barres d'immeubles en béton qui ne sont pas sans rappeler les villes staliniennes (la couleur en plus), des bâtiments du 19ème siècle de style très classique abritants des musées, des palais, des bibliothèques qui continuent d'exister à l'ombre de bâtiments ultra-modernes. Bref, c'est tout le syncrétisme décomplexé de l'Amérique Latine qui se concentre dans ce périmètre un peu fou qui peut donner le vertige et qui, il est vrai, est épuisant à parcourir.

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Vue du centre ville, avec son quartier d'affaires au centre duquel trône la Cathédrale San Sebastian

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D'immenses avenues bordées de building

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L'impressionnante avenue du Président Vargas qui s'étend sur des kilomètres et qui s'achève avec ses murailles de béton qui font penser aux eaux de la mer rouge qui s'élèvent devant Moïse dans le film de Cécile B de Mille ou aux avenues de Bucarest dessinées par Ceaucescu.

    g. Le Rio des Favelas

    Plus de 10% de la population carioca vit dans des bidonvilles appelés "favelas". Ces bidonvilles rgroupent la population la plus pauvre composée majoritairement des nouveaux arrivants, des familles sans travail ou des marginaux. La situation est très différente selon les favelas et depuis quelques années la municipalité fait un travail important pour viabiliser ces lieux en apportant l'eau, l'électricité et le téléphone.

Les favelas les plus connues sont Rochina, la plus grosse avec ses 300 000 habitants estimés, Bentho Ribeiro lieu de naissance des footballeurs Ronaldo et Adriano et la Cidade de Deus popularisé par le film de Katia Lund sorti en 2002 (La Cité de Dieu). 

Pour notre part, nous nous sommes contentés d'observer de loin et au hasard de nos déambulations, ces famueuses constructions à flanc de collines bien que de nos jours les "favelas tours" soient, semble-t-il, un passage obligé.

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"Souvent concentrées sur des collines pentues, les favelas sont faites de constructions en matériaux légers qui se soutiennent les uns aux autres et que la population élève au fil des besoins. Cette situation engendre de nombreux accidents, la plupart faisant suite à de fortes pluies qui minent les fondations et emportent des blocs de maisons." (Wikipédia)

      3. Le Rio architectural

                               a. Entre chaos et dialogue

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Le mélange des genres : façades colorées et monuments des siècles passés cohabitent avec les façades les plus austères et les immeubles les plus modernes.

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L'enchevêtrement des styles et des époques, aussi anarchique puisse-t-il paraître, ne semble pas toujours le fruit du hasard. A la manière des plantes ou des animaux parasites, les bâtiments modernes, sièges des grandes entreprises, semblent profiter de la présence de bâtiments plus anciens comme pour légitimer leur présence et se faire de la publicité par la même occasion. Les bâtiments semblent tour à tour se toiser, rivaliser, se prolonger, chercher à engager un dialogue.

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Est-ce un hasard si la tour de la Cathédrale Métropolitaine à la forme d'un derrick ? Elle se situe à quelques dizaines de mètres seulement du siège de Petrobras, la multinationale pétrolière qui la sponsorise.

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Le verre à remplacé les vitraux dans les nouvelles cathédrales de la finance. Le profane rivalise avec le sacré. Les deux édifices s'érigent vers le ciel cependant. Les hommes n'ont pas renoncé à leurs aspirations vers les sommets. Mais attention :"les arbres ne montent pas jusqu'au ciel !"

                        * L'aéroport Santos Dumont

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Aéroport Santos Dumont

     Pami les réussites architecturales de la ville, je voudrais aussi mentionner l'aéroport Santos Dumont dédié aux vols interieurs. Rio posséde en effet, deux aéroports : l'aéroport international (Carlos Jobim) et le national (Santos Dumont) donc. Par un heureux concours de circonstances lié au joyeux bazar qui régne dans les aéroports sud-américains, nous avons raté notre connexion entre Sao Paulo et Rio en arrivant de Bogota. Nous en avons donc été quitte pour une traversée en taxi d'une heure à travers Sao Paulo et ses autoroutes urbaines (Sao Paulo étant une bourgade de 17 millions d'habitants!) pour rejoindre un autre aéroport qui nous a donc connecté avec le Santos Dumont de Rio. L'intérêt de ce petit aéroport est qu'il passe tout prêt du Pain de Sucre à l'atterrissage comme au décollage et que quand vous descendez la passerelle vous tombez pile en face de ce fameux Pain de Sucre. Bref, vous vous sentez tout de suite en vacances, surtout quand le ciel est tout bleu. Et ça, ça n'a pas de prix.

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Dès avant l'aéroport, à Rio, on sent le choc. Le Pain de Sucre et la baie de Guanabara sous les ailes, qui dit mieux ?

                    b. Façades

  Le touriste pressé n'est pas toujours attentif aux façades multicolores des maisons des siècles passés, il est vrai, souvent laissées à l'abandon ou dévorées par les hauts immeubles. Il faut savoir être flâneur en voyage pour se laisser séduire par l'infinie variété des styles, des époques et des formes; à cette inventitivité architecturale que recèle chaque ville.

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Façades du Quartier Lapa et Centro

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Façades du quartier Santa Teresa et Lapa

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Façades quartier Santa Teresa et Centro

    4. Le Rio Religieux

  Autre aspect important du point de vue historique, sociologique mais aussi évidemment architectural et artistique: l'aspect religieux. Capitale du plus grand pays grand pays catholique du monde, le Brésil et Rio en porte les traces.  Les églises sont donc trés nombreuses. Cependant, selon les guides, les églises baroques sont peu nombreuses. Il en reste cependant quelques beaux exemples d'après ce que nous avons pu voir.

                  a. Cathédrale Métropolitana Sao Sebastao

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Etonnante et détonnante, toute de béton et de verre, la Cathédrale Sao Sebastao, aussi appelée Métropolitana, a été construite inaugurée en 1976 dans le quartier Lapa, au milieu des immeubles ultra-modernes du quartier des affaires. Pénétrer dans cet immense cône évidé de 100 mètres de haut au sommet duquel  s'inscrit une croix par où entre la lumière et d'où partent 4 immenses vitraux de 60 mètres est une expérience tout à fait unique en son genre !

                       b. Nossa Senhora da Candelaria

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Juste à côté du Centro Cultural do Brasil et surtout au bout de l'immense avenue stalinienne du Président Vargas, se dresse la Nossa Senhora de la Candelaria. Construite à partir de 1775. elle fut plusieurs fois remaniée. Son dôme fut achevé en 1877. C'est une des plus grandes églises de Rio et des plus décorées.

                          c. Mosteriro Sao Bento

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Considéré comme le plus bel ensemble baroque du Brésil, les constructions de l'église Notre Dame et du Monsatère Sao Bento ont été commencé en 1617 et achevées en 1669. Considéré monument historique par l'Unesco, le Monsatère impressionne par le contraste entre sa façade austère au fronton trinagulaire et le travail de ciselure dorée à l'intérieur.

      5. Le Rio des galeries et des Musées

       C'est encore un autre aspect de Rio que sa richesse culturelle et sa dotation en musées et galeries. Limités par le temps, nous n'avons pu en visiter que deux musées et une galerie.

                       a. La galerie du Palais impérial

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Construit au 18ème siècle, le Palais Impérial servit de résidence aux gouverneurs de la Colonie du Brésil et fut utilisé plus tard par le Roi du Portugal Jao VI et les autres dirigeants du Royaume de l'Empire du Brésil. Il fut un des principaux centres politique du Brésil de 1746 à 1889 (date de la fondation de la République du Brésil).

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Fonctionnant comme Centre Culturel depuis 1984, cet ancien Palais Impérial abrite de nombreuses expositions. C'est là que nous avons pu découvrir et apprécier les oeuvres du fameux architecte et paysagiste Roberto Burle-Marx (à qui l'on doit entre autre les fronts de mer et trottoirs de Copacabana).

A noter que, dans le patio, se trouve un salon de thé dont la patronne, une dame d'âge mûr, très digne et très élégante parle un français parfait.

                               b. Le Musée de l'Indien

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La jolie bâtisse qui abrite le musée de l'Indien dans son agréable environnement.

Nous étions surtout allés voir le musée de l'Indien pour les enfants qui avaient l'occasion de se tatouer à la manière des indiens vivant aux confins du Brésil et de la Guyane française dont les rites et coutumes étaient exposés. De fait, la séance tatouage a été très appréciée par Lila et Maxence. Le Musée en lui-même (entrée gratuite!) bien que petit et n'offrant des explications qu'en Portugais (?!) est remarquablement fait. La muséographie est moderne et bien pensée et les pièces exposées (objets rituels, sculptures zoomorphes, céramiques) remarquables.  Visiblement le musée est en cours d'agrandissement ce qui laisse augurer le meilleur pour le futur.

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Les jeux d'ombres et de lumière rendent très attractifs le parcours dans le musée.

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La séance tatouages, particulièrement appréciée par Lila.

                              c. Le MAM :  Musée d'Art Moderne

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Le Musée d'Art Contemporain inauguré en 1958, possède une localisation privilégiée avec une vue directe sur le pain de Sucre depuis ses immenses salles. Il compte plus de 4 000 oeuvres, une cinématièque, une bibliothèque, et une librairie. Les jardins projetés par Burle-Marx ont été restaurés en 2004.

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Lila, posant sous les arcades du MAM, fière de son Tee-shirt Erivaldo acheté dans le musée suite à un incident de parcours. En bas à droite, l'esplanade qui s'ouvre devant le MAM avec un bout de jardin dessiné par Burle Marx. En bas, arrière du musée avec son agréable patio donnant sur la caféteria et quelques boutiques d'objets design.

         6. Le Rio des déambulations urbaines

     Pour achever ce "petit-post", je voudrais parler d'un plaisir qui n'est pas de l'ordre de l'émotion esthétique... Je voudrais simplement parler du plaisir de déambuler, de se déplacer dans une ville mythique certes, mais inconnue. Du plaisir de chercher son chemin, de découvrir au coin d'une rue un monument que l'on attendait pas; du plaisir découvrir un quartier que l'on ne connaissait pas en empruntant un moyen de locomotion populaire pour aller vers un point précis sans savoir si on l'atteindra jamais. Et des moyens de locomotion, durant ce court séjour d'une semaine, nous en aurons empruntés ! Hormis l'avion (3) pour venir de Colombie et le taxi pour nous rendre à notre hôtel, nous aurons pris le bus (presque toujours) pour nous conduire des quartiers chics du sud de Rio vers le centre ville plus cahotique et pollué, le "Van" ou "micro-bus" pour longer le front de mer depuis Leblon jusqu'à Copacabana en passant par Ipanema, le téléphérique pour atteindre le sommet du pain de sucre, le métro pour nous rendre de notre hôtel vers le centre, le petit tramway qui cahote dans les ruelles étroites et qui survole le quartier de Lapa à 64 mètres du sol pour monter vers Santa Teresa, le petit train-funiculaire qui grimpe vaillamment vers le Corcovado et le Christ Redempteur, la bicyclette quadriporteuse enfin pour faire le tour de la Lagoa, cet immense lac qui n'en finissait plus et dont nos cuisses se souviennent encore. Il nous manquait encore l'hélicoptère pour survoler la ville (la tentation fut grande, mais bon...) et le ferry pour relier les petites îles de la baie de Guanabarra (le temps nous a manqué). Et je me rends compte, en faisant le bilan de ce voyage que je devais aussi consacrer un paragraphe à tous ces moyens de transport que nous avons empruntés durant notre visite à Rio.

                 a. Déplacements motorisés

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        Mais finalement, ce que nous avons fait le plus, c'est encore marcher et... nous sentir libres (euh...enfin moi surtout, Gégé, je ne sais pas trop...)

                     b. Déambulations

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Sous des températures tropicales, sous le soleil ou le ciel gris ou même la pluie ...

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... dans la ville, sur les plages ou dans les parcs...

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... pour Maxence et Lila, les journées se terminaient toujours ainsi...

Conclusion

    Voilà, le voyage s'arrête là. Nous espérons qu'il vous aura plu. C'étaient les quelques aspects de Rio que nous avons survolés durant les 7 jours où nous y avons séjournés. Bien sûr, tout ceci n'est qu'une très petite partie de la richesse de cette ville. Nous aurions pu encore vous parler du Rio des îles de la baie de Guanabara, le Rio du Carnaval avec son Sambodrome, le Rio du football avec son immense stade Maracaña, le Rio de la vie nocturne avec ses bars et ses quartiers chauds et bien d'autres Rio encore. Qui doutera encore que Rio soit une des villes les plus fascinantes au monde ?

NB: Toutes les photos ont été prises par nous à l'exception de la première (hélas !) qui ouvre ce billet (le Christ de nuit), de celle du Palais Impérial vu de l'extérieur (je devais être un peu fatigué à ce moment-là) et de celle de la façade du Musée d'Art Moderne (très difficile à prendre vues les dimensions et les arbres qui cachent).

12 janvier 2009

La boucle est bouclée...

boucles_d_oreilles_003                                                                                Il est inconcevable en Amérique Latine qu'une petite fille ne porte pas de boucles d'oreilles.  Généralement, la perforation se fait à la naissance. Ainsi, au Pérou, nombre de nos amis nous avaient offert de petites boucles. Géraldine, refusant les actes stéréotypés comme à son habitude, avait refusé cette perforation auriculaire en dépit de l'insistance d'un des membres du Conseil d'Administration de l'AF de l'époque qui était bijoutier.

Mais Lila a grandi. Et elle a vu toutes ses petites camarades d'école avec leurs boucles; elle les a également sûrement entendues s'étonner de ce qu'elle n'en avait pas. Géraldine a donc dû se plier à ce désir de conformité de sa fille qui est désormais toute fière des petites étoiles qui ornent ses lobes et font d'elle une petite fille... comme les autres.

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Une étoile est née ... sur le lobe de Lila

4 février 2009

Quoi de neuf début 2009 ?

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Et oui, ¿qué más ? » « ¿qué han hecho ?” diraient nos amis colombiens.

    Depuis janvier, Lila qui va avoir bientôt 5 ans, a décidé de s’endormir systématiquement dans son lit et non plus sur le matelas, sur le palier (ça fait déjà un gros paquet de moins à transporter dans une chambre le soir !)

- Mi-janvier : Maxence lunaire présente une autre facette de sa personnalité à l’école. Un petit gars prêt à montrer les griffes lorsqu’il s’agit de garder la place de son inséparable et turbulente  copine (dont il est  « amoureux » comme il le dira en secret à la maîtresse). Qu’on se le dise : faut pas toucher à Lila ou à Sara à la récré !

-      1er février : Lila gagne son 3 ème concours de danse en 3 mois, lors de la célébration de l’anniversaire de Mateo Nicolas. Son style me fait marrer. Aucun complexe à son âge.
Heureusement, on a encore échappé au vrai lapereau certes tout doux tout blanc mais absolument pas pratique en voyage, en guise de lot (et puis, un animal comme jouet, non merci !).

-      Courant février. C’est la rentrée pour la majorité des petits écoliers qui suivent le calendrier A. C’est aussi la reprise des activités après les grandes vacances de Noël. Maxence, qui n’a pas encore gagné de concours de danse, lui, n’a pas dit son dernier mot et me demande de l’inscrire aux cours avec sa sœur. A suivre …

-      3 février : La 1ère cousine germaine de Lila et Maxence naît à Paris. Elle s’appelle Solène et on a tous hâte de l’embrasser cet été !

Voilà, c’étaient quelques petites nouvelles de deux enfants qui mènent une vie paisible !

22 février 2009

Photos de vacances

Cette semaine, c’étaient les vacances pour les enfants. L’occasion de faire la grasse matinée (avec un record du lever à 7h15) et entre autres pour Lila de montrer ses progrès en gymnastique, d’aller au cinéma (mais Didou en dvd, les clips de youtube ou le dvd promo du Parc du café, installés sur le canapé ça fait vraiment moins peur que de voir Volt dans une grande salle vide à 14 h !) et d’assister à l’anniversaire de Sofía, la petite princesse qui ressemble un peu à Lila, entourée de ses 3 frères et sœurs, de son chien, de ses parents, grands-parents, cousines et quelques camarades.
C’est bien les vacances mais les enfants ne sont finalement pas mécontents de retrouver le lycée demain…

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24 février 2009

Gros plan sur "l'empanada"

Stéphanie m'a proposé via un tag d'afficher la photo 6 du dossier 6 de "mes images". La voici donc :

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Il s'agit de la main de Maxence s'emparant d'une "empanada", spécialité frite d'ici à base de maïs et garnie de viande, lors d'une expédition touristique, il y a un an. Les Colombiens adorent manger ces petites choses au petit-déjeuner et n'importe quand en fait... Les enfants en reçoivent quelquefois à leur goûter de 10 h à l'école et Pascal ne peut guère sans passer pour une pause grignotage avant son dîner de 21 h. Quant à mois, j'ai essayé la version végétarienne surgelée  mais décidément, l'alliance  fromage-sucre très appréciée ici (comme la salade de fruits saupoudrée de parmesan), ce n'est vraiment pas dans nos moeurs ...

26 février 2009

Le Courrier International à Pereira

    Le 21 février dernier nous recevions à Pereira Anthony Bellanger, chef des Informations, responsable de la page "France"  de Courrier International et chroniqueur sur France Culture. Une visite intéressante assortie de quelques conférences dans une Université locale en direction des étudiants de la Faculté de Journalisme et ceux de "commerce international" sur le thème : "L'image de la Colombie dans la presse internationale". Un thème un peu délicat qui a suscité de nombreuses réactions...

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De g. à dr. Jorge Mario, coordinateur culturel de l'Alliance Française, Anthony Bellanger, moi-même, Wilmar, Directeur de Programme de la Faculté de Journalisme de l'Université Catholique de Pereira

1 mars 2009

Anniversaire de Lila : répétition générale

    Voici le mois de mars qui débute. Lila ne l'a pas oublié : elle sait que ce mois est celui de son anniversaire. Bien sûr, ce n'est que le 18 et nous ne sommes que le 1er. Mais il n'est jamais trop tôt pour répéter la cérémonie des 5 ans: envoi des invitations, convocations des invités qui devront se rendre à la queue leu leu à la fête et gâteau d'anniversaire en forme de château-fort.

Magnéto !

La rédaction de l'invitation interrompue

La cohorte des invités

Le gâteau d'anniversaire, les invités et les explications

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Tout est prêt pour l'anniversaire... y compris la robe de princesse !

20 mars 2009

Pop corn au cinéma

Dans la série « j’ai l’impression d’être un extraterrestre en Colombie ».

16 heures. Sur la place de notre quartier. Dialogue avec une mère de famille colombienne (que j’admire pour son calme quand elle promène son chien, entourée de ses 4 enfants).

Elle : « Venez donc  à  la  maison.»
- Oui, d’accord.
-Je vais faire du pop corn 
- Les enfants aiment ça ?
- Je ne sais pas.
- Tu ne les as jamais emmenés  au cinéma ?
- Si, bien sûr.
- Et ils n’ont jamais mangé de pop corn ?
- Euh, non.

J’ai bien vu alors que Catalina était  désemparée  et que mater un film en famille sur grand écran sans le bruitage du maïs caramélisé, c’était purement et simplement inconcevable. Mais elle n’a rien ajouté et maintenant, grâce à elle, je sais entre autres que les enfants n’aiment pas vraiment les populaires « palomitas » et qu’ils ne risquent pas d’en réclamer lors d’une prochaine sortie ciné. Ouf !

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21 mars 2009

Mots doux dans les taxis

Les chauffeurs de taxi à Pereira sont en général aimables (contrairement à leurs confrères parisiens) et honnêtes. Amicaux, ils terminent(ou commencent toujours leurs phrases par les petits mots habituels (même si c’est bizarre au début, on n’y fait plus attention par la suite) comme « madre », « mujer »,« mami » (je sens mon grand âge à cette occasion), « niña » (quand je suis toute seule et que l’homme au volant pourrait être mon père), « amor » , « tesoro », « mi vida » …
Mais l’autre jour, l’un d’eux a ajouté divers compliments. C’était un brin lourd mais je l’ai laissé dire.
Au moment de payer, il m’annonce un prix qui me paraît élevé. Je jette un coup d’œil au compteur et lui donne les 3500 pesos et non pas 4000 comme il me le demandait. Et oui, le bougre avait essayé de m’anesthésier avec ses « belles » paroles mais tant pis pour lui, ça n’a pas marché.

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22 mars 2009

Le principe de précaution

chantier_001Depuis un moment, la maison part en vrac à cause de l’humidité. Lila est d’abord passée à travers le plancher de sa chambre, (non sans pousser des cris de panique) puis de gros trous se sont multipliés un peu partout (certaines ont été grossièrement réparées, d’autres sont cachées par des planches). Ensuite, des gouttières sont apparues encore dans la chambre de la loutre (ce qui nous a amenés à changer son lit de place pour ne pas avoir à changer et à essorer les draps lors de fortes pluies !)
Bref, cela devient un peu périlleux dans notre espace de vie.
Alors Maxence, lui, a préféré jouer la prudence en revêtant son casque de chantier au cas où  le plafond voudrait lui jouer des tours !

23 mars 2009

La "tuile" du dimanche.

   L'avantage de vivre en Colombie, c'est qu'il se passe toujours quelque chose d'inattendu. Ainsi, ce dimanche 22 mars, avions-nous projeté de célébrer tranquillement en famille les 5 ans de Lila autour d'un petit gâteau orné de 5 bougies. Célébration que nous souhaitions courte car, nous avions prévu ensuite de  passer prendre à 14 heures à son hôtel,  Llucia Molinos , formatrice pédagogique barcelonnaise, de passage à Pereira, pour lui faire visiter le musée de l'or d'Armenia. 

    Or, dans la matinée, alors que j'étais au téléphone avec Valérie ou Annette, et Géraldine en train de préparer le repas, nous avons entendu un gros "boum, badaboum" sur le toit de notre maison. Hurlement de Géraldine pensant qu'il s'agissait des enfants tombés de la table ; "coup de speed"  de ma part en entendant le cris de Géraldine, puis soulagement en se rendant compte que les enfants n'étaient pas en cause.  Puis, plus rien. Je poursuis donc ma conversation téléphoniques, Géraldine se remet à la tâche.  Après tout, les bruits sur les toits, les travaux bruyants, les déflagrations diverses sont monnaie courante en Colombie. Pas de quoi fouetter un chat. Mais, pourtant, au bout de moment, les bruits de tôle, de froissement de feuilles de métal, les coups répétés sur le toit qui se répètent commencent à m'intriguer. Je finis par sortir pour voir ce qui se passe. Je vois alors sur le mur de notre garage une échelle qui mène à notre toit. Je monte.  Et là, toit_mus_e_or_004stupeur ! Outre le bivouac installé sur notre toit composé d'un échauffaudage de fortune et d'une multitude d'outils et de  pots de peinture destinés à la réfection du pignon de notre voisin, je vois un type assis, penaud quand il voit ma tête apparaitre sur le toit, en train de dissimuler tant bien que mal ce qui ressemble ... à un trou ! Je rassemble alors en un instant, tous les éléments du puzzle. Le bivouac, le bruit d'effondrement, le trou.  Voyant la tête du type assis, qui à ce moment-là à l'air franc comme un âne qui recule, je lui demande, un peu altéré et contenant ma colère, de pousser la plaque de métal qu'il tient pour constater l'ampleur des dégâts.  Il s'exécute et je découvre alors deux énormes trous dans le toit, suffisants en tout cas  pour laisser passer un homme !  C'est d'ailleurs apparemment ce qui s'est produit. Les "ouvriers" en question sont montés sur notre toit dont les "tuiles"  (c'est comme cela que l'on appelle en Colombie les plaques en tôles ondulées certainement bourrées d'amiante qui, assemblées entre elles, servent de toit) à moitié pourries (faut pas exagérer non plus, les riches propriétaires qui louent ne vont pas en plus entretenir avec l'argent du loyer qu'ils recoivent tous les mois ponctuellement leur maison) ont cédé sous le poids du type chargé de lourds pots de peinture ; lequel est passé à travers ce même toit. Mon sang ne fait qu'un tour et, bien entendu, le propriétaire, qui ne s'est pas fendu d'une visite pour nous dire qu'iltoit_mus_e_or_001 allait utiliser notre toit pour faire ses travaux,  n'est pas là. Je cours donc chercher mon appareil photo et regrimpe sur le toit pour photographier les dégâts. Car, en Colombie, si vous ne faites pas cela, il est fort problable que l'on vous dise ensuite que le trou était déjà là.  Je passe aussi un coup de fil au propriétaire avec le téléphone que m'a passé sa "bonne" (qui se charge des 8 chiens qu'il héberge chez lui),  pour lui dire ce qui s'est passé et lui fait comprendre qu'il intérêt à réparer les dommages le plus vite possible. La discussion est brève et le ton un peu sec. Je suis en général pourtant patient mais là, j'en ai marre. Mon sang s'échauffe encore plus quand le second ouvrier (celui qui est passé à travers le toit), avec sa sale tête de tueur à gage, entre dans la conversation et, au lieu de s'excuser (on ne verra jamais un colombien s'excuser),  me demande comme si de rien n'était,   "quel est le problème" ?!!.  Puis insiste en me disant qu'il n'y a aucun problème et que demain "si Dios quiere" (si Dieu le veut, c'est-à-dire si Dieu va acheter la tôle et la pose lui-même) tout sera arrangé et que je ferai mieux de m'inquiéter pour lui qui a mal aux côtes que de mon toit !! Bref, attitude classique en Colombie qui consiste à renverser les rôles et où le coupable devient en général la victime.  Pour éviter d'envenimer les choses et devant l'insistance de Géraldine, je redescends du toit et rentre à la maison pour fêter l'anniversaire de Lila. Pas tranquille du tout en pensant qu'avec un trou comme ça on n'est pas à l'abri de mauvaises surprises : un, à cause des "aguaceros", ces pluies torrentielles qui s'abattent en cette saison sur la ville et qui peuvent provoquer des inondations et deux, à causes des voleurs qui en général, s'introduisent dans les maisons par les toits sous ses lattitudes (c'est pour cela qu'en général les chiens se trouvent sur les toits et non dans les jardins, dans ces pays).

     Bref, passé cet épisode fâcheux mais hélas classique nous avons pu célébrer à la hâte l'anniversaire de Lila et aller chercher Llucia à son hôtel à 14 heures précises pour l'emmener visiter le Musée de l'Or à Armenia.

     Hier soir le propriétaire de la maison voisine qui avait envoyé ses ouvriers est venu à la maison pour me promettre qu'aujourd'hui les réparations seraient faites (mais il ne s'est pas excusé pour autant). Et au moment où j'écris ses lignes, je peux entrendre les ouvriers sur le toit en train d'essayer de réparer les dégâts.  Alleluyiah !

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Après l'effort, le réconfort

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Une Lila désormais habituée à la séance de "soufflage" de bougies

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La découverte des cadeaux: des vêtements, "Le Livre de la Jungle" en dvd et les incontournables... "Franklin"

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Le patio du Musée de l'Or d'Armenia conçu par Salmona, le plus célèbre architecte de Colombie. Une impression de paix s'en dégage. Le système d'irrigation central rappel celui des Incas ou des demeures andalouses et arabes. Remarquons aussi l'utilisation de briques rouges si caractéristiques du style "Salmona".

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L'intérieur du Musée où les pièces exposées sont bien mises en valeur.

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La sensation de serénité est renforcée par l'agréable jardin qui entoure le musée.

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Le petit étang sous la pluie qui commence à rider sa surface.

24 mars 2009

Seize mois d'écart

dessin_enfants_006Lila et Maxence s'entendent de mieux en mieux : ils sont toujours ensemble pendant la récré, discutent longuement en espagnol, se rassurent et ne s'ennuient jamais. L'aînée encourage et console souvent le second. Ils passent dorénavant plus de temps à s'amuser qu'à se disputer et ils sont en fait plutôt pacifistes (selon leurs maîtresses respectives, "Max no es agresivo" -bien qu'il ne rechigne pas à pincer ou à donner des "puños" à la maison- et "Lila est très conciliante"). Nous avons donc de moins en moins à intervenir pour les distraire, les surveiller ou pour jouer les arbitres et c'est tant mieux ! Enfin, nous pouvons dire maintenant, "vive les enfants d'âge rapproché" !

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Lila, très pédagogue, explique les règles du jeu de l'oie à son frère

25 mars 2009

Le garçon aux trois prénoms

Maxence est son prénom dans le civil, mais comme c'est difficile à prononcer surtout ici, "Maxus"(prononcer "Maxous") est devenu son prénom colombien et "Max" son identité officielle au lycée français.
Nous sommes souvent amusés et épatés de voir jongler notre bambin avec le français et l'espagnol ainsi qu'avec ces trois identités qui lui ont été imposées, en fonction de son interlocuteur, quand il parle de lui-même.

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2 avril 2009

Chaud, le carnaval !

Aujourd’hui, c’était le défilé du carnaval recyclage, à 13h10, sur l’immense parking de l’école !! …
Il faisait très très chaud ...
Il y avait  foule de parents qui admiraient sous leur parapluie/ombrelle, les petits manifestants et leurs pancartes slogans (« protégeons la nature », « halte à la pollution » …).

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19 avril 2009

A la manière de ...

         Jeudi dernier aux alentours de 19 heures débarquait à l'Alliance Française Jesus Calle, artiste peintre assez renommé localement, accompagné d'un Français  à l'allure de routard, un type râblé, à la tignasse noire hirsute, au regard farouche et arborant un t-shirt rouge vif aux couleurs de l'ex-URSS  estampillé "CCCP". La veille, Jorge Mario, mon coordinateur culturel, m'avait demandé si je pouvais recevoir Jesus (Jesus Calle donc, l'artiste peintre sus-mentionné, non le Jesus dont il est question dans le billet précédent...) et ce fameux français du nom de Gilles "quelque chose" qui ne me disait absolument rien afin de jouer les interprètes puisqu'il ne parlait pas espagnol. "C'est qui au juste?" lui avais-je demandé négligemment. "Je ne sais pas trop. Je crois que c'est un photographe et réalisateur qui fait un travail soutenu par des ONG  avec des enfants", m'avait répondu Jorge qui tenait l'info de deuxième main. "C'est bon Jorge, je le recevrai donc avec plaisir et déplacerai mon rendez-vous avec le comptable prévu pour ce même jeudi soir", répondis-je, en pensant tout bas que derrière ce type, qui s'était fait voler une partie de son matériel en arrivant à Pereira, pouvait se cacher un de ces aventuriers qui se font passer pour des artistes et qui confondent les Alliances avec des Consulats dans le meilleur des cas ou avec l'armée du Salut dans le pire, histoire qu'on les dépanne financièrement.

   Bref, le jeudi en question, je me trouvais en face de ce fameux Français que j'installai dans le patio de l'Alliance et à qui j'offris  un coca et les quelques "empanadas" graisseuses que notre femmes de service sait si bien faire et n'avait pas vendues (pour cause...). Deux autres jeunes artistes locaux nous rejoignirent et le Gilles en question put entreprendre de nous montrer son travail photographique. Un travail d'une "simplicité enfantine" qui consiste à prendre en photo 1 enfant (entre 2 ans 1/2 et 6 ans environ) et le dessin que cet enfant fait de lui-même sur un papier noir (format 1/2 A4) en utilisant un crayon de couleur blanc. Il ne s'agit plus, ensuite, que de coller côte à côte, la photo de l'enfant et son dessin, pour obtenir le  résultat ci-dessous :

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MAXENCE_1

LILA_2

MAXENCE_2

   Ah, Un petit détail quand même. Ce travail qu'est en train d'accomplir ce fameux Gilles et qui fera l'objet d'une exposition en novembre en France,  sera mené dans 33 pays du monde et sur les 5 continents. Les enfants de Pereira représenteront la Colombie et la Colombie l'Amérique du Sud. Et si vous voulez voir les photos de Gilles et en savoir plus sur le travail déjà accompli, je vous suggère vivement d'aller faire un saut sur le site suivant qui est celui de Gilles P...

   Histoire aussi de connaitre l'identité de ce mystérieux visiteur du soir avec qui j'ai passé deux heures bien agréables...

   

 

15 mai 2009

Nature

La nature est à l'honneur dans les dessins des enfants. Après des périodes "lapin bipède", "danseuses joyeuses", "maisons" et "vaches", notre collectionneuse/dresseuse de fourmis s'attaque maintenant aux escargots. Notre fan de découpage de motos, quant à lui, reste fidèle à ces bonhommes tendance patate qui germe.

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17 mai 2009

Remise de diplômes à l'Alliance Française de Pereira. Vous avez dit "protocole" ?

      remise_dipl_mes_010   Jeudi 14 Mai. Petite cérémonie de remise de diplômes pour les (héroïques) étudiants ayant réussi à mettre un terme à leurs études de langue française à l'Alliance Française de Pereira. Un petit groupe de 9 étudiants. En général, en Amérique du Sud le protocole compte beaucoup. Alors le programme était le suivant :

1. hyme national colombien (en entier)

2. hymne national français (en entier aussi. Notons au passage que je n'ai osé leur proposer la version de Serge Gainsbourg, trop provoc' ni celle de Django Reinhart, trop exotique quoique superbe. J'ai évidemment laissé de côté la version de Michel Sardou, trop famille / patrie. J'ai donc opté pour la classique version de Mireille Mathieu qui résonne en général à l'étranger. Et tout le monde a cru que c'était Edith Piaf. Le gag !).

3. Parole du directeur (je m'étais même fendu d'un discours écrit dans la matinée et en deux langues  que j'ai fait corriger dans l'après-midi par Lina,  la coordinatrice pédagogique, qui était "ravie" de la tâche proposée).

4.   Paroles du Président de l'Alliance (qui, quand il a appris qu'il devait venir pour prononcer un discours et pas seulement pour manger des petits fours, boire du champagne et plaisanter avec les étudiantes, m'a envoyé courageusement un sms pour me dire qu'il était retenu par une réunion de travail justement à cette heure-ci).

5. Paroles du professeur (Emile en l'occurrence, déjâ connu des fidèles lecteurs grâce à un post rédigé en juillet 2007).

6. Remise des diplômes.

8. Interlude musical par Charlotte, professeur guadeloupéenne de l'AF (le Boléro de Ravel à la flûte traversière, s'il vous plait, histoire de scotcher un public un peu trop habitué à la salsa).

7. Paroles d'une représentante du groupe (Carolina, une infirmière en disponibilité, boursière de l'Alliance Française et  coresponsable avec Géraldine de la médiathèque de l'AF, qui avait sorti  sa tenue la plus sexy - Carolina, pas Géraldine, ma chérie, qui était, encore une fois, de garde avec les enfants).

8. "Brindis" - traduisez : "coupe de champagne" avec les étudiants diplômés et la famille proche de ceux-ci.

9. La cerise sur le gâteau : UN REPAS POUR TOUS LES ETUDIANTS DIPLOMÉS ET LEURS PARENTS ET PETITS AMIS OU CONJOINTS soient environ 45 personnes!!). Un bon petit coup dans le compte de l'Alliance ! 

   Voilà  ce qu'on appelle le protocole. Ce que nous aurions expédié en France en 1/2 heure s'est étalé ici de 18h30 à 21h15. J'avais pourtant essayé sournoisement de briser ce protocole en ne mettant pas de cravate et je pense que beaucoup ont dû le déplorer.

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Un public nombreux mêlant membres de la famille et étudiants

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Les Colombiennes (surtout de Pereira) ont la réputation d'être "sexy". La petite Carolina, qui vient recevoir son diplôme, veille à la réputation de la population féminine de la ville.

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  Un bien beau petit cadeau offert par les étudiants à l'AF ou au Directeur (je n'ai toujours pas osé poser la question). Ici, entouré de Lina, la coordinatrice pédagogique et d'Emile (le professeur du groupe).

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A l'Alliance on fait les choses en grand et on choye nos petits étudiants...

3 juin 2009

Ça déménage !

Depuis lundi, les pièces de notre grande maison s'emplissent de gros cartons... Les matelas ont remplacé les vrais lits, l'improbable table en plastique les tables rustiques en bois et les jouets ont pratiquement tous disparu. Les enfants ne semblent pas avoir de pincement au coeur devant ces 2 années 1/2 de vie que l'on referme. Ils se sont juste exprimés "¡qué desorden!" l'autre jour en revenant de l'école avant de questionner avec amusement  les 3 déménageurs qui démontaient les meubles.

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26 juin 2009

En vacances !

Ça y est , les enfants ont récupéré leurs cahiers d'activité, livrets, vêtements de rechange ... Ils ont présenté leur spectacle de fin d'année scolaire, ont gagné 2 lots à la kermesse de l'école et ont dit au revoir au lycée et aux maîtresses un peu tristes de voir partir le "rayon de soleil" et le "petit garçon attentif, soigné et joueur".

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C'est maintenant les vacances non pas à la plage mais plus modestement à la piscine de notre immeuble jusqu'au 8 août !

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27 juin 2009

Fête de la Musique 2009 Pereira et Cartago

                                         fiesta_de_la_musica__21_de_junio_V1                           Qui dit 21 juin dit "Fête de la Musique" et début de l'été dans l'hémisphère  Nord. Ici, ce n'est pas le début de l'été mais la "Fête de la Musique". Un grand rendez-vous en France que tous les directeurs de centre culturel à l'étranger ont à coeur de faire vivre en dans leurs pays respectifs. C'est en 2007 que la 1ère célébration, en plein air, de cet événement a eu lieu.

     Un événement assez compliqué à monter sur Pereira du fait de l'appui assez limité des autorités locales et de celui mesuré des entreprises privées (surtout par ces temps de crise et de réduction des budgets publicitaires).  Néanmoins, un frémissement c'est fait sentir cette année après 2 années de lutte farouche et de portes maintes fois "toquées".  La Gobernación de Risaralda nous a prêté son concours; la "Alcadía" (mairie), pour la deuxième année consécutive (à travers la "Secretaría de Desarollo Social y Pólitico"), également. Bref, avec beaucoup d'efforts mais aussi de plaisir, il nous a été donné de faire vivre et croitre cet événement qui petit à petit devient un rendez-vous attendu de tous les "aficionados" de musique (et ils sont nombreux ici) à Pereira comme à Cartago.

De plus, cette année, pour la 1ère fois, outre le groupe colombien invité de Bogota, nous avions le plaisir de recevoir le groupe Rock français "Ina-Ich".  Une vraie fête avec un public nombreux tout juste un peu gâchée par un "aguacero" (pluie torrentielle) juste avant que ne monte sur scène le dernier groupe invité de Bogotá (Malalma).

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Le groupe Ina-Ich, invité de France lors de son concert dans le Parc Herrera Olaya de Pereira.

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Ici, l'excellent groupe "Malalma" de Bogotá, mêlant ryhmes africains, rock, folklore colombien et "electro-cumbe". Sergio, le loufoque chanteur, est un véritable showman. Du grand spectacle.

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Interview du groupe français ina-Ich sur le studio télé aménagé pour l'occasion (de g.à dr. Gaël, le guitariste, Thuys, la pianiste, compositrice et interpète du groupe, Aurélien, le batteur et Patrick, le bassiste - coupé sur la photo. Au centre, Juan David, le journaliste de l'émission "Area 53").

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Après le concert sous la tente aménagée en loges, pour la petite collation et pour trinquer au succès.(Patrick, le bassiste est cette fois-ci visible sur la gauche alors que Géraldine se trouve à droite)

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La presse ècrite locale, s'est largement fait l'écho de cette 3ème édition de la Fête de la Musique à Pereira. Ici "Malalma", groupe invité de Bogotá.

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Là, la leader du groupe français Ina Ich ainsi que le groupe local de Reggae, "Sativa".

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Relation de l'événement le lendemain, dans "La Tarde", avec en photo,  "Kaffe Rock", groupe colombien résidant au Canada.

FETE DE LA MUSIQUE A CARTAGO

        Filiale de l'Alliance Française de Pereira, située dans le département voisin del "Valle del Cauca", l'Alliance de Cartago n'est pas restée en retrait avec 2 jours de célébrations de l'événement. Le tout accompagné par un audacieux projet artistico-musical intitulé "Visual Flesh" mené par deux étudiants de l'Université Technologique de Pereira. Notons que Ina Ich était aussi présent. Ce qui du même coup internationalisait cette "Fête de la Musique" plus ancienne d'un an d'ailleurs dans cette petite ville.

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Ici, le groupe "Eliott Happiest", un blues-rock des années 70 avec des accents à la Jethro Tull.

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Ici, le "Dôme", monté dans le cadre du Projet "Visual Flesh", qui, la nuit tombée se transforme en une sorte de mini-discothèque ou l'espace est partagé par des Dj's et Vj's qui projettent des images depuis l'intérieur visibles à l'extérieur.

APRES LA FETE

C'est seulement une fois les deux concerts passés, sur la route qui les ramenait vers l'aéroport, que nos amis du groupe Ina-Ich ont pu jouir des beautés naturelles de la zones du café et goûter à ses saveurs.

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Sur la route entre Cartago et Pereira. Entre deux villes et deux départements, reliés par "La Vieja" ("La vieille"), une rivière, affluent du "Cauca" qu'il est possible de descendre en rafting.

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Toujours sur la route entre Cartago et Pereira, sur un célèbre croisement nommé "Cerritos" avec une étape obligée : celle de l'ananas. Des ananas, il est vrai, délicieux comme on n'en mange jamais en Europe.

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Voilà, c'est terminé... pour moi. je ne vous dis pas "à l'année prochaine" pour cette "Fête de la Musique" puisque je rentre définitivement en France dans un mois et demi.  Mais Jorge-Mario, le coordinateur Culturel de l'AF de Pereira (à gauche sur la photo) sera encore-là et aidera, Didier,  mon successeur à la monter (même si chaque année, avant l'événement il me dit que c'est la dernière fois). Successeur auquel je souhaite bonne chance et tous mes voeux de réussite. La tâche sera compliquée. Les finances de l'AF "un peu" entamées. Mais j'ai toute confiance.

Que Viva la Alianza Colombo Francesa de Pereira

Quant à moi, je rentre, "plein d'usage et de raison,  vivre entre mes parents, le reste de mon âge.

17 juillet 2009

Recette de la « despedida »*

Pour faire une fête de départ à la colombienne :

1)      Prévoir une (demi) surprise à l’invité d’honneur, réserver le « salon social » (de l’immeuble juste à côté de son appartement, pour que les enfants puissent participer ou dormir sans difficulté), le décorer en lui donnant une touche locale avec sacs de café, « heliconias », affiches de proverbes « paisa »

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2)      Faire venir un groupe pour l’ambiance musicale de la côte et danser sur le « mapalé »

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3)      Tester la personne au centre de la fête sur ses compétences linguistiques et phonétique espagnole, ses connaissances en  culture locale, le tout dans la bonne humeur, avant de lui remettre ses récompenses.

Bravo et merci à l’équipe organisatrice de l’Alliance

*fête de départ

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24 octobre 2007

Coiffure : tendances octobre 2007

Auparavant, Lila refusait catégoriquement barrettes, bandeau, chouchous ou tout autre instrument de torture capillaire dans sa tignasse blonde. Mais depuis ces derniers jours, changement radical. C'est elle qui demande des couettes, y compris à l'heure du coucher, pour dompter ses boucles envahissantes.

Reste maintenant à convaincre Maxence, toujours désireux de copier sa soeur, qu'il est vraiment impossible d'attacher ses tout nouveaux cheveux courts.

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le style "Doudoua" (du prénom qu'elle a choisi pour sa poupée). 

 

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le style Maxence.

22 novembre 2007

Ouf !

5h50. Maxence braille et réclame à cor et à cri son premier bib de la journée. Malheureusement, notre petit mammifère a des problèmes intestinaux et ne peut prendre son lait habituel. Panique ! Priver Maxence de son lait, c’est comme empêcher un tifosi de voir son match.

     Heureusement, nous sommes en Colombie et il suffira de le faire patienter dix-sept petites grosses minutes pour que le coursier, en mobylette, de la boulangerie " la Bohemia" de l'avenue 14, nous livre du lait sans lactose.

    Avec un peu de Smecta, tout devrait revenir très bientôt dans l’ordre pour notre petit Maxence.

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24 mars 2008

Vacances à Santa Marta sur la côte caraïbe, Pâques 2008

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     Santa Marta est une ville d'environ 350 000 habitants située sur la côte Caraïbe de la Colombie. Il s'agirait de la plus ancienne ville coloniale de Colombie, fondée en 1525 par Rodrigo de Bastidas qui posa ici son pied de colon.  L'intérêt de cette ville et de cette région repose surtout sur la présence du parc Tayrona (du nom du peuple indigène qui s'était développée dans la baie de Santa Marta et comptait parmi les plus avancées de la civilisation amérindienne ), un des plus beaux et les plus variés de la planète selon les dires. Ce parc abrite notamment, lorsqu'on s'y enfonce profondément, la " Ciudad Perdida" ou "Cité Perdue" ("dernière énigme précolombienne d'un peuple disparu avant la conquête", selon le Petit Futé) qui a été mise à jour il y  peu de temps (en 1975), à l'instar du Machu Picchu au Pérou.  On accède à cette cité au bout de 3 jours de marche dans la montagne et autant pour le retour. Autant dire que, malgré notre envie, la présence de nos deux enfants en bas âge nous interdisait l'accès à cette "cité perdue". J'ignore de plus si  l'Ambassade  nous aurait donné l'autoristation de nous y rendre, le lieu, à cause de la guerilla,  n'étant pas considéré comme complètement sécurisé.

    Il existait cependant une autre option qui nous aurait tentée : celle de louer des éco-habitations dans ce même parc. Mais si ces cabanes rondes, reprenant le modèle de celles de l'antique peuple Tayrona, perchées dans les arbres  avec vue á 360° sur le parc et vue panoramique sur la mer des Caraïbes nous paraissaient tentantes, l'absence de plage sûre à proximité et la nécessité de marcher ou de partir à dos de cheval pour en trouver une nous a finalement dissuadé de mettre à exécution notre projet.

    Bref, nous avons opté pour l'option la plus simple quand on a des enfants : l'hôtel Decameron, "all inclusive resort", dont nous sommes désormais de bons clients (après y avoir logé à Cartagène et San Andres).  Les enfants ont pu profiter ainsi pleinement de la plage privée ultra-sécurisée, de la piscine, des activités pour les enfants, des balades à cheval, des différents restaurants offrant à volonté de délicieux jus de fruits tous plus colorés les uns que les autres, des glaces aux multiples parfums et des gâteaux en quantité plus que suffisante....

    Nous avons donc assez peu bougé durant ces 6 jours, à l'exception d'une balade en chiva (petit bus très coloré) dans le parc Tayrona pour rejoindre la "Playa Cristal" située dans une très jolie baie, d'un petit tour dans la ville de Santa Marta et d'un autre petit tour sur le "Rodadero", front de mer très touristique situé à dix minutes du centre ville...

Mais puisque les images sont plus parlantes que les longs discours, voici le voyage en images autour de quelques rubriques ...

INFRASTRUCTURES DE l'HOTEL

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Oui, un peu effrayant comme ça le bâtiment central de notre hôtel. Mais rassurez-vous, on ne le voyait se dresser que de la plage et il y avait aussi quelques petits appartements perdus dans la végétation. Nous logions dans l'un d'eux...

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Hall de l'hôtel

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Vue du fameux galion qui donne son nom à l'hôtel  (el Galeón) et surplombe la piscine : il abrite deux restaurants : celui de fruits de mers dans la coque et l'asiatique sur le pont...

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Vue de la piscine au premier plan et de la plage à l'arrière-plan depuis le pont du galion...

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Autre vue de l'hôtel et du bar "el caïman" (à gauche), un des 5 bars que compte l'hôtel...

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Piscine pour "les grands" donc...

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... mais aussi pour "les petits", de l'autre côté du galion...

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Le restaurant de fruits de mers, à l'intérieur du galion, idéal pour les dîners en amoureux...

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Le restaurant asiatique, sur le pont du galion, offrant, outre une succulente nourriture, une magnifique vue sur la mer et le coucher de soleil...

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El Rancho, restaurant tout indiqué pour déguster une "parillada" (assortiment de viandes grillées) typiquement colombienne...

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Affleurant à peine du sol, le Mama Mia, incontournable restaurant italien où il fait bon avaler une assiette de "spaghettis carbonara"

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Le buffet-restaurant international, perdu dans la végétation tropicale où nous avons pris presque tous nos repas de midi et tous nos petits déjeuners...

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Plage de l'hôtel. 1

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Plage de l'hôtel. 2

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Plage de l'hôtel. 3

Excursions

Comme je vous le disais plus haut, peu d'excursions durant ce séjour, un petit tour du centre ville de Santa Marta, un petit saut sur le Rodadero, son front de mer avec ses restaurants touristiques, sa plage avec ses marchands ambulants qui passent au rytme d'un toutes les 4 secondes et le parc Tayrona avec sa plage d'aguas cristales lovée au pied des Andes qui se jettent ici dans la mer...

PLAYA CRISTAL DANS LE PARC TAYRONA

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Le départ en traditionnelle "Chiva", toujours un grand moment...

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Playa de las "Siete Olas" (plage des 7 vagues) à l'entrée du Parc Tayrona

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Vue de la baie de "Playa Cristal" depuis l'embarcation qui nous emmène vers la plage du même nom...

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Playa Cristal

Le cadre était somptueux,

Mais les touristes nombreux...

SANTA MARTA

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Pour gagner le centre ville, ce n'est plus la "Chiva" touristique mais la "buseta" (le petit bus) locale pas prévue pour le touriste mais elle aussi très typique avec ses photos de la Sainte vierge qui cohabitent avec celles, moins pies de femmes nues et protubérantes...

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Le centre ville de Santa Marta a conservé quelques ruelles environnées de maisons aux façades coloniales... Maxence qui a fait ce jour-là une poussée de fièvre se retrouve, bien légitimement dans les bras de maman...

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Bel exemple d'architecture coloniale

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Les antiques maisons coloniales ont été, pour certaines d'entres elles, converties en hôtels au charme au moins de façade...

LE RODADERO

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La station balnéaire de Santa Marta à 10 minutes du centre ville possède une plage qui ne manquerait pas de charme si...

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... elle n'était prise d'assaut par les marchands ambulants qui déferlent au rythme d'un toutes les 30 secondes devant la tente que vous devez louer...

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... et si le site naturel plutôt joli n'avait été défiguré par les inévitables immeubles dont certains financés par de l'argent "trouble"...

JEUX D'ENFANTS

    Bien sûr, si les grands rêvent de découvrir la cité perdue en cheminant plusieurs jours dans les sentiers naturels du Parc Tayrona et d'arpenter tranquillement la vieille ville, c'est les enfants qui décident des activités de la famille. Et je crois qu'on peut dire qu'ils n'ont pas eu de quoi s'ennuyer : "magnéto Serge!"

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Il y a bien sûr les joies de l'eau, dans la mer ou la piscine des grands, avec maman et sans les brassards, s'il vous plaît !

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... et quand on est sorti de l'eau, reste le plaisir de contempler ceux qui s'y trouvent encore : en l'occurence les poissons et les tortues d'eau qui nagent autour du galion...

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On peut aussi entretenir des conversations passionnées avec les perroquets qui veillent sur la plage...

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... avant de s'essayer aux incontournables châteaux de sable avec sa soeur...

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... ou à l'ombre des cocotiers avec les autres petits pensionnaires de l'hôtel sous l'oeil attentif des nounous

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Et quand on en a assez, rien de tel qu'un bon hamac, toujours à proximité sous les tropiques...

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Les transports en commun locaux offrent aussi une source infinie de divertissements... que ce soit la "chiva"...

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... ou le petit bateau de pêcheur avec le vent et les embruns qui sautent au visage !

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...ou le cheval Lucerito ...

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... qui nous a fait faire de bien belles balades à nous deux autour de l'hôtel...

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...les balades à pied dans la ville, toute seule comme une grande de 4 ans, sont aussi l'occasion de bien des découvertes et des rencontres ...

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... notamment dans les boutiques d'artisanat local...

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Et quand on rentre à l'hôtel bien fatigués, rien de tel qu'un jus de fruit naturel...

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... à la terrasse du "Caiman"

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...car les vacances, qu'est-ce que c'est fatigant !

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