Il y a un mois, la maman de Mariana : « je t’appelle pour prendre Lila afin qu’elle passe la journée à la maison ».
-Ok.
Ici, je commence à apprendre à ne plus attendre et je dis oui sans trop y compter et j’ai raison.
Il y a deux semaines, la maman de Mariana « je t’appelle pour prendre Lila afin qu’elle passe la journée à la maison » (sans faire référence à la première invitation). Ok. Evidemment, je n’y compte pas plus que la 1ère fois et j’essaie de dire à la loutre qui s’enthousiasme déjà que peut-être, on ne recevra aucun coup de fil et que je ne vais pas l’emmener à l’improviste. Et j’ai raison.
La propriétaire de notre maison : « je t’appelle cette semaine pour venir réparer le plancher ». Inutile de dire que la maison est toujours aussi craquée.
Un voisin : « je vous invite à déjeuner ce week-end, je vous en reparle ». D’accord, d’accord. Bien entendu, je sais d’avance que ce n’est pas la peine de tout bloquer pour ce déjeuner qui n’aura jamais lieu.
Une maman « je vais me renseigner pour les cours de danse classique comme cela Lila pourra y aller avec Sara » (moi, je ne sais pas où ça se trouve). Je lui redemande dans la semaine, en passant près de sa fenêtre, si elle a du nouveau. « Non, je n’ai pas encore téléphoné » me répond-elle.
Quelques jours après, j’apprends que son enfant est inscrite mais c’est trop tard pour Lila.
Pour organiser l’anniversaire de Lila avec ses camarades, j’ai eu ces réponses à plusieurs reprises de l’employée de maison ou de la grand-mère « on vous rappelle pour confirmer ». Evidemment, la veille, je ne sais pas si Lila mangera seule son gâteau ou si ses copains viendront…
Bon, voilà, on attend souvent, au début, en Colombie que ce soit dans la vie quotidienne (un réparateur de machine à laver qui ne vient jamais, un coup de fil d’une agence de voyages, d’une agence immobilière…) ou plus ennuyeux dans le travail. Mais, même quand, avec l’expérience, on connaît cette particularité culturelle, il nous arrive encore de pester et de perdre patience…