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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
4 octobre 2008

EL SATANICO DOCTOR CADILLAC

    Bon, alors là, c'est un peu mon coup de coeur. Los Fabulosos Cadillac, et surtout la chanson "El satánico Doctor Cadillac" que je vous propose d'écouter ici. Découverts  par moi au Pérou en 2003, grâce à de jeunes musiciens locaux (locos ?) qui en reprenaient les standards, la chanson qui suit avait tout pour me plaire : les cuivres qui chantent, le rythme échevelé imprimé par la batterie , la basse qui se détache par moment et finalement le mélange euphorique et euphorisant de tous les instruments...

Et maintenant : LE LIVE! ("C'est mieux que la pochette qui bouge", comme dirait Géraldine)

Los Fabulosos Cadillacs

      Pour les Argentins, Los Fabulosos Cadillacs symbolisent l'après dictature militaire. Ils ont permis aux jeunes du pays de rattraper le retard culturel en adaptant la flamme punky-new wave à l'esprit latino. Apparu en 1985, le groupe a toujours fonctionné de façon démocratique, sans leader ni contrainte artistique préétablie, se fiant toujours à leur instinct et à leur soif d'en découdre avec la morosité. Leur mélange de rock, de ska, de reggae et de rythmes latinos en ont fait le groupe de rock espagnol le plus reconnu de la planète. C'est à force de tournées mondiales qu'ils se sont forgé cette popularité. En 1994 leur chanson "Matador" est devenue le premier tube de rock espagnol aux Etats-Unis, remportant le prix de la vidéo de l'année au MTV Latino Award. L'année suivante les neufs Argentins réalisèrent un de leurs rêves en invitant sur leur album "Rey Azucar", l'ex-clash Mick Jones et Debbie Harry. Au fil des ans, ils ont aussi bien collaboré avec des stars du rock, comme le groupe américain Fishbone ou Chritz Frantz et Tina Weymouth de Talking Heads, qu’avec des figures de la musique latine tels Ruben Blades ou Celia Cruz. En 1998, leur album "Fabulosos Calavera", considéré comme leur chef-d'œuvre et qualifié par le Los Angeles Times de "Sergeant Pepper" du rock espagnol, leur permet d'obtenir le Grammy Award du meilleur disque de Rock alternatif latino.   

   Aujourd'hui, si leur tendance à privilégier la ballade romanesque rend leur cocktail musical moins explosif, ils n'en arrivent pas moins à provoquer le scandale par l'intermédiaire de leur dernière vidéo, "Aguila", où l'on voit des gros plans d'une femme allaitant et un couple dansant en habit d'Adam et Eve. En définitif, Los Fabulosos Cadillacs aura permi au monde d'apprendre que les musiciens argentins sont capables de jouer, de chanter et de danser autre chose que du tango.

Musiciens : Gabriel Fernandez Capello : Voix et Accordéon; Flavio Cianciarulo : Basse et chœur; Sergio Rotman: Saxophone et chœur; Ariel Sanzo : Guitare;  Daniel Lozano : Trompette;  Fernando Albareda : Trombone; Fernando Ricciardi : Batterie; "Toto" Rotblat : Percussions; Mario Siperman : Claviers

Toutes ces informations ont été recueillies sur le site Mondomix.

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30 mars 2009

Ensemble, c'est tout

Maxence et Lila sont très très souvent ensemble. Ainsi, Lorsque Lila a été invitée à un 1er anniversaire, il n’était pas concevable pour Maxence de ne pas y participer. Pour celui de Mariana, j’avais prévu un plan manèges pour ne pas le décevoir au cas où … Au cas où Claudia, la maman de Mariana ne fonde pas devant le petit bonhomme et ne l’invite aussi (si j’avais été colombienne, je ne me serais pas préoccupée de cela et Maxence se serait incrusté naturellement, sans demander la permission). Bien sûr, il n’y a pas eu de problème et notre garçon a rejoint le groupe des camarades de moyenne section.
Depuis, il suit d’office sa sœur pour toutes les invitations et même à la danse !       

23 septembre 2007

LILA RACONTE SA JOURNEE

        Une petite video qui date déjà de quelques semaines mais mise seulement aujourd'hui en ligne. Dans celle-ci, Lila évoque sa sortie à la piscine avec l'école au cours de laquelle elle (et surtout Maxence son frère !) se sont retrouvés brûlés (légèrement pour Lila, plus lourdement pour Maxence) par le soleil de notre belle région du café.


Lila raconte sa journée
Vidéo envoyée par pagelimax

      

4 octobre 2007

LILA, MAXENCE ET .... LA "CARITA FELIZ"

         La "carita feliz",  petite tête colorée et  souriante, aussi appelée  "Smiley"  ou "émoticones" chez nous,  est l'équivalent de notre "bon point".  Les écoliers les reçoivent des maîtresses qui récompensent ainsi leur bon comportement ou leurs bonnes réponses au travail demandé.  Magnéto Serge !


Lila Maxence et les carita feliz octobre 2007
Vidéo envoyée par pagelimax

4 octobre 2007

VISITE GUIDÉE DE NOTRE MAISON DE PEREIRA

         Visite guidée de la maison que nous avons fini par trouver dans un quartier  "calme" et résidentiel.  Pas nécessairement luxueuse mais assez vaste pour accueillir une famille voire quelques membres de la famille ou quelques amis. Avis aux amateurs !


Visite de la maison de Pereira
Vidéo envoyée par pagelimax

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5 octobre 2007

Réveils nocturnes

Depuis la naissance des enfants, le moins que l’on puisse dire, c’est que nos nuits sont loin d’être tranquilles…
En ce moment, les enfants ont de bonnes raisons de se  réveiller (et de nous réveiller nous aussi, évidemment !) :


- aller aux toilettes (pour la plus grande),
- les rêves  (qui se traduisent par des paroles aussi obsessionnelles qu’énigmatiques« je veux mes bottes bleues » ou "mes pommes, mes pommes"),
-
les cours de rock en live de l'école de danse forcément non insonorisée à côté de notre maison,
- les aboiements des 7 chiens de nos voisins,
- les sonneries des téléphones portables et fixes  à 3 heures du matin pour avertir que l'alarme de l'Alliance est déclenchée (la plupart du temps à cause des oiseaux qui veulent faire leur nid dans les locaux),
- les discussions bruyantes
d'automobilistes , moteur ronflant et musique à tue-tête, juste en face de la chambre de Maxence,
- le vacarme des pluies d'orages de montagne frappant les toits  en plastique de nos "patios",
- les pétards ou les bombes (on ne sait pas toujours les distinguer
).

Et j'ai comme l'impression que cela va durer … jusqu’en juillet 2009 !

14 octobre 2007

VENDEUR DE GLACES AMBULANT "QUARTIER LOS ALAMOS"


Vendeur de glaces ambulant Pereira
Vidéo envoyée par pagelimax

    Petite vidéo courte mais intéressante. Elle montre d'abord une figure colombienne typique : le marchand ambulant de glaces. Petit personnage coloré au physique en général assez insignifiant  qui promène sa petite cariole à longueur de journée dans les rues très pentues de "Los Alamos", quartier résidentiel où nous habitons.  En général, même si on ne le voit pas, on l'entend arriver de loin, accompagné qu'il est par le son des grelots qui se trouvent sur la barre où il pose ses mains et qu'il agite régulièrement. Mais il double aussi le son des clochettes par un sonore "helaaado !" (glaaace !) qu'il pousse avec régularité en cheminant. Les enfants aiment ce personnage et l'imitent souvent dans la maison en prenant une de leurs poussettes dans laquelle ils placent des crayons de couleur et en hurlant à leur tour : "helaado !" "quién quiere helaaado?"

      Cette petite vidéo, prise de la fenêtre du salon, est aussi intéressante car elle fait apparaître en arrière plan la forme d'habitat la plus commune aujourd'hui en Colombie dans les quartiers plutôt favorisés : "le Condominio" ou le "Conjunto cerrado", sorte de petit lotissement composé de petites maisons à "touche-touche". Confortables, sécurisés, disposant d'un gardien nuit et jour, d'un parking souterrain et souvent d'une piscine, c'est dans ces lotissements que logent en général les plus aisés des Colombiens. Lesquels souvent, possèdent aussi une maison de campagne à l'extérieur de la ville et d'un abonnement dans de luxueux "clubs campestres" pour les week-ends.

      Enfin, ce film montre les caprices du climat ici à Pereira. Quelques minutes avant le passage de ce personnage, il faisait quelques 30º et un soleil de plomb. Puis, ce fut "l'aguacero" (l'averse torrentielle) qui fit chuter la température de 10º... et couler le nez des enfants. C'est ainsi ici,  à Pereira.   

15 octobre 2007

Livraison de gaz "made in Colombia"

      


Livraison de gaz "made in Colombia"
Vidéo envoyée par pagelimax

          Dans la série "scénettes de la vie quotidienne" en Colombie, il m'a paru bon de rajouter après le marchand de glaces, le livreur de gaz. Ici, en Colombie, beaucoup de produits (presque tous) peuvent être livrés à domicile ... et même parfois sans avoir besoin d'appeler ! C'est le cas par exemple pour le gaz.  Une petite camionnette sillonne, en effet, au moins 3 fois par jour le quartier. Et comme toujours en Amérique Latine, l'arrivée du livreur est annoncée par une petite clochette  agitée par la personne qui se trouve côté passager (hélas non visible sur cette petite vidéo, j'étais placé du mauvais côté).   Ainsi, comme pour le marchand de glace, les riverains savent, au son de la clochette que le marchand de gaz va passer...

15 octobre 2007

La "Chiva" transport typique colombien


La "Chiva" transport typique colombien
Vidéo envoyée par pagelimax

       Parmi les moyens de transport les plus typiques de Colombie, on mettra volontiers à côté de la "Jeep Willy's", la "chiva", bus en bois très coloré auquel on accède seulement du côté droit. C'est le transport populaire par excellence qui dessert les petits villages aux routes souvent caillouteuses et défoncées aux alentours des villes.  Les gens s'entassent sur les bancs en bois (attention on ne peut descendre que d'un côté) auxquels ils accèdent dificilement car la marche est haute et qu'il n'y a pas vraiment de marchepied. Il n'est donc pas rare de demander l'aide des autres passagers pour se faire  littéralement hisser à bord...

       Pour demander à descendre, deux solutions : soit vous hurlez : "Aqui bajo!!" ("je descends ici"), soit si vous êtes côté "fenêtre", vous donnez de puissants coups de main sur la tôle du bus afin d'alerter le conducteur qui somnole au volant en rasant les précipices.  Après il ne vous reste plus qu'à déranger toute la file puisqu'il n'y a qu'un seul accès je  vous le rappelle et que vous êtes, bien sûr du mauvais côté.

      Bref, la "Chiva ", c'est simple comme un coup de main, non ?

22 octobre 2007

Les progrès de Lila

En juin dernier, tous les petits élèves de l'école de Lila, école spécialisée dans le développement des intelligences multiples (dixit la publicité qui désire attirer les clients les parents), avaient eu droit à une série de tests, certifiés sans stress, pour évaluer les aptitudes. Lila, n'ayant  obtenu "excellent" ni en coordination des mouvements ni en maniement de l'ordinateur, ne figurait pas au tableau d'honneur (!?), avait-on appris par une petite note dans son carnet de liaison.
Notre petite fille volontaire et enjouée (selon sa "profe"), a-t-elle eu connaissance de ses "lacunes" ? Toujours est-il que ces derniers temps, elle a fait de significatifs progrès en habileté et en motricité et parvient maintenant à :

- sauter à la corde
- sauter à cloche pied (indispensable pour jouer à la marelle)
- couper une pomme en quartiers avec un couteau (elle en est tellement fière que je la laisse exercer ce périlleux exercice en l'absence de son frère)
- cliquer sur les couleurs de la barre d'outils avec la souris de l'ordinateur portable (pour écrire une "lettre" multicolore à son meilleur copain Juan-Paolo).

Bravo, la loutre !

31 octobre 2007

Il y a un an ...

    L’année dernière, à la même époque, nous arrivions à Pereira, dans la  vaste et belle maison d’hôtes ("le Cortijo"), style « casona » de Rosario. Je me souviens que Lila s’était vite prise d’affection  pour Rosario et vice-versa, que Violeta, sa petite-fille ressemblait étrangement à notre Lilounette, en version « foncée ».
   Au "Cortijo", se succédaient beaucoup de petits Colombiens en partance vers une vie meilleure avec une vraie  famille dans un nouveau pays : la France, les Etats-Unis, l’Espagne, l’Italie. Au contact de ces enfants, l’un des premiers mots espagnols qu’avait retenu avec amusement Lila était « ¡se cayó! » (« tombé !»).
   Je me souviens, par ailleurs, que Pascal, à son retour de 3 jours à Bucaramanga, pour la réunion des directeurs d’Alliance, avait retrouvé sa petite Lila enfin libérée des couches.
Chaque matin, Alba, la cuisinière, qui aimait tant Maxence, sans avoir pourtant jamais réussi à obtenir de lui un seul bisou, nous préparait de savoureux jus de fruit. Je partais ensuite, sous une chaleur affolante, pousser mon infernale poussette double avec les deux bambins à l’intérieur, jusqu’au supermarché pour faire quelques indispensables emplettes. Nous visitions également nombre de maisons trop petites et des écoles d’aspect peu encourageant. Et le soir,  Alba nous concoctait un potage différent et un gratin délicieux. A cette époque, Lila et Maxence étaient heureux de retrouver leur lit, à la tombée de la nuit, et me pressaient de les quitter pour pouvoir  s’endormir seuls.

Nous ne devions rester que deux semaines en transit dans la maison de Rosario, le temps de trouver un logement et de recevoir nos effets de France mais nous y avons séjourné un mois et demi.

23 novembre 2007

Les mauvais jours

Il y a des moments où, franchement, il y a de quoi pester (et où on préférerait être ailleurs).

  • Quand trop régulièrement, il y a des trombes d’eau en plein après-midi, une coupure d’eau ou une coupure d’électricité toute la journée.
  • Quand la nounou qu’on trouvait très affectueuse et communicative ne répond plus au téléphone, ne vient plus garder les enfants, (me privant par la même occasion de mes cours de danse du soir) et que vraiment on voudrait bien lui  demander où sont ces différents ustensiles et serviettes qu’on cherche partout.
  • Quand la dentiste, au demeurant très amicale, ne se présente pas à son cabinet pour mon rendez-vous du samedi matin à 7 heures.
  • Quand on cherche, en vain, quelque chose d’appétissant (comme du bon pain, du bon fromage...), dans un magasin d’alimentation.

24 novembre 2007

Voix sans issue

Questions. Quand on a une extinction de voix, qu’on a essayé, en vain, de soigner toute la journée, avec le breuvage brûlant « miracle » indonésien à base de lait/thé/miel/gingembre, comment faire pour :

  • consoler une petite fille en pleurs qui ne trouve plus son petit carnet et lui faire comprendre que ce n’est pas dramatique qu’on le récupérera sûrement le lendemain à l’école ?
  • menacer Maxence et Lila de les enfermer chacun dans leur chambre après les avoir entendus hurler et se taper dessus plusieurs fois ?
  • avertir Maxence que, non, on ne gesticule pas debout sur le banc car sinon… et bien, boum, c’est trop tard, j’avais failli te prévenir ?
1 décembre 2007

Les regards bienveillants

Je reproche souvent aux Colombiens (mais je le garde pour moi) leur côté uniforme et désorganisé, leur superficialité, leur manque de psychologie ou encore leur sens inné du mensonge.

Par contre, tout comme les Péruviens ou les Vénézueliens d’ailleurs, ils sont gentils et accueillants et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils apprécient les enfants et qu’ils sont décidément expansifs dans la manière de montrer leur affection.

Je me souviens ainsi qu’à Pimentel, Lila, dès ses premiers mois, était une petite vedette et souvent j’entendais des « ¡hola Lila ! » sur le « malecón » (jetée) prononcés par des jeunes que je ne connaissais pas.

Un jour, à Chiclayo, elle fit le tour des bras des employés d’une pharmacie, disparaissant même plusieurs minutes dans l’arrière boutique et une autre fois, à l’aéroport de Caracas, les hôtesses au sol n’ayant d’yeux que pour la petite « star », en oublièrent quelques minutes leur travail pour s’extasier devant Lila bébé alors que le bordel dans la file d’attente s’intensifiait démesurément.

Bref, mes enfants si exotiques, parviennent toujours, ici, à décoincer la plus grincheuse des serveuses et ne reçoivent que  sourires accompagnés de « ¡que Dios los bendiga ! »,  compliments de la part d’autres mamans (moins focalisées sur leur propre progéniture que les mères de famille françaises, je trouve) mais aussi d’hommes (que ce soit les gardiens d’immeubles ou des ouvriers du bâtiment), d’autres enfants (filles et garçons) quelquefois plus intéressés par nos petits « gringos » que par le spectacle de marionnettes ou par le film qui commence.

La palme de l’exagération revient tout de même, sans conteste, à des inconnues bigotes,   qu'on a vues se signer, dans la rue, devant ces « créatures de Dieu ».

2 décembre 2007

Los niños de los barrios altos

Les gosses de riches, ici, ont quelquefois des cheveux et des yeux plus clairs que les autres. Ils ne disent ni bonjour, ni au revoir, ni merci. Toujours, ils s’agitent. Sinon, ils s’affalent sur votre tapis ou votre canapé et visitent sans gêne votre espace quand par malheur, ils pénètrent dans votre demeure ; ou alors ils mangent des « papitas », des frites ou des sucreries et regardent la télé jusqu’à 23 h. Déjà, ils ne doutent de rien.

On peut encore les reconnaître à leur maman bronzée-siliconée-manucurée-pédicurée-brushinguée qui conduit un 4X4, en ville, du bout de ses talons aiguilles XXL.

5 décembre 2007

Casse-tête pour le Père Noël

Pour Noël, Lila aimerait bien un déguisement de fleur (depuis que son papa lui a demandé innocemment en quoi elle aimerait bien se déguiser) et une montre rose Barbie (depuis que Carmenza, l’ancienne nounou, injoignable depuis 3 semaines, lui en avait promis une, sans que Lila en réclame une, vu qu’elle ne connaît même pas la poupée mannequin).

Toujours est-il que ces deux idées cadeau nous plongent dans l’embarras puisqu’à Pereira, les festivités d’Halloween terminées, il est impossible de trouver un déguisement, même après avoir passé des heures les nombreux magasins de jouets et les centres commerciaux. Idem pour la montre en plastique.

Espérons, en tout cas, que la petite princesse ne sera pas déçue en découvrant dans ses chaussons : un vélo, un cd de comptines, un livre, une sortie de bain rigolote et deux t-shirts.

18 décembre 2007

Décembre 2006 / décembre 2007

L’année dernière, en décembre 2007 :

·        nous trouvions enfin une maison à louer,

·        nous dormions sur des matelas et mangions sur une table en plastique en attendant la livraison de nos meubles de France,

·        j’allais rapidement acheter des rideaux avec l’aide de Consuelo, afin d’égayer un peu les tristes barreaux aux fenêtres,

·        nous faisions réparer le jacuzzi qui trône dans un patio (sans se douter que nous n’allions jamais l’utiliser),

·        je criais encore en voyant d’énormes cafards courir à la tombée de la nuit dans la maison,

·        je ne savais pas encore qu’il était difficile, voire impossible, de faire des choses simples et tentais d’ouvrir une ligne de téléphone pour les appels nationaux et internationaux (ce que je ne parvins jamais à faire puisqu’il me fallait la signature de l’ancien propriétaire de la ligne, parti aux Etats-Unis),

·        Pascal passait ses journées à faire des démarches en ville pour ouvrir un compte en banque et au téléphone avec les intermédiaires de Bogota pour notre déménagement international,

·        les magasins étaient déjà en rupture de stock pour les décorations de Noël,

·        nous nous apprêtions à partir en vacances là où l’agence de voyages l’avait décidé (c’est-à-dire à Carthagène alors que nous avions choisi d’abord San Andrès).

A la mi-décembre 2008 :

·        nous sommes bien installés dans notre maison,

·       nous connaissons désormais le délicat maniement du chauffe-eau pour prendre des douches à la bonne   température (ni glaciales ni bouillantes),

·       Pascal perd toujours beaucoup de temps dans les banques pour des opérations aussi simples qu’un virement pour payer le loyer ou l’école des enfants ; opérations qu’il sait toujours mieux effectuer que les guichetiers,

·        les enfants sont en vacances, parlent plus espagnol que français, il pleut et nous attendons tous le voyage au Panama le 23.

11 janvier 2008

Comme des images

Les enfants sont étonnamment sages parfois. Les nôtres aussi. Ainsi, je sais d'avance qu'ils seront particulièrement tranquilles, coopérants, obéissants dans les situations suivantes :

  • lors des visites chez la pédiatre (que l’on appelle Angela et que l’on tutoie à la manière colombienne) pour les petites maladies. Ils ouvrent la bouche, respirent, toussent … tout comme il faut, avec une telle docilité que les ausculter est un jeu d’enfant pour la doctoresse, toujours épatée de l’attitude exemplaire de nos rejetons,
  • lors de mes consultations (de 20 minutes) chez Laura, la dentiste (Lila, petite curieuse, avait tellement insisté pour connaître ce mystérieux cabinet où je me rendais tous les mois, que je l’ai emmenée, avec son frère, pendant les vacances). Ils ne sont même pas restés dans la salle d’attente devant un tentant dessin animé et ont préféré observer, à distance raisonnable, adossés au mur, sans bouger et intéressés, leur maman, qui aurait été bien en mal de les réprimander si cela avait été nécessaire…
  • lors du passage chez la coiffeuse. Maxence, (Lila dont les cheveux bouclés ne paraissent pas pousser, n'y va jamais) enveloppé dans une étrange blouse noire géante qui ne laisse pas dépasser ses menottes, installé sur une pile de serviettes pour être à hauteur de ciseaux, est incroyablement stoïque face aux miroirs et aux compliments des clientes et de la coiffeuse, qui cherchent  à le déstabiliser,
  • lors des réunions parents / professeurs, un samedi par mois. Sous le préau de l’école, vissé sur sa chaise de jardin en plastique, à mes côtés, Maxence écoute, soixante minutes durant, consciencieusement, le discours de la directrice vantant les mérites de son institution,
  • à l’aéroport, le petit garçon passe littéralement des heures, le nez collé aux vitres de la salle d'embarquement. Il est si concentré quand il observe et commente les décollages et les atterrissages qu’il en oublie de réclamer sa drogue blanche en biberon.

Comme des images, je vous dis.

19 janvier 2008

Les étrangers

Maxence et Lila se déplacent exclusivement avec leurs parents et non pas avec leur « niñera ». Ils sont souvent surprotégés (par la ceinture des sièges autos dans la voiture, par les brassards à la piscine…). Ils ne savent pas parfaitement compter sur leurs doigts depuis leur plus jeune âge et n’ont pas la permission de regarder la télévision souvent. Ils ne connaissent pas (pas encore ?) le dernier étage des centres commerciaux où se trouve l’infernal parc d’attractions pour enfants. Le petit dernier emmène parfois un nounours doudou, (rose, car piqué à sa sœur) à l’école où sévissent déjà les petits machos au pistolet et, promène, en passionné obsessionnel des véhicules “Martine en avion” dans le stade de l’Université, dans une ville où je n’ai jamais vu aucun Colombien _tout au moins dans un lieu public_ un livre à la main ou sous les yeux.

Oui, ce sont  bel et bien de drôles de petits « gringos ».

28 janvier 2008

La notion d'"estrato"

LA COLOMBIE : UNE SOCIETE INEGALITAIRE ?

            Profondément inégalitaire, la société colombienne classe sa population en “estratos”, ce que l’on pourrait traduire littéralement par “strates” ou “couche sociale”.  Celles-ci vont de 0 à 6. Les “estrato 0” représentant les miséreux qui n’ont pas de toit (en avoir un n’est déjà pas si évident dans ce pays), les “estratos 6” eux représentant les couches les plus aisées de la population. Ceux qui roulent en 4x4 de luxe et vont de leur appartement à leur club privé en passant par leur finca le week-end. Les quartiers sont eux-mêmes classés selon cette échelle. Ceci a son importance car le coût des services (eau, électricité, gaz) varie selon l’estrato dans lequel votre résidence se situe.  

     Ainsi, bien que très inégalitaire, la société  colombienne fait payer davantage les riches afin de réutiliser cet argent pour financer l’amélioration des infrastructures dans les zones les plus défavorisées. Cela serait idéal si la corruption présente à tous les niveaux dans les pouvoirs publics n’empêchait pas cet argent d’être redistribué équitablement.Quoi qu’il en soit, cette classification revendiquée des personnes et des quartiers  en “strates”, qui peut nous paraître choquant, à nous Français, par ce qu’elle sous-entend de ghettoïsation, ne choque personne ici.  La ghettoïsation n’est d’ailleurs pas si évidente que cela. Il y a même des choses amusantes : la côté pair d’une rue peut-être clase estrato 2 et le côté impair estrato 3. Ainsi, bien qu’habitant non seulement dans le même quartier mais dans la même rue, les riverains du côté impair paieront leur eau, leur électricité et leur gaz plus cher que leur vis-à-vis.
Et pourtant, il semble bien que chaque Colombien espère un jour franchir la rue pour passer du triste estrato 2 à la terre promise de l’estrato 3

 

29 janvier 2008

Nos enfants chéris

Maxence est un drôle de petit bonhomme câlinou qui :

  • ne fait plus la sieste depuis longtemps déjà mais qui s'endort tout seul paisiblement le soir,

  • est toujours partant pour le bain,

  • court après les farouches pigeons,

  • nomme tout ce qu’il voit défiler de la vitre de la voiture,

  • dit « téou » [t’es où ?], merciteplaît [s’il te plaît….merci], 

  • aime se balader tout nu, recréer des familles (le papa shampoing, le bébé yaourt…), manger du riz avec de la mayonnaise.

  • grimpe comme un petit singe aux barreaux des fenêtres.

Lila est une petite fille sensible et sociable qui :

  • "ne sait pas dormir", ne supporte pas les virages en voiture et cache, d’une feuille blanche, les chasseurs dans son livre de Bambi,

  • regarde longuement les enfants dans le parc avant de se lancer et de partager tout naturellement leurs jeux,

  • prête volontiers sa bicyclette ou sa poupée à de petits inconnus,

  • traduit en espagnol ses livres d’histoires à son frère.

27 février 2008

De la théorie à la pratique ...

Lila a appris à l'école, en substance, qu'il faut se méfier des personnes que l'on ne connaît pas et qui veulent offrir des bonbons. La maîtresse a dû insister  tous les jours de la semaine car Lila connaît son petit texte par coeur. Très bien : surveillons et protégeons nos enfants ! Par contre, en pratique, je suis certaine qu'elle n'a pas intégré complètement les utiles recommandations. Ainsi, elle continue à se planter (sagement) devant la table des clients au restaurant et à les observer jusqu'à ce qu'ils lui adressent la parole -ce qu'ils ne manquent évidemment jamais de faire-et n'hésite pas à soulever sa robe pour montrer, toute contente, aux passants ou au chauffeur de taxi, ses nouveaux body et caleçon de danse.
Dios mío, qu'il est difficile de freiner les élans altruistes d'une petite fille en quête de communication et d'attention !

1 mars 2008

Une fièvre de 38°9 et pourtant…

Pourtant, Lila, à ma grande surprise, a insisté pour aller à l’école ce matin, et en la récupérant à 12h45, elle avait gardé son pull malgré les 30° ambiants, avait bien déjeuné et avait autant partipé aux activités que dans son “ état normal”. Une fois découverte, elle a également marché, les 20 minutes du trajet durant, sans rechigner,  jusqu’à la maison, en plein soleil. Plus tard, alors que ses joues brûlaient encore,  elle n’a pas voulu renoncé à son heure de danse et  s’en est donné à coeur joie comme si de rien n’était. Bien sûr, à 18 heures, elle s’est écroulée de sommeil, enroulée dans sa couverture, sur le tapis de sa chambre, mais toute seule, sans passer par la phase histoires et massages.
C’est bien une petite fille volontaire et résistante que nous avons là mais ses petites plaintes de fillette en forme qui n’arrive pas à s’endormir, commencent déjà à me manquer.
Guéris vite, ma loutre.

6 mars 2008

La saveur des mots

A l’heure du petit-déjeuner.

- Moi : appelant de la cuisine une petite fille, pas trop pressée de se préparer avant l’école :”tu viens manger ton pain?”

- Lila (misant sur mon envie très modérée de batailler à 7h30): "après, “ahorita”, je suis en train de jouer…"

- Pascal (moins direct), décide de prendre le relais : "hum, hum,¨moi, je vais goûter le bon pain arabe… "

Et résultat  : Lila, petite fille curieuse, s'il en est, intriguée par ces nouveaux mots pleins de mystères et de riches promesses,  se précipite illico à la cuisine pour se régaler...
Quelques minutes plus tard, c'est avec le ventre bien plein qu'elle commencera sa journée !

26 mars 2008

Signe de croix en anglais !

Lila a un programme d’apprentissages assez chargé à l’école : coloriage, écriture, éthique, musique, poésie, espagnol, sciences sociales, travaux manuels, éducation physique, informatique et …anglais !
L’autre jour, entre la comptine chantonnée avec un accent colombien

“Hello teacher, hello teacher
How are you ?
Very fine thank you”

et la récitation des couleurs “blanco white”, “ rosado pink” et l’improbable “morado “pourplé””, Lila a fait le signe de croix en prononçant :

“In the name of the Father
Of the Son
Of the Holy Spirit
Amen”.

Je ne sais pas si les enfants ont appris à faire le signe de croix en anglais dans un contexte particulier mais j’ai trouvé l’idée pour le moins surprenante venant d’une école laïque !

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