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Chroniques colombiennes

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Chroniques colombiennes
10 février 2008

Un tour en Arabie avec Margarita

                                                      016Ce dimanche 10 février fut pour nous l'occasion de reprendre contact avec Margarita (prof occasionnelle à l'AF) et avec qui nous avons déjà fait quelques expéditions par le passé. Cette fois-ci, elle nous avait gentiment proposé d'aller faire un tour du côté d'un village pompeusement nommé "Alta Gracia", situé à une vingtaine de minutes de voiture de Pereira. Surpris de ne pas avoir trouvé ce village mentionné sur notre guide, nous avons assez vite compris pourquoi. Il ne présentait aucun intérêt. Un peu dur donc de se dire qu'il n'est que 9h00 du mat et que la balade risque de tourner court... Nous avons donc poussé jusqu'à Arabia, un autre village qui, à part son nom exotique et incongru, présentait encore moins d'intérêt.  Un de ces villages comme il en existe des centaines dans la région, avec une place centrale que domine un église plus ou moins bien entretenue et, autour de cette place, des "tiendas" (boutiques épicerie), des "estanquillos", (petits bars) et de vagues espaces aménagés de quelques tables qui revendiquent le titre de  "restaurantes" (ici, pas besoin de traduire). Devant la désolation du lieu, j'ai d'ailleurs proposé à Géraldine et à Margarita d'entrer dans un de ces "estanquillorestaurante". Il est vrai qu'ayant déjeuné assez tôt, j'avais une petite faim...  Le lieu était "typique", il va sans dire. Quelques tables rondes en bois, mélangées à des tables de jardin en plastique blanc; un local ouvert aux 4 vents, où des inspecteurs en hygiène et sécurité auraient sûrement eu des remarques à faire;  une clientèle composée uniquement d'hommes plus ou moins hagards ou  en tenue du dimanche, c'est-à-dire vêtus d'une chemise fraîchement repassée, du chapeau traditionnel et de la "ruana", le poncho traditionnel, jeté sur l'épaule ... 001Affamé, je me suis hasardé à commander 4 "empanadas" pendant que Margarita, elle, proposait à la serveuse de m'apporter pour les accompagner ... un "chocolate", car c'est un peu la tradition ici où il est difficilement concevable pour le casse-croûte du matin de ne pas prendre son "chocolate" ou, plus encore, son "pintadito" (café au lait). Mais pour mon estomac d'européen, mélanger un beignet graisseux fourré á la viande et  à la pomme de terre avec un chocolat ou un café au lait à 9h00 du matin , présente un risque que je ne sous-évalue jamais...  En conséquence, j'ai préféré me jeter derrière la cravate une bonne bière "Costeña" bien fraîche même si, vous me direz, à 9h00 du mat, cela peut faire un peu poivrot... Géraldine, par sécurité, tiraillée entre ses convictions écologistes et ses préoccupations hygiénistes maternelle, avait finalement préféré commander un jus de fruits non naturel pour Maxence et Lila qui raffolent de ces petites boîtes dans lesquelles il faut introduire une paille...  Margarita, en bonne Colombienne, n'avait pu s'empêcher de commander son "pinta'ito" (comme on dit avec l'accent du coin qui a tendance à manger des lettres ou des syllabes).

          Bref, après cette "pause gourmande", nous avons bien été tentés de faire un tour dans le village mais j'ai flairé le mauvais plan. Parcourir des rues sans âme avec des têtes qui dévisagent les "gringos" (nous sommes souvent assimilés à des Américains) et leurs enfants "monos" (blonds à la peau blanche), m'a semblé superflu et soudainement pesant. C'est alors que Margarita a eu une idée qui sans être lumineuse, se révèlera par la suite, plutôt bonne. "Revenons sur Alta Gracia et laissons la voiture devant l'église; de là, on peut faire une balade"... Adopté. Aussitôt dit, aussitôt fait. En moins de deux, tout le monde était remonté dans la Logan. Quelques minutes plus tard, nous étions devant l'église de Alta Gracia et nous entamions notre 013balade. Agréable s'il en fut. Bien que nous n'ayons pas vraiment pu emprunter un sentier de randonnée, cette petite route semi-terreuse, semi-pierreuse, où seules circulaient quelques motos ou quelques pick-up s'avéra agréable, offrant tour à tour d'assez beaux panoramas, des vues sur les collines recouvertes de café ou des enclos à chevaux ou encore sur des "Fincas" reconverties en Eco-hôtels... Bien sûr, le terrain n'étant pas des plus plats, les enfants ont bientôt commencé à "tirer la patte", nous obligeant à moi et à Géraldine à servir de mules... mais ne nous plaignons pas : dans l'ensemble, nous avons tous pu profiter de cette petite balade...

              025Le ciel devenant menacant, il ne nous restait plus donc qu'à retrouver la voiture garée devant l'église qui, juste au moment où nous arrivions faisait tinter ses cloches pour avertir les paroissiens de l'imminence de l'office... Lila en profita pour faire un tour dans les lieux et, comme à son habitude, commenter les attitudes de Jésus sur la croix qui décidément, dans cette église, avait, jugea-t-elle, "beaucoup de bleus"... Elle détailla également les petits cadres qui relataient le chemin de croix du Christ et ses  12 stations. Enfin, elle attira mon attention sur l'étonnant confessional en me demandant : "c'est quoi ca ?" Force  fut de reconnaître qu'il s'agissait bien d'un confessional mais, comme qui dirait, "en plein air". Point de "cabine", mais simplement une cloison de bois et de chaque côté, une chaise, sur laquelle vient s'asseoir le curé bienveillant (bien que doté d'une tête d'ivrogne) et de l'autre le pécheur repentant. De sorte que tout le monde, á condition de ne pas se trouver trop loin, peut bénéficier de la confession et se mettre au courant des péchés de son voisin...

039          L'éducation religieuse de Lila ayant était faite, nous avons pu nous diriger vers le restaurant, "La Tapia",  recommandé par Margarita, toujours dans le même village, mais idéalement situé à flanc de colline et offrant un panorama sur les montagnes environnantes de toute beauté...   Cadre reposant donc, même si la télé qui diffusait de la "musica popular", appelée aussi ici, par ceux qui ne l'aiment pas,  "musica para borrachos" (musique pour les ivrognes) venait un peu troubler la paix du lieu.  Le repas était fort honnête avec une "Mojarra" (poisson de riviére) au menu pour Géraldine et Margarita et une "cazuela de frijoles" (cassolette de haricots rouges) accompagnée de "carne asada" (viande trés cuite)  pour moi.

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   Agréable pause donc, simplement émaillée d'une petite frayeur lorsque au moment de partir, Lila, qui jouait avec les enfants de la propriétaire du restaurant, demeura introuvable. La frayeur fut heureusement de courte durée. Lila était tout simplement partie dans la maison jouer á cache-cache. Mais j'avoue que  j'ai cru à un moment à l'enlèvement. il faut dire qu'on a la paranoïa facile dans ce pays-là.

   Mais retenons plutôt, l'agréable balade dominicale...

   La semaine prochaine, en projet, la descente en bateau ou en radeau d'une des rivières de la région... D'ici-là, bonne semaine.

LE RÉCIT EN IMAGES

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La "pause gourmande" à Arabia. Maxence mange son "empanada"

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Gros plan sur "l'empanada", petit beignet salé fourré à la viande de boeuf ou de poulet, à la pomme de terre, à la tomate, à l'oignon et à quelques autres épices... Véritable institution en Colombie.

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Finca fleurie, fréquent sur les chemins colombiens...

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Joli panorama de la Région du café (ici Alta Gracia), où les plantations de café et celles de bananiers plantins font bon ménage... 

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Notre  "chemin de randonné"... Plutôt une route pas finie, comme il en existe de nombreuses dès qu'on s'eloigne des grands axes...

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Encore un joli panorama

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Le chemin du retour un peu difficile pour les enfants... et les parents par voie de conséquence

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Pause déjeuner dans le restaurant "La Tapia". Lila un peu fatiguée après la balade

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Belle vue depuis le restaurant

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Plat typique avec : "la mojarra" : poisson de rivière, "l'arepa" (au centre) :  galette à base de mais et totalement insipide - le "patacon"  (en bas sous la galette) : banane plantain frite.

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9 février 2008

Hommage posthume

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   5 ans. Serait-ce la durée de vie moyenne d'un PC portable ?  5 ans (1998-2003) c'est ce que m'a duré mon premier portable, un Think Pad d'IBM; 5 ans c'est ce que m'a duré mon deuxième portable, un Medion (2003-2008); combien me durera celui que je viens d'acheter ? Un Vaio Vgn-NR100 de chez Sony. Processeur Intel Core 2 Duo T5250, disque dur de 160 GB, mémoire RAM de 2GB et écran de 17 pouces; le tout fonctionnant sous Vista Home Premium; et ce même tout vendu ici au prix de 868 euros (hors tva puisque nous ne la payons pas), mais il n'est pas doté de Microsoft Office.

      Bref, tout cela pour dire que cela faisait un moment que je n'avais pu ni poster de billet sur le blog ni donner de nouvelles par téléphone vu que nous utilisons Skype et que ce programme requiert l'usage d'un ordinateur... 

   Je profite donc de l'occasion pour rendre un hommage posthume à mon ancien ordinateur qui m'a rendu de bien beaux services au Pérou et en France et  à qui la campagne de Colombie a été fatale. Repose en paix; nous avons pu sauver ton disque dur qui contenait toutes les précieuses photos prises depuis la naissance de Lila.

Ouf !

Et bienvenue au Vaio nouveau venu...

7 février 2008

Vivre ensemble

Les maux de la société : le chômage, les problèmes d'intégration, l'intolérance et l'intolérable, l'injustice, les difficultés de cohabitation et de compréhension au sein du voisinage et au sein de sa famille, le machisme, les délits de faciés, les brutalités policières, la double peine, les "déplacements" de sans-abri, l'absurdité de la société de consommation , mais aussi une jeunesse multiculturelle, solidaire, fidèle à elle-même, forte, rebelle pour laquelle prévalent la liberté, l'amitié, l'amour, l'hospitalité, la bonté et la poésie. Voilà ce qu'on trouve dans les six beaux films intéressants et touchants du cycle "vivre ensemble" que sont invitées à projeter les Alliances Françaises.

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6 février 2008

Lila, petite fille française, péruvienne et ... colombienne

Lila manie allègrement les régionalismes colombiens. Cela va de "¡chévere!", "¡bacano!" (très bon, fantastique, super), "guácala" (beurk) aux expressions locales "¡hagale pues!" ("allez vas-y !" quand elle encourage un Maxence trop timoré à son goût) qui nous font bien rigoler, en passant par les diminutifs tout tendres : "chiquitito" (tout petit petit), "un poquitico" (un tout tout petit peu) et les augmentatifs comme "grandotote" (très très grand)  dont elle raffole.
Elle possède, par ailleurs, un répertoire impressionnant de comptines et de chants traditionnels en espagnol et à l'école des petits singes, elle a également appris a dessiner le drapeau colombien, à fredonner les premières paroles de l'hymne colombien (et mieux vaut ne pas la lancer sur le sujet si on ne veut pas avoir dans la tête et les oreilles l'emphatique "oh gloria inmarcesible ..."). Sinon, elle compte sur ses doigts en commençant par l'auriculaire et elle connaissait par coeur les noms de celui qui a découvert lAmérique, du Libertador et de l'actuel président de la République jusqu'à ce qu'elle mélange tout dernièrement, Alvaro Uribe Velez et Christophe Colomb (mais pas d'inquiétude ! Sa prof lui fera certainement bientôt une piqûre de rappel !).

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Lila en poncho. Pascal a reçu ce poncho traditionnel aux couleurs locales et nationales lors du 51ème anniversaire du département et il l'a donné à sa fille.

4 février 2008

La leçon de danse

Imagen_009Lila a esquissé ses premiers mouvements de danse avant de faire ses premiers pas. Au Pérou, je me souviens l'avoir surprise plus d'une fois, à la cuisine, en train de se déhancher en rigolant avec Isabel sa baby-sitter de vingt ans, sur de la musique latina, à tue-tête. Depuis, elle a un peu perdu le rythme mais pas le goût pour la musique et la danse.
C'est donc très logiquement qu'elle est allée faire un essai pour des cours de danse moderne à l'école "Forma y figura" juste derrière chez nous. Ce samedi, elle s'est immédiatement jointe à un groupe de onze fillettes de 3 à 5 ans, en uniforme réglementaire : body blanc sur caleçon rouge. Je l'ai vue sourire aux anges. Je l'ai entendue rire aux éclats en essayant d'imiter (avec souvent quelques temps de retard) ses camarades et son professeur devant les grands miroirs.
Bon, c'est d'accord, la loutre : je t'inscris pour l'année et tu peux venir t'éclater une fois par semaine.

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1 février 2008

février 2007 / février 2008

SL740001En février 2007, après avoir embauché Angela pour récupérer Lila et Maxence à midi, au retour de leur demi-journée d’école, j’en profitais pour reprendre tout doux la vie active. Jorge Mario, le responsable culturel, de fait polyvalent, me céda volontiers sa place du matin pour se consacrer à sa principale tâche l’après-midi. En fait, ce n’était pas un travail si tranquille puisqu’il fallait mettre vraiment de l’ordre au milieu des quelques 2400 livres, dvds, cds, K7 vidéos et procéder au catalogage, désherbage afin de mettre tous les Alliances et les centres de ressources de Colombie en réseau. Un vaste chantier avec un calendrier serré à respecter. Mais, après une formation de trois jours à Bogota et grâce à la précieuse aide de Laura, étudiante boursière au type anglais original et acidulé, disponible, dynamique, consciencieuse, (qui a pu efficacement me seconder dans la soirée, quand je m’occupais des enfants), nous avons pu atteindre les objectifs demandés.

Nous avons déménagé début 2008 et nous possédons maintenant un espace plus vaste avec quatre ordinateurs en libre service pour les étudiants et la possibilité de connection wi-fi.

Voici une petite sélection des ouvrages de la médiathèque que j’ai lus / regardés et qui m'ont marquée.

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J'ai suivi avec émotion les allers retours (toujours décrits avec les mêmes mots) d'Hervé Joncour au Japon en 1861 pour le commerce des vers à soie et sa rencontre avec une mystérieuse femme.

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J'ai franchement ri en lisant ce roman à l'humour si anglais, aux aventures rocambolesques de Wilt essayant de sortir d'une poupée gonflable et en essayant de se débarrasser de sa femme.

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J'ai relu avec plaisir le portrait de Dorian Gray

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J'ai bien aimé la légèreté du récit et les aventures de Benjamin à l'époque de Louis XVI

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Le récit autobiographique de l'écrivain cubain m'a vraiment bouleversée

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Il n'était pas inutile de se plonger dans un essai ayant pour thème la violence tenace en Colombie

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un livre de littérature de jeunesse qui donne envie d'écouter Schubert ; ce qui n'est pas la moindre de ses qualités

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un film documentaire bouleversant

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J'ai bien aimé l'ambiance débuts de siècle dernier de cette comédie policière et Catherine Frot (son jeu, sa voix, ses expressions, son style vestimentaire).

29 janvier 2008

L'invitation à la méditation

Le très joli parc "recinto del pensamiento" de Manizales, est, comme son nom le laisse supposer, un grand jardin calme, conçu à la manière orientale, propice à la lecture et à la méditation. Zen. Je vous y emmène.

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le pavillon en bambou

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on prend les télésièges pour accéder au jardin des jolis papillons

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les enfants ne sont plus fatigués par l'altitude quand il s'agit de donner à manger aux poissons voraces du lac

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Tiens, de drôles de zèbres à l'horizon

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une petite course pour se réchauffer, en ce dimanche maussade et bruineux

29 janvier 2008

Nos enfants chéris

Maxence est un drôle de petit bonhomme câlinou qui :

  • ne fait plus la sieste depuis longtemps déjà mais qui s'endort tout seul paisiblement le soir,

  • est toujours partant pour le bain,

  • court après les farouches pigeons,

  • nomme tout ce qu’il voit défiler de la vitre de la voiture,

  • dit « téou » [t’es où ?], merciteplaît [s’il te plaît….merci], 

  • aime se balader tout nu, recréer des familles (le papa shampoing, le bébé yaourt…), manger du riz avec de la mayonnaise.

  • grimpe comme un petit singe aux barreaux des fenêtres.

Lila est une petite fille sensible et sociable qui :

  • "ne sait pas dormir", ne supporte pas les virages en voiture et cache, d’une feuille blanche, les chasseurs dans son livre de Bambi,

  • regarde longuement les enfants dans le parc avant de se lancer et de partager tout naturellement leurs jeux,

  • prête volontiers sa bicyclette ou sa poupée à de petits inconnus,

  • traduit en espagnol ses livres d’histoires à son frère.

28 janvier 2008

La notion d'"estrato"

LA COLOMBIE : UNE SOCIETE INEGALITAIRE ?

            Profondément inégalitaire, la société colombienne classe sa population en “estratos”, ce que l’on pourrait traduire littéralement par “strates” ou “couche sociale”.  Celles-ci vont de 0 à 6. Les “estrato 0” représentant les miséreux qui n’ont pas de toit (en avoir un n’est déjà pas si évident dans ce pays), les “estratos 6” eux représentant les couches les plus aisées de la population. Ceux qui roulent en 4x4 de luxe et vont de leur appartement à leur club privé en passant par leur finca le week-end. Les quartiers sont eux-mêmes classés selon cette échelle. Ceci a son importance car le coût des services (eau, électricité, gaz) varie selon l’estrato dans lequel votre résidence se situe.  

     Ainsi, bien que très inégalitaire, la société  colombienne fait payer davantage les riches afin de réutiliser cet argent pour financer l’amélioration des infrastructures dans les zones les plus défavorisées. Cela serait idéal si la corruption présente à tous les niveaux dans les pouvoirs publics n’empêchait pas cet argent d’être redistribué équitablement.Quoi qu’il en soit, cette classification revendiquée des personnes et des quartiers  en “strates”, qui peut nous paraître choquant, à nous Français, par ce qu’elle sous-entend de ghettoïsation, ne choque personne ici.  La ghettoïsation n’est d’ailleurs pas si évidente que cela. Il y a même des choses amusantes : la côté pair d’une rue peut-être clase estrato 2 et le côté impair estrato 3. Ainsi, bien qu’habitant non seulement dans le même quartier mais dans la même rue, les riverains du côté impair paieront leur eau, leur électricité et leur gaz plus cher que leur vis-à-vis.
Et pourtant, il semble bien que chaque Colombien espère un jour franchir la rue pour passer du triste estrato 2 à la terre promise de l’estrato 3

 

28 janvier 2008

Dans les environs de Pereira

Si la ville de Pereira est assez peu agréable, dès que l’on sort de la ville, il est facile de prendre une bouffée d’air pur. La campagne est en effet aux portes de la ville et il est agréable, le dimanche matin, d’emprunter la mythique “chiva”, sorte de bus, avec bancs en bois ouvert de chaque côté, et d’aller faire une randonnée jusque dans une traditionnelle “finca”  où une succulente truite saumonée vous sera servie.
Les Pereiranais ne s’y trompent pas et ils sont nombreux les dimanches à enfourcher leur VTT pour parcourir les chemins de terre qui serpentent à travers les montagnes.
Pour ceux qui préfèrent d’autres moyens de transports, pas de problème : le cheval, très présent dans la région, peut avantageusement remplacer la bicyclette.
Et pour ce qui est des paysages, là encore, il y en a pour tous les goûts : entre le calme de la campagne et les spectaculaires glaciers des volcans en passant par les “palmiers de cera” qui poussent encore à plus de 4 000 mètres d’altitude, le randonneur sera servi.
Il convient néanmoins de rester prudent lors de ces randonnées car, derrière le calme apparent de ces lieux magnifiques, la guerilla n’est jamais très loin.

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la traditionnelle "finca" ou ferme de la région du café

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