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Chroniques colombiennes

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Chroniques colombiennes
3 juin 2008

Visite à Medellin

    Medellin_183                                                   Projeter d'aller à Medellin, c'est déjà toucher à un mythe. Medellin, ville de tous les contrastes. Classée comme la plus dangereuse du monde dans les années 90, rendue célèbre par son fameux "cartel" dominé par Pablo Escobar; mégapole de plus de 3 millions d'habitants dont une bonne partie se situe à flanc de montagne dans les semi-bidonvilles coupe-gorge des quartiers nords où de l'avis de tous il ne fait pas bon aller ; c'est aussi la ville de Fernando Botero, la ville de "l'éternel printemps", la ville la plus industrialisée de Colombie et aujourd'hui, peut-être, l'une des plus modernes, avec son métro aérien, son téléphérique, ses gratte-ciel, ses édifices intelligents, ses larges avenues, ses centres commerciaux ultra-modernes, ses stations d'épuration d'eau ; l'une des "plus éduquée" aussi ("La más educada" est d'ailleurs son slogan), avec ses musées et ses bibliothèques situées dans les quartiers sensibles (on dit "vulnérables" ici), son intense activité culturelle et sa mairie qui mène une politique volontariste en matière de culture dirigée à toutes les catégories de population...

  Jour1. Le trajet Pereira-Medellin en voiture.

    Bref, pas simple de faire le tour d'une telle ville en 2 jours comme nous nous l'étions proposé. 2 jours sur place car, en fait nous avions pris 4 jours. 2 jours de visite et, prévoyants, 2 jours de voyage en voiture. Pourtant Medellin n'est située qu'à 280 kilomètres au nord de Pereira. Mais en Colombie, il faut compter avec 5 éléments auxquels nous ne prêtons même pas attention dans notre douce France mais qui, ici, peuvent transformer un petit voyage de 3 heures en voiture en une véritable odyssée. Ces 5 éléments sont :   le relief, le climat,  la situation politique, l'état des infrastructures routières, la conduite des automobilistes locaux. 

   Medellin_384Le relief, c'est évidemment les Andes qui sont partout présentes. Ainsi, bien que Medellin soit située sensiblement à la même altitude que Pereira, il faut franchir avant d'arriver un sommet à plus de 2500 mètres par une route toute en lacets.

   Le climat, ce sont les pluies torrentielles qui peuvent s'abattre à tout moment sur le pays (surtout durant la saison des pluies d'avril à juin, que l'on appelle "l'hiver" ici) et provoquer des glissements de terrain parfois meurtiers (20 morts ce week-end) qui peuvent couper les routes pendant plusieurs heures voire plusieurs jours.Medellin_371

   La situation politique, c'est évidemment la guerilla dont l'ombre plane sur tout le pays et qui impose une surveillance policière et militaire renforcée sur les grands axes commerciaux du pays ; surveillance qui signifie aussi barrages routiers fréquents par des hommes armés jusqu'aux dents, contrôle des papiers et fouille de la voiture.

    Les infrastructures routières, c'est, en dépit des gros efforts réalisés pour construire et entretenir un réseau routier moderne (à grand renfort de péages, très nombreux en Colombie), des voies rapides qui alternent avec des tronçons étroits, mal balisés, et bourrés de nids de poules et de ralentisseurs souvent mal signalés qui peuvent, si vous ne ralentissez pas suffisamment, détruire purement et simplement votre voiture ; c'est aussi des voies qui traversent des villages et que traversent des piétons, des charrettes tractées par des chevaux, des Medellin_390cyclistes, des animaux etc.. Mais c'est aussi l'absence de signalisation , notamment aux carrefours ou lorsque vous arrivez sur une "patte d'oie", ce qui vous impose de demander votre chemin tous les 500 mètres à des villageois qui, parfois, ne sont jamais sortis de leur village ou qui vous disent d'aller "todo derecho y luego pa'lla y pa'ca y después voltea pa'lla pa' cojer la regional y otra vez todo de'echo ha'ta l'iglesia y al ronpoyn voltea la i'quierda ha'ta el puente y ...derecho ". Bref, vous y pigez que dalle et vous devez vous en remettre à votre instinct pigeonnier enfoui dans votre cerveau reptilien pour vous diriger ou bien  vous "laisser guider par la Force" ou enfin, c'est le plus sûr, attendre de tomber sur le prochain barrage policier pour, alors que le flic sur le bord de la route pour une fois ne vous demande rien, aller lui poser la question : "c'est par où Medellin ?" .

    Enfin, le 5ème paramètre est le comportement des automobilistes que j'ai même du mal à qualifier en écrivant ces quelques lignes tant il défie l'entendement pour nous Européens  et qui impose de votre part une prudence redoublée afin d'éviter le poids lourd, le bus ou le 4x4 qui double en plein virage et que vous allez forcément voir arriver en face de vous à un moment donné. Et des poids lourds et des bus, s'ils ne sontMedellin_378 pas en face ils sont devant ou derrière vous en train de se traîner à 5 km/h dans les côtes ou de vous coller dans les descentes à près de 100 km/h. A mon avis, Spielberg, avait dû faire un tour en voiture en Amérique Latine quand il a  décidé de tourner "Duel".

      Et des poids lourds et des bus, quand nous sommes partis à Medellin, vendredi, il y en avait un paquet. Et des travaux qui nous imposaient un arrêt toutes les 5 kilomètres il y en avait. Et de la pluie battante, il y en avait.  Bref, on nous avait dit 5 heures, 5 heures 30 pour aller de Pereira à Medellin, il nous en a fallu ... 8 pour rallier notre hôtel  5 étoiles avec guidage téléphonique de la réceptionniste pour finir d'arriver !!  Fourbus mais entiers et avec la perspective réjouissante de prendre une bonne douche en arrivant et de nous écrouler sur un moelleux lit "queen size".

    Las ! Nous avions oublié Medellin_006que même dans la ville "la plus éduquée de Colombie", dans la ville "la mieux organisée" et "la plus moderne", nous étions toujours en Amérique Latine. Donc, en arrivant, on nous apprend que notre chambre, celle que nous avions réservée avec 10 jours d'anticipation, n'était plus libre ! et qu'il fallait nous diriger vers un autre hôtel !! pour une nuit avant de nous rapatrier le lendemain sur celui que nous avions réservé !!! Le taxi étant pris en charge par l'hôtel. La faute à l'O.E.A (Organisation des Etats d'Amérique) qui tenait ,  pas de chance pour nous, son congrés à Medellin le week-end que nous avions choisi pour visiter la ville et dont de nombreux participants étaient hébergés dans l'hôtel que nous avions choisi... Bref, en fait d'hôtel, nous arrivons dans un "appart-hôtel", plutôt coquet mais un peu petit pour nous 4. Avec de plus, pas de service de restaurant donc obligation de commander son repas par téléphone au restaurant le plus proche...

     Et c'est ainsi que nous avoMedellin_350ns passé notre première journée à Medellin : une journée dans la voiture à rouler sous une pluie battante ; un transfert dans un hôtel qui n'était pas le bon; un papa avec une migraine d'enfer et des enfants qui, sages comme des images pendant 8 heures de voiture avaient besoin de se détendre. Ce qui se traduisit, entre autre,  par une envie irrésistible de Maxence d'ouvrir le pot de sauce qui accompagnait la salade de maman et une projection au bout du compte de ce même pot de sauce sur le jean de maman !!

  Jour 2 : Métro, téléphérique, Bibliothèque d'Espagne, Parc des pieds nus, Musée interactif.

    Le petit matin fut comme un nouveau jour. Notre taxi est venu nous chercher pour nous rapatrier sur notre "vrai" hôtel. Et nous n'avons presque pas eu à attendre pour prendre possession de notre chambre qui, agréable surprise Medellin_126était composée de deux chambres, deux salles de bain, et d'une sorte d'antichambre avec bureau et sofa. Bref, de l'espace suffisant cette fois-ci. Essentiel quand on voyage avec des enfants. Lesquels étaient heureux comme tout à l'idée d'avoir leur propre chambre et de dormir ensemble dans le même grand lit. 

  C'est donc, le coeur un peu plus léger que nous avons entrepris notre première journée de visite avec au programme : le métro, le téléphérique et le musée interactif. La première partie du voyage fut faite en compagnie d'un groupe de Chinois qu'une employée de l'hôtel accompagnait sur le même itinéraire que nous.  Donc nous avons découvert avec plaisir ce métro aérien, vaste, propre, silencieux et confortable,  sansMedellin_120 comparaison avec le métro parisien sur ces points-là. Puis, arrivés à un certain point de la ligne nous en sommes descendus pour, aussitôt après, prendre le "metro-cable" , sorte de téléphérique qui permet d'accéder aux quartiers situés à flanc de montagne. Très pratique donc pour les usagers qui peuvent accéder à leur quartier sans avoir à grimper à pied ou à attendre d'hypothétiques bus. Un moyen de transport qui plus est, écologique. Impressionnant !    D'autant plus qu'en haut, c'est une bibliothèque ultra-moderne, en partie offerte par l'Espagne,  qui domine la ville et qui s'adresse aux gamins et aux adultes des quartiers défavorisés en plein coeur desquels elle se trouve. La visite est en plus guidée si on le souhaite.  Lila et Maxence ont pu  profiter de la ludothèque : le pied, quoi !

  Mis en forme par cette petite balade, sous un soleil radieux et pas trop chaud, nous avons abandonné nos Chinois et nous sommes dirigés vers le parc des "pieds nus".  Situé à 3 kilomètres environ de la station de métro où nous sommes descendus, nous l'avons "senti passé" car Maxence, bercé par le doux ronron du métro avait eu la bonne idée de s'endormir. Et 3 kilomètres à pied avec un poids mort sur les bras, c'est pas simple. Heureusement, les vastes avenues, bordées de vastes trottoirs de cette belle ville, eux-mêmes agrémentés de petits bancs ombragés nous ont permis de faire une halte en chemin et de nourrir nos enfants (Maxence s'étant alors réveillé, ne se sentant plus "guidé par les haleurs" sans doute...) .

     Le "Parc des Pieds-nus" nous a quelque peu laissés sur notre faim. Appelé ainsi à cause des différents Medellin_079types de sable qui en recouvrent la surface, il nous a semblé un peu usurper son nom. D'autant que les enfants, avaient décidé de ne pas se déchausser justement  ce jour-là, eux qui vont toujours pieds nus ! Ils ont quand même joué un bon moment dans ce "sable" qui ressemblait pour moi à du gravier, à faire des gâteaux d'anniversaire. J'en ai profité pour somnoler sur un banc et Géraldine, comme  d'habitude, plus résistante que moi, était de garde d'enfants...

     Ce n'est qu'un peu plus tard que nous sommes allés visiter le "Musée Interactif", conçu, financé et géré par les "Entreprises Publiques de la Ville de Medellin" à des fins éducatives pour les enfants. Au programme donc, une sensibilisation au "Développement Durable" et une série d'activités qui tente de manière ludique d'expliquer aux enfants des phénomènes physiques complexes auxquels je n'ai pas compris grand-chose, d'autant  que la guide avait l'air pressée, craignant certainement que le groupe suivant ne nous rattrape. Mais Lila et Maxence ont eu l'air de bien s'amuser... Surtout dans la chambre à électricité statique qui a fait se dresser les cheveux sur la tête de Lila. Laquelle en est ressortie avec une jolie photo facturée 5 500 pesos (2 euros !).

     Nous sommes rentrés ensuite assez fourbus par cette première journée et les enfants se sont vite endormis dans leur grand lit même s'ils se sont réveillés ensuite dans la nuit, Maxence ayant la fâcheuse habitude de dormir parallèlement au lit et non perpendiculairement. Lila en a fait les frais... et nous aussi (enfin surtout Géraldine) par la même occasion.

  Jour 3.  Métro, Parc des Statues, Musée d'Antioquia, Parc Explora.   

  Medellin_155       Le troisième jour était très attendu par les enfants, extrêmement désireux et impatients de voir le "Parc des Statues" et donc, les "géants" de Botero.  En plus, il fallait reprendre le métro et pour ceci faire, introduire le ticket dans les bornes et passer par le petit tourniquet, ce dont ils ne se lassaient pas...  Cependant, cette fameuse réunion de l'O.E.A faillit bien nous jouer de nouveau un mauvais tour. En effet, à peine arrivés sur place, nous avons vu la place entourée de barrières et faisant l'objet d'un impressionnant déploiement militaire. Renseignements pris,  le Président Uribe est attendu pour le discours d'ouverture dans le Palais National ! et  le périmètre (qui contient le fameux Parc et Musée d'Antioquia) est bouclé certainement jusqu'au soir !!!  Heureusement, c'est ce qu'il y a de bon en Colombie, il suffit de marcher 200 mètres de plus pour qu'un autre policier, à qui nous posons la même question, nous laisse entrer dans le périmètre supposément verrouillé !!! au milieu des militaires casqués et armés, des officiels des différentes délégations en costume sombre ou en habits militaires et presque sans aucun touriste ou machand ambulant pour nous déranger. Et Lila et Maxence de courir tout heureux d'une sculpture à l'autre et de grimper dessus avec leurs nounours sous l'oeil étonné des officiels, des militaires en mitraillettes et des policiers en uniforme vert olive ...

     Après cette magnifique balade au milieu de ces personnages boteriens, ce fut au tour du MuséeMedellin_236 d'Antioquia d'être pris d'assaut par nos bambins, tout heureux de courir dans les immenses salles de ce musée à l'architecture très "Art moderne", et très amusés par les toiles du Maestro Botero, pleines de gros bonhommes et de grosses bonnes femmes tenant dans leurs bras grassouillets de minuscules personnages aux proportions tronquées !! Et Lila et Maxence de commenter chacune des toiles avant de partir dans des fous rires inextinguibles qui troublaient le silence du lieu et, peut-être le public des officiels sérieux de l'O.E.A qui suivaient à peu près le même parcours que nous !

  Medellin_269Après une petite halte "gatronomique" au café du Musée ("hamburger du café" au menu !), nous sommes repartis vers le Parc Explora.  Sorte de Cité des Sciences ou de Palais de la découverte où les enfants sont à la fête puisqu'on leur propose, un peu comme dans le Musée interactif, de découvrir les sciences en s'amusant. Encore, une fois, on n'a pas pigé grand-chose mais les enfants eux, se sont divertis et dépensés en participant à toutes sortes d'activités que j'aurais du mal à résumer.  Et, encore une fois, c'est moulus qu'ils sont rentrés à l'hôtel.

Jour 4. Retour sur Pereira

Le lendemain, nous sommes repartis sur Pereira et, ô miracle ! le trajet ne fut que de 5h30 ! Il faut dire que c'était un jour férié et qu'il n'y avait presque pas de circulation, et très peu de travaux.Medellin_360

Sacrée Colombie !

Le voyage en images.

 

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Medellin, une Mégapole de 3 000 000 d'habitants..., Ici, vue du quartier chic "El Poblado" depuis notre appart-hôtel.

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Autre vue de la ville, depuis le "metro cable" ou téléphérique qui surplombe ici les quartiers populaires. A l'arrière-plan, le fleuve Medellin le long duquel s'étend la ville.

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Ici, toute la famille dans le metro-cable (pris en photo par des touristes de Bogota qui partageaient notre cabine)

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Les quartiers construits à flanc de colline sont impressionnants vus de la partie basse de la ville.

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Vue de Medellin "by night"

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Des quartiers modernes (ici le centre de conventions) ...

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...avec de larges avenues...

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... et de larges trottoirs ombragés et aménagés de bancs...

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Ici le musée interactif bordé de terrasses...

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... agréables de jour comme en soirée ...

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Mais aussi des quartiers franchement plus populaires...

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..qui peuvent parfois avoir des allures de bidonvilles mais qui ici n'en sont pas (on notera en effet ici, les constructions en dur, et surtout les rues goudronnées... )

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Maxence est attentif au survol de ces quartiers populaires...

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et Lila étonnée par ces étranges cubes noirs (la "Bibliothèque d'Espagne" ) qui se trouvent au beau milieu de ces mêmes quartiers populaires...

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A l'intérieur de ces cubes c'est la fête avec cette salle d'expo agrémentée de canapés rigolos !

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... cette salle informatique pour les enfants avec plein de jeux et de programmes éducatifs pour eux !

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... et surtout la ludothèque où l'on peut se rouler par terre et faire plein de "vuelta canela" (roulades)!

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En plus, les fenêtres sont drôlement marrantes !

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Donc résumons : à Medellin, il y a plein de choses amusantes et divertissantes à voir comme : le métro-cable...

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... le métro tout court que l'on aime bien voir arriver de loin...

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... avec ses couleurs jaunes et vertes...

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C'est amusant de voir défiler le paysage à toute allure !

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... et ensuite de descendre les escaliers avec maman !

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Mais Medellin c'est aussi et surtout les sculptures de Botero, comme cet énorme chien !

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ou cette  bonne femme bien dodue...

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... ce monsieur avec des tout petits bras...

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Cet immense cheval !

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Ce grand guerrier !

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Oui, on se sent bien petit parfois...

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...vraiment petits...

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...même dans les bras de maman...

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Et Medellin c'est aussi le Parc "Explora"...

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...où l'on peut faire de l'escalade...

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... mais aussi plein d'expériences qui ont trait à la physique !

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on peut mesurer ainsi à quelle hauteur on saute et combien de calories on dépense pendant le saut !

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A quelle vitesse on court !

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on peut évaluer son sens de l'équilibre...

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observer de près les bactéries !

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... et tout savoir sur la croissance du foetus !

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Et enfin, jouer avec des balles colorées en suspension dans l'air !

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Alors vous comprendrez que le soir en rentrant on était bien contents avec mon petit frère de retrouver notre chambre à l'hôtel avec un grand lit rien que pour nous !

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27 mai 2008

Visite au musée d'art de Pereira

Nous avons enfin visité le musée d'art contemporain de Pereira, ce dimanche. Sur trois étages et trois salles, nous avons pu apprécié, à notre guise, étant les seuls curieux, tableaux et sculptures dans un bâtiment architecturalement intéressant mais quelque peu abandonné.

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27 mai 2008

Colombia peligrosa

Vendredi soir : jour de sortie entre amis pour F, l’un de nos employés préférés de l’Alliance. Tournée des bars, plusieurs bières, du rhum. A 4H30, quelque peu éméché, F prend un taxi, seul, pour rentrer chez lui. Mauvaise pioche. Dix mètres plus loin, à un feu rouge, deux individus grimpent à l’arrière du véhicule, lui mettent un revolver sur la tempe et lui fauchent ce qu’il a dans les poches (30 000 pesos) avant de prendre la fuite. F décide alors de porter plainte à la police ; le chauffeur de taxi (dont il ignore encore la complicité, la lâcheté, la malhonnêteté…) l’accompagne ... pour l’accuser (-à tort-, pensant que la victime n’a plus d’argent sur lui), de ne pas avoir voulu lui payer sa course. L'infâme personnage est alors surpris de voir notre ami  lui refiler  quelques billets cachés dans une  chaussette.
Fin de l’histoire pour notre homme ? Non… La police, comme sanction ( ?), ne trouvera pas d’autres moyens de se défouler que de le tabasser à coups de matraques, là où ça ne laisse pas de traces. Il s’en sortira felizmente avec de grandes douleurs dans le dos.

Et ceci n’est pas un cas isolé : toutes nos connaissances, en Colombie, déclarent avoir déjà été victimes d’une agression à main armée… D’autres ne sont plus là pour témoigner.

25 mai 2008

Grammaire, phonétique et humour

Discussion grammaire (accord de l’adjectif couleur épithète) entre Lila et Maxence autour d’un ballon jaune, souvenir de l’anniversaire de leur camarade d’école Camilo.
-« bomba amarilla » dit Maxence
- « non, amarillo » réplique Lila.
Avant que cela ne vire à la dispute, maman arbitre, intervient en donnant raison au fiston et en répétant la réponse du garçonnet. Evidemment, Lila un brin pointilleuse, chipote sur ma phonétique « non maman, pas amaría mais amarilla ». Je m’exécute et tente de prononcer comme il se doit le vrai « jaune » en espagnol. Puis finalement, Lila conclut « no mamá, no es la bomba a María, es a Camilo ».
Okay Lila, jeu de mots, set et match pour toi …

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25 mai 2008

Ça tremble en Colombie !

COLOMBIE

Violent séisme de 5,5 à Bogota

samedi 24 mai 2008, 22h12 | AFP

Un séisme de 5,5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a été ressenti samedi à Bogota et dans le centre de la Colombie, semant la panique dans la capitale, sans que l'on sache immédiatement s'il a provoqué des dommages importants.

L'organisme public Ingeominas a indiqué que le séisme de 5,5 degrés s'était produit à 14H20 locales (19H20 GMT) et que son épicentre était situé dans la localité de El Calvario, au centre-ouest de la Colombie. Selon l'institut de géophysique américain (USGS) à Washington, le séisme a atteint une magnitude du moment de 5,7.

A Bogota des milliers de personnes affolées se sont ruées dans la rue sous une forte pluie après le tremblement de terre. Pompiers et policiers se sont mobilisés, mais aucune victime n'a été signalée dans les premières informations.

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22 mai 2008

Coa coa

Dimanche. Hors de notre vue, les enfants sont dans le salon et jouent à l’équilibriste sur les bras du canapé ou à s’étouffer sous leurs maisons de coussins. Soudain, Maxence nous rejoint en pleurant ,un léger filet de sang au nez (d’après ses cris, la douleur ne semble pas des plus intenses et il n’y a pas de quoi s’inquiéter), , suivi de Lila qui s’empresse de plaider innocente (« c’est pas moi ! C’est pas moi ! C’est lui tout seul !) et d’ajouter « il est tombé comme une grenouille ! ».
On ne connaissait pas l’expression ; elle nous a fait plutôt rire et on ne doit pas vraiment se tromper en affirmant que Maxence est tombé la tête la première.

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Ruanac

22 mai 2008

Big little woman, Big little man, 11 mois après

girafe2Ma « big little woman » continue de grandir, grandir et de le dire, un an après. Certes, on la mesure moins à l’école (et franchement, j’aime autant car apprendre qu’elle est trop menue pour une gamine de  5 ans ne m’est pas vraiment utile !!) mais elle aime bien vérifier où elle me « llègue » (fragnol de « m’arrive »). Dernièrement, c’était à la taille.
Elle sait également désormais rouler les « r » espagnols (juste assez longtemps pour me rendre jalouse et m’embêter) et n’hésite pas à moquer mon accent quand je donne des indications aux chauffeurs de taxi dans la langue de García Márquez. Par ailleurs, elle parvient maintenant à se laver les mains au lavabo sans l’aide de la marche, à raconter des semaines après l’avoir vu, avec force détails, un dessin animé qu’elle semblait ne pas avoir du tout compris, à tracer, après avoir tant souffert, de parfaits « 4 » ou des « s » en commençant par le bas, à colorier « bien rellenito » sans dépasser, à dessiner des lapins bipèdes et des mamans en jupe. C’est donc une fillette plus appliquée et plus patiente donc mais aussi une sportive plus forte pour grimper les insupportables côtes qui nous entourent, à vélo à roulettes, se suspendre au pont de singe, traverser une largeur de petite piscine en nage « chien » sans brassards. Enfin, c’est une écolière plus sûre d’elle, qui lance un sonore et joyeux « buenos días » tous les matins à sa professeure.
Voilà donc une vraie grande fille prête pour commencer une « vraie scolarité » au lycée français au mois de septembre prochain.

Maxence les yeux verts, quant à lui, jongle entre le français et l’espagnol.  Les expressions idiomatiques indispensables (« pues », « bueno », « cierto que »…) n’ont plus de secret pour lui et  il enlève automatiquement le « o » ou le « a » d’un nom qu’il connaît en castillan pour le franciser et inversement… Il est devenu plus bavard et aime raconter sa journée d’école, parler de ses petits camarades ; il a de grandes discussions avec sa sœur (c’est très pratique notamment en voiture, les trajets passent plus vite : ils se racontent tout ce qu’ils voient, Maxence repérant surtout les voitures de police, les pompiers et les ambulances).
Côté adresse, il a maintenant des gestes plus précis pour le coloriage des voitures. Ses petites jambes sont également plus solides  et il marche tranquillement 2  heures  sans demander les bras (même en cas de grosse chaleur, dans les Andes).
Il est donc, lui aussi, prêt pour le lycée français, à la rentrée.

lyc_e

20 mai 2008

Hôtel, mode d’emploi

plazar_habitacion2Avant de partir pour 4 jours, 3 nuits à Medellin fin mai, j’ai réservé un hôtel que l’on nous avait conseillé et que le petit futé qualifiait de bonne adresse et de l’un des meilleurs tarifs du quartier chic de la zona rosa.
J’appelle donc pour vérifier prix et disponibilité pour une chambre double avec 1 grand lit + 2 lits simples. Après m’avoir fait part à haute voix du calcul des taxes, du supplément pour les loustics et de diverses choses que je ne retiens pas, la responsable de la réservation qui se prénomme Lina m’annonce que c’est possible , que le prix total sera d’un peu plus de 746 000 pesos. Trouvant cela un peu cher,  je me renseigne s’il n’y a pas de possibilité de réduction (comme ça, au nom de rien du tout, juste pour savoir) mais avec les mêmes services. J’entends Lina se renseigner puis m’annoncer « qu’euh non, comme c’est un pont, on pratique les tarifs de la saison haute mais attendez un instant…. ah si, finalement je peux vous faire les 3 nuits pour 516 000 pesos. Les enfants ne paieront pas. En tout cas, vous devez consigner l’équivalent d’une nuit sur notre compte n°… ». Sachant qu’il faut du temps et de la patience pour toute opération à la banque ,  je lui demande alors si c’est vraiment obligatoire  (« parce qu’on est occupés »). Lina n'y voit aucun inconvénient ( "dans ce cas, il n’y a pas de problème, votre réservation n° 74568 est enregistée").

Finalement, les hôtels, en Colombie, quand on ne passe pas par une agence de voyage (parce que là c'est galère), c’est super simple : on choisit son prix et on paie quand on veut (ou presque) !

18 mai 2008

Rétro

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Rétro rigolo

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Maxence Petit Gibus

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Le ballon

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Mai 2008 - "Révolution" et Ballon

Université Technologique de Pereira

Colombie

13 mai 2008

Le vendredi de 16 h à 17 h

r_tro_180508_007Tous les vendredis, Maxence et moi accompagnons Lila à son cours de danse. Bien que je propose au fiston de se balader une heure, lui et moi exclusivement, pour une fois, pendant une heure, il n'y a rien à faire, il insiste toujours pour"espérer à Lila". Nous nous installons donc sur le canapé de la "salle d'attente" un peu en retrait du parquet de danse pour ne pas perturber les quelques 20 danseuses et le danseur, en caleçon rouge. Tandis que 2 ou 3 "niñeras" /employées de maison accompagnatrices au teint plus foncé et en blouse trouvent vite leur place et s'asseoient par terre, Maxence, le timide, se cache derrière moi ou derrière les revues de chirurgie esthétique mises à notre disposition, pour ne pas avoir à entendre les sempiternels compliments sur ses yeux "tan bonitos". Il est vrai qu'on ne sait pas toujours comment regarder "normalement" les mamans et leur decolleté impressionnant, leur épaisse chevelure, leur allure de pseudo mannequin, leurs talons aiguilles de 10 cm servant à réhausser leurs courtes jambes serrées dans leur jean seconde peau à taille ultra basse ; et moi non plus, à vrai dire, je n'arrive pas trop à communiquer avec elle : j'ai surtout peur qu'elles cassent leur figure fardée dans le très traître escalier ou que d'un seul coup, leurs fesses et seins siliconés lâchent et tombent lourdement à terre ...
Mais bientôt, dès les premières mesures de "hit the road, Jack" ou de "las divinas", Maxence qui s'est blotti contre moi, s'endort, imperturbable. C'est alors qu'Adriana, la maman (du seul garçon du groupe) au look si peu colombien (souliers plats, salopette en jean, tâches de rousseur, tresses rousses africaines), professeur à l'Universite Publique, vient gentiment me parler, m'inviter à venir en famille dans sa maison, à la campagne...
A la fin du cours, je repartirai en descendant prudemment les marches glissantes, encombrée d'un petit fardeau transpirant dans les bras, d'un verre à paille et de la main de Lila, pour parcourir les 25 m qui nous séparent de la maison.

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