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Chroniques colombiennes
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Chroniques colombiennes
9 décembre 2007

Un dimanche au centre commercial ou la "colombian way of life"

         SS853429Pereira est une ville réputée ... pour ses centres commerciaux. A tel point qu'elle est considérée comme LA ville commerciale de la "Région du café" ou  le "centre commercial régional". Elle attire ainsi tous les habitants des deux autres villes importantes des départements voisins qui consituent cette zone caféière (Manizales et Arménia) mais aussi les habitants des communes de la région. Bref, il n'est pas étonnant que, eu égard à cette vocation, les centres commerciaux soient si nombreux et si modernes. Ils n'ont rien à envier à ceux que nous possédons en France; ils seraient même plutôt en avance : le modèle étant ici, franchement américain. Nous sommes dans la "mall" typiquement "american way of life", avec ses boutiques de marques, ses restaurants (chers pour le niveau de vie), ses cinémas multiplexes, ses voitures de luxe exposées au rez-de-chaussée et ses aires de jeux pour les enfants au dernier étage.  On afflue doncde toute la région le dimanche pour y passer la journée en famille. La plupart des visiteurs n'ont pas les moyens de s'acheter ce qu'ils voient alors ils viennent pour rêver, pour sucer une glace ou s'endettent pour pouvoir se payer un peu de ce rêve à portée de main. Il faut dire qu'ici le crédit marche particulièrement bien.  Vous ne pouvez pas passer à la caisse sans que l'hôtesse ne vous demande, dès que vous sortez votre carte de crédit : "cuantas cuotas?" ("combien de mensualité?"). Vous pouvez ainsi payer tout et n'importe quoi en 5,10,15,20 mois ou plus ... Et cela pour n'importe quel montant :  30 000, 40 000, 100 000 pesos (10,15,35 euros...). On imagine qu'il est facile de s'endetter. Et les Colombiens sont endettés au-delà de toute mesure.

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      Mais je m'égare. je voulais simplement vous dire que nous avons ce matin, passé une demi-journée "colombian way of life". Géraldine avait besoin de quelques fruits et légumes qu'elle comptait acheter chez le petit épicier du coin quand je me suis rendu compte que j'avais besoin de lames de rasoirs. Nous avons donc décidé de partir à "La 14" ("la quatorce"), centre commercial le plus ancien de la ville surtout consacré à l'alimentation, aux vêtements et au matériel de papeterie etc... Bref, c'est le moins sexy de tous et le moins m'as-tu-vu. En fait de légumes et de lames de rasoirs, nous en sommes sortis le coffre rempli de sacs plastiques contenant des denrées et des objets plus ou moins nécessaires.  Lila et Maxence ont été les grands gagnants de cette virée en glanant une montre pour chacun, un livre chacun et une chaise en plastique chacun aussi...

       Puis, nous avons enchaîné vers les grands centres commerciaux du centre ville - notamment le "Ciudad Victoria" à l'image de ceux dont  je vous parlais au début  de ce billet; centre commercial agrémenté, saison oblige, d'un superbe château de conte de fées en son centre, d'une magnifique crêche et d'autres décorations noëliques qu'on n'en finirait pas d'énumérer... Puis, il ne nous a fallu que quelques minutes pour nous rendre dans l'autre centre commercial :SS853448 l'Exito (appartenant d'ailleurs au groupe français Casino) qui lui fait face.  C'est là que nous avons déjeuné, dans un espace restauration rapide immense et bruyant. Les enfants s'y sont goinfrés de  "papas a la francesa" (frites)  cartonneuses qu'ils ont badigeonnées de sauce ketchup et de "salsa rosada" (sorte de mayonnaise locale).  La matinée était bouclées et nous pouvions forts de cette expérience de "domingo a la colombiana" rentrer chez nous avec l'agréable sensation d'acculturation moderne.SS853464

Le Centre Commercial "Ciudad Victoria" vu de l'extérieur

      L'espace restauration de "l'Exito"

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La crêche de Noël ou le mélange du sacré et du profane

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Il est beau le château; mais il faut avoir fait pour 30 000 pesos (10 euros) d'achats minimum dans le centre commercial pour pouvoir y entrer 5 minutes...

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Arbre de Noël géant sur la place Ciudad victoria, située entre les deux méga-centres commerciaux

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Les centres commerciaux et leur nourriture rapide plaisent aux enfants... hélas !

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8 décembre 2007

L'alumbrado du 7 décembre - barrio "Los Alamos"

                                   SS853316                                 Le mois de décembre en Colombie est un mois festif. Et les festivités commencent vraiment le 7 décembre, veille du 8, jour férié consacré à la Vierge. Le 7 au soir donc, a lieu "l'Alumbrado" ("l'illumination") dans tous les quartiers de toutes les villes et villages du pays.  Tout le monde y participe : la mairie qui illumine les bâtiments qui lui appartiennent, la "Gobernaciön" (l'équivalent de notre Conseil Général) qui fait de même pour ses propres édifices et, évidemment, les habitants qui, eux, décorent leur maison. D'abord de guirlandes lumineuses sur les façades quelques jours avant, puis le fameux soir de l'Alumbrado, de bougies (dans des photophores ou des étuis en tissu variés et colorés). Le rituel implique que les gens descendent dans les rues cette nuit-là et parcourent, en voiture ou à pied, les quartiers pour admirer ce qui peut être vraiment considéré comme un spectacle d'une grande féerie. C'est une tradition d'autant plus sympathique que les gens, en général, cette nuit-là, ouvrent les portes de leur maison et s'invitent entre voisins pour partager une coupe de vin et quelques gateaux. Bref, la nuit s'égrenne dans une ambiance bon enfant à la lueur des "lampes" votives, des feux d'artifices improvisés et au son des pêtards (la fameuse "polvora") que lancent les enfants.

        Notre quartier "Los Alamos" n'était pas en reste hier soir. Les enfants étant couchés (Maxence était un peu fiévreux et Lila épuisée par sa journée de "vacances récréatives" passée à la piscine de son école), et Géraldine de "garde d'enfants" , je me suis échappé un instant avec mon appareil photo pour prendre quelques instantanés du quartier en fête.  Le nombre de photo est limité car les piles de mon appareil m'ont lâché après quelques clichés. Elles vous donneront quand même un petit aperçu du parfum, si particulier, qui flotte en cette période de Noël en Colombie.

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La "velitas", petites bougies dédiées à la vierge qui ornent les façades.

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Le "condominio" ("lotissement") qui se trouve en face de chez nous vu depuis notre entrée. 

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Le même "condominio", dans son habit de fête

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Le jardinet de la maison de Consuelo et Antonio, où les enfants voudraient toujours être fourrés.

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La belle maison qui "fait l'angle" à côté de chez nous

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Féerie de rouge et père noël gonfable

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Autre père Noël : animé et chantant celui-ci. "Merry chrismas!"

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Palmier de Noël : logique sous les tropiques...

Voir l'album photos complet

L'Alumbrado de Lyon

5 décembre 2007

Casse-tête pour le Père Noël

Pour Noël, Lila aimerait bien un déguisement de fleur (depuis que son papa lui a demandé innocemment en quoi elle aimerait bien se déguiser) et une montre rose Barbie (depuis que Carmenza, l’ancienne nounou, injoignable depuis 3 semaines, lui en avait promis une, sans que Lila en réclame une, vu qu’elle ne connaît même pas la poupée mannequin).

Toujours est-il que ces deux idées cadeau nous plongent dans l’embarras puisqu’à Pereira, les festivités d’Halloween terminées, il est impossible de trouver un déguisement, même après avoir passé des heures les nombreux magasins de jouets et les centres commerciaux. Idem pour la montre en plastique.

Espérons, en tout cas, que la petite princesse ne sera pas déçue en découvrant dans ses chaussons : un vélo, un cd de comptines, un livre, une sortie de bain rigolote et deux t-shirts.

4 décembre 2007

Liquides et jolis couverts : ruses pour une diversification alimentaire

Quand Lila et Maxence reviennent de l’école à 17h30, ils sont épuisés, grognons, irritables et désirent seulement avaler 500 ml de lait d’emblée, au détriment d’un dîner plus équilibré. Après avoir essayé plusieurs menus qui n’ont pas marché, j’ai compris finalement tout dernièrement que Maxence ne refusait pas systématiquement toute nourriture pour peu qu’elle soit sous forme bien liquide. C’est ainsi qu’il a accepté avec un visible plaisir le potage aux brocolis + le yaourt nature à la paille 3 jours de suite. J’ai comme le pressentiment que je vais décliner cette formule en vert courgette, orange carotte, orange potiron …

Lila, elle, est un petit peu moins difficile quant aux solides et pour lui faire avaler du chou fleur béchamel qu’elle ne voulait plus goûter depuis quelques temps, je lui ai simplement proposé les jolis couverts « triplés », cadeau de tata Jojo, qui n’avaient encore jamais servi... Et c’est ainsi, qu’en faisant dialoguer la fourchette fille et la cuiller garçon, elle a terminé son assiette sans rechigner…

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3 décembre 2007

Tiens, on dirait décembre

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Ambiance dicothèque à la fête de fin d'année de l'Alliance.

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Lila se prépare à chanter à la fête de fin d'année de l'école. Comme les autres enfants, elle porte un "gorrito de navidad" mais le sien a une drôle de perruque blonde incorporée !

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Maxence a lui aussi son "gorrito" mais trop fatigué, il restera sur les genoux de maman lors de la fête.

SS853290Les enfants ont reçu leur diplôme (les Colombiens sont extrêmement friands de ces papiers décorés qu’ils encadrent et exhibent principalement sur leur lieu de travail), diplôme en expression artistique et en informatique pour Lila et diplôme en expression artistique pour Maxence.SS853293

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Le sapin est de sortie pour l’habillage (il était déjà exposé depuis les premiers jours de novembre dans beaucoup de familles colombiennes)

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2 décembre 2007

Los niños de los barrios altos

Les gosses de riches, ici, ont quelquefois des cheveux et des yeux plus clairs que les autres. Ils ne disent ni bonjour, ni au revoir, ni merci. Toujours, ils s’agitent. Sinon, ils s’affalent sur votre tapis ou votre canapé et visitent sans gêne votre espace quand par malheur, ils pénètrent dans votre demeure ; ou alors ils mangent des « papitas », des frites ou des sucreries et regardent la télé jusqu’à 23 h. Déjà, ils ne doutent de rien.

On peut encore les reconnaître à leur maman bronzée-siliconée-manucurée-pédicurée-brushinguée qui conduit un 4X4, en ville, du bout de ses talons aiguilles XXL.

1 décembre 2007

Les regards bienveillants

Je reproche souvent aux Colombiens (mais je le garde pour moi) leur côté uniforme et désorganisé, leur superficialité, leur manque de psychologie ou encore leur sens inné du mensonge.

Par contre, tout comme les Péruviens ou les Vénézueliens d’ailleurs, ils sont gentils et accueillants et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils apprécient les enfants et qu’ils sont décidément expansifs dans la manière de montrer leur affection.

Je me souviens ainsi qu’à Pimentel, Lila, dès ses premiers mois, était une petite vedette et souvent j’entendais des « ¡hola Lila ! » sur le « malecón » (jetée) prononcés par des jeunes que je ne connaissais pas.

Un jour, à Chiclayo, elle fit le tour des bras des employés d’une pharmacie, disparaissant même plusieurs minutes dans l’arrière boutique et une autre fois, à l’aéroport de Caracas, les hôtesses au sol n’ayant d’yeux que pour la petite « star », en oublièrent quelques minutes leur travail pour s’extasier devant Lila bébé alors que le bordel dans la file d’attente s’intensifiait démesurément.

Bref, mes enfants si exotiques, parviennent toujours, ici, à décoincer la plus grincheuse des serveuses et ne reçoivent que  sourires accompagnés de « ¡que Dios los bendiga ! »,  compliments de la part d’autres mamans (moins focalisées sur leur propre progéniture que les mères de famille françaises, je trouve) mais aussi d’hommes (que ce soit les gardiens d’immeubles ou des ouvriers du bâtiment), d’autres enfants (filles et garçons) quelquefois plus intéressés par nos petits « gringos » que par le spectacle de marionnettes ou par le film qui commence.

La palme de l’exagération revient tout de même, sans conteste, à des inconnues bigotes,   qu'on a vues se signer, dans la rue, devant ces « créatures de Dieu ».

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